Les 10 points marquants du marché automobile de janvier 2023 : redémarrage à confirmer !

A l'image de la fin d'année 2022, le marché connaît une nouvelle progression des immatriculations avec un volume de 111 939 unités, en hausse de 8,8 % en ce mois de janvier 2023. Les livraisons de véhicules semblent reprendre des couleurs. Mais pas question de tomber dans l'euphorie, le marché est encore loin de ses niveaux d'avant-crise où les volumes flirtaient plutôt autour de 155 000 véhicules neufs, comme en 2019 par exemple.

Un bon départ pour….

A l'image de l'année 2022, Dacia débute l'exercice 2023 sur les chapeaux de roues avec 11 538 immatriculations en janvier (+54,4 %) contre 7 475 un an plus tôt. La marque Renault débute assez bien l'année également avec un chiffre mensuel en hausse de 9,2 % (17 097 unités). Le groupe au losange voit ainsi sa part de marché passer de 22,6 % à 25,6 %. Le groupe Volkswagen semble commencer à livrer son portefeuille avec une croissance de 27,2 % pour VW, +19,8 % pour Audi, +25,3 % pour Skoda ou +25,2 % pour Porsche. Nissan avec +34,9 %, Toyota avec +20,6 %, Fiat avec +31,8 % mais aussi Volvo (+43,8 %), Tesla (+1 443,8 %), DS (+35,2 %), Alfa Romeo (240,3 %), Land Rover (+171,4 %) ou BMW (+24,2 %) font partie des gagnants du mois.

Calage au démarrage

D'une manière globale, Stellantis a peiné en janvier 2023 avec des immatriculations en baisse de 9,5 % sur le mois. Sa part de marché recule de près de six points sur le mois, passant de 36,3 % à 30,2 %. Citroën poursuit sur la même trajectoire qu'en 2022 avec -22,6 % (8 205 unités). La marque aux chevrons sort même du Top 5 VP. Déjà 4e derrière Dacia fin 2022, elle est doublée par Toyota (8 671) et Volkswagen (8 249) en janvier 2023. Peugeot patine aussi avec un volume mensuel en recul de 13,6 % (17 684 unités). Mini débute difficilement l'année avec -36,5 %, comme Lexus (-27,6 %) ou Suzuki (-19,5 %).

Les particuliers à près de 50 % du marché

Avec 49,1 % des immatriculations du mois de janvier 2023, le canal des particuliers a été privilégié dans les livraisons, proche des niveaux d'avant-crise (49,8 % en janvier 2019). Cette clientèle pèse 55 018 unités, en croissance de 13,7 %. Mais toutes les marques n'affichent pas le même niveau de répartition, loin s'en faut. Dacia caracole en tête des ventes à particuliers avec une part de 83,7 % (9 661 véhicules sur un total de 11 538).

Parmi les marques qui écoulent le plus de cartes grises sur ce segment de clientèle, figure également et cette fois c'est une surprise, Fiat. Celle-ci a vendu 62,8 % de son volume auprès des clients finaux. La stratégie de "pricing power" du groupe Stellantis est aussi en action chez Fiat désormais, qui, avant son intégration, était une des championnes des canaux tactiques. Kia et Toyota complètent le haut du classement avec respectivement 57,3 % et 55,6 % de son volume à particulier. Peugeot, en revanche, ne parvient toujours pas à livrer et affiche seulement 33,8 % de ses ventes à clients finaux.

Les loueurs courte durée toujours sous contrainte

Dans ce contexte de production et de livraison toujours chahutées, les loueurs courte durée démarre poussivement l'année avec seulement 6 152 véhicules, soit 5,4 % seulement des immatriculations. En 2019, le volume pesait le double avec 12 791 unités et 8 % du marché. La marque Volkswagen, dont Xavier Chardon, président du groupe VW en France, rappelle que ce canal est rentable, s'accapare 22 % de l'activité LCD, en hausse de 707 % ! Opel, Jeep puis MG s'affichent également dans le haut du classement des principales marques actives sur ce canal.

Les flottes démarrent du bon pied

Le marché des flottes n’a pas encore retrouvé des volumes d’avant crise mais il retrouve malgré tout quelques couleurs. En janvier 2023, les entreprises et administrations ont été à l’origine de 34 310 immatriculations de voitures particulières en France, soit une progression significative de 6,9 % par rapport à janvier 2022. Peugeot, qui a terminé l’année écoulée en tête du BtoB, n’a guère brillé avec un repli d’activité de 15 %, à 7 534 unités.

Et encore, un afflux d’immatriculations a été constaté dans la toute dernière ligne droite du mois. Renault, en revanche, a enfin remis la marche avant avec une hausse de 20,4 % de ses mises à la route, à 6 695 unités. L’année 2023 devrait être celle du rebond pour la marque au losange avec une offre désormais solide sur le segment C. Le podium est complété par Citroën, à -35,9 % (2 567), talonné à présent par Volkswagen à +19,2 % (2 336). La plupart des autres marques sont dans le vert, avec une mention particulière pour Kia qui bondit de 94,8 %, à 863 unités, et Tesla qui flambe de 711 %, à 365 unités.

+43,1 % pour les VE

Avec 14 649 immatriculations (+43,1 %), les véhicules électriques se sont adjugés 13,1 % du marché en janvier, contre 9,9 % un an plus tôt. Renault est la marque la plus électrique avec 2 695 unités, devant Dacia (1 911) et Peugeot (1 806). Les PHEV relèvent la tête avec une croissance de 29,8 %, à 10 300 unités, pour afficher une part 9,2 %. Une catégorie dominée par Peugeot (1 391), DS (1 089), Mercedes (992) et BMW (896). Les hybrides non rechargeables restent à un niveau élevé (21,7 % du marché) malgré une croissance limitée à 7 % (24 257 unités). Le plus gros "faiseur" est Renault (7 400) devant Toyota (7 104) et Hyundai (1 852). Pas de surprise pour le diesel qui poursuit sa chute (-33,4 %) avec 12 558 immatriculations et une part de marché de 11,2 %.

Légère remontée du crédit classique en ce début d'année

Accident de parcours ou début de tassement du leasing ? Difficile à dire sur ce seul mois de janvier mais la lecture des immatriculations par canaux et type de financement montre un chiffre étonnant : la part du crédit classique dans le financement des véhicules par les particuliers. Alors que sur l'année 2022, cette part n'a eu de cesse de diminuer pour terminer l'exercice à 22,8 %, le mois de janvier 2023 montre une part du crédit de 24,8 %. Pénalisé par un taux d'usure très bas tout au long de 2022, la remontée de ce taux et la récente décision de la Banque de France de mensualiser sa révision, pourrait détendre l'octroi de crédit classique et ralentir la croissance du leasing. A vérifier sur les prochains mois.

Le VO en baisse de 6,7 %

Le marché des transactions de voitures d'occasion démarre l'année 2023 avec un repli de 6,7 %, à 411 454 unités tous canaux confondus. Les professionnels ont immatriculé 140 328 VO, soit 34,1 % du total. Dans le haut du classement, trois marques seulement ont terminé en hausse : Toyota (+1,6 %, à 14 378 unités), Dacia (+9,1 %, à 12 001 unités) et Mini (+2,8 %, à 6 667 unités). Aucune des marques françaises, à l'exception de DS Automobiles (-2,8 %, à 5 021 unités) n'a fait mieux que la moyenne. En effet, Renault (à 77 741 unités) et Citroën (à 43 960 unités) ont perdu 8,1 %, tandis que Peugeot a cédé 7,8 % sur un an (à72 680 unités). Notons enfin qu'avec une chute de 12,1 %, à 212 074 unités, les VO diesel conservent péniblement la majorité (51,5 % du mix).

VUL : toujours plus bas

Les mois passent et se ressemblent pour le marché des véhicules utilitaires légers. On ne compte plus les mois consécutifs de baisse des immatriculations. Le déclin se poursuit donc en janvier 2023, avec seulement 26 358 mises à la route, soit un volume en repli de 6,3 % par rapport à l’an dernier à la même époque. Renault a retrouvé quelques couleurs avec une progression d’activité de 0,7 %, portant son volume à 7 951 unités. La marque au losange consolide ainsi son leadership avec une part de marché de 30,2 %. A l’inverse, Peugeot et Citroën s’effondre littéralement, respectivement de 20,4 % et 36 %, à 4 240 et 3 287 immatriculations. Le groupe Stellantis compense quelque peu cette contre-performance avec la montée en régime de Fiat (1 886 unités, +68,4 %). La marque italienne profite de cette progression pour s’emparer du titre de n°1 des importées sur le mois.

(Avec Christophe Jaussaud, Damien Chalon et Gredy Raffin)

Retrouver l'intégralité des immatriculations de véhicules neufs et d'occasion de janvier 2023  dans notre Data Center.