Les 10 points marquants du marché automobile en juillet 2025 : le million de véhicules en sept mois n'a pas été franchi

Mauvais temps en juillet
Moins d'un million de véhicules. 958 581 pour être précis. C'est le triste record que le marché automobile français détient en ce mois de juillet 2025. Et ce dernier n'a rien arrangé. Il a reculé de 7,6 % à 116 376 unités, un résultat très médiocre. "Le marché automobile ne se redresse pas et est sans doute attentiste en raison des évolutions des mesures gouvernementales de soutien aux électriques. La nouvelle formule du bonus écologique, un peu plus avantageuse, n'a pas encore d'effet significatif compte tenu des délais entre commandes et livraisons", a expliqué Marie-Laure Nivot, du cabinet AAA Data. Cela signifie qu'il faudra attendre octobre pour avoir, et si c'est le cas, un marché haussier.
Stellentis numéro un
Si Stellantis enregistre une chute de 8,7 % à 31 247 immatriculations, le groupe revient sur la première place du podium si l'on additionne toutes ses marques. Peugeot limite la casse avec -5,8 % (15 885), mais Citroën, malgré les nouveautés, n'arrive toujours pas à émerger et affiche -6,9 % (8 137). Aucun avenir radieux pour Fiat avec -38,7 % (1 737) et DS baisse de 10,2 % (1 183). Enfin, Jeep plonge de 32,5 % (690), tandis qu'Alfa Romeo se porte comme un charme et double ses immatriculations (410).
Pas mieux que le marché pour Renault
Dans ce contexte on ne peut plus morose, le groupe Renault baisse au même niveau que le marché. Le contructeur enregistre une contraction de ses immatriculations de 7,7 %, à 27 613, avec une retenue de 6,6 % pour Renault (16 246) et de 10,4 % pour Dacia (11 115), tandis qu'Alpine, porté par l'A290, surperforme avec une progression de 144,7 % (252).
Mini, MG, Ford, Suzuki et BYD dans le vert
Dans un tel contexte, quels sont les groupes qui s'en sortent ? Ils ne sont pas nombreux. BMW s'en tire avec les honneurs, car la marque progresse de 20,6 % (7 553 immatriculations). Le constructeur bavarois peut dire merci à Mini et ses + 70 % (2 249). En grande forme, MG multiplie ses immatriculations par deux (+97,9 % : 2 369) et s'octroie une part de marché de 2 %. Surprise également chez Ford qui progresse de 24,6 % (2 820). Il s'agit probablement des Puma Gen-E qui viennent d'arriver dans les concessions. Enfin, résultats corrects chez Suzuki (3,5 % ; 1 226), sans oublier BYD (+192 % ; 805), qui avec 0,7 % de part de marché et une très forte progression s'approche des 1 point de pénétration.
Un premium très morose
Avec 5 301 immatricualtions, BMW se débrouille très bien avec une progression de 7,4 %. Mais pour les autres marques premium, notamment pour ses concurrents directs, c'est beaucoup plus compliqué. Audi recule de 16,6 % à 3 904 unités tandis que Mercedes-Benz perd également du terrain avec une contraction de -7,2 % (3 369). Idem chez DS (- 10,2 % ; 1 183) et Lexus (-19,1 % ; 469). C'est encore plus difficile chez Volvo : -30,4 % (740).
Forza hybrides
Avec 19 547 immatriculations, l'éléctrique progresse de 14,8 % pour atteindre une part de marché de 16,8 %, mais c'est principalement le canal des entreprises qui tire cette technologie bien moribonde chez les particuliers. Les mild-hybrides (MHEV) et les hybrides (FHEV) couvrent respectivement une part de marché de 23,2 et de 20,8 %. Tout naturellement, c'est la première catégorie qui représente le mix le plus important car tous les modèles sortant sur le marché sont a minima équipés de cette technologie. En volume, cela représente 26 998 véhicules (+33,4%) contre 24 188 (-5,5 %) pour les FHEV. Quant aux PHEV, les immatriculations continuent leur chute. Elles ont reculé de 8,4 %, affichent une pénétration de 7,2 % et ont représente 8 383 immatriculations. Du côté des 100 % thermiques, l'essence recule de 33,4% (24 919) et le diesel de 28,3 % (6 818).
Renault numéro sur l'électrique
Sur le marché de l'électrique, Renault reste le leader incontesté avec 3 828 immatriculations, en progression de 24,4 %. En deuxième position, mais loin derrière, BMW (1 734 ; +30,9%), soutenu par les ventes à société. Peugeot est en troisième place (1 419), mais s'effondre (-41,7 %). Même courbe descendante pour Tesla (1 300 ; -26,6 %), talonné par Volkswagen (1 300 ; +39%).
Renault et Ford en forme sur le VU
Le marché du véhicule utilitaire fait mieux que le marché des VP. Il ne recule "que" de 0,7 %. Il s'est écoulé 31 726 utilitaire. Avec 8 793 unités, Renault reste leader sur le marché et progresse de 5,2 %. Peugeot (5 329) fait moins bien ; avec - 0,2 %, il se maintient la tête hors de l'eau. Quant à Citroën, la marque recule de 10,2 % et n'a mis à la route que 4 058 véhicules. Bon score en revanche pour Ford qui gagne 26,8 % à 2 809 VU.
Tous les canaux sont moribonds, sauf la courte durée
Aucun canal, si ce n'est celui de la location courte durée (+58 % ; 8 003 immatriculations) n'est dans le vert ce mois-ci. Celui des particuliers se contracte de 10,1 % (54 094). Et si celui des administrations et sociétés se maitient la tête hors de l'eau (+1,1 % ; 19 547), les loueurs longue durée s'effondrent de 20,7 % (15 557). Côté véhicules de démonstration, la variable d'ajustement pas excellence, c'est même pire : -24,7 % (13 168).
Un marché de l'occasion parti en vacances
Le marché de l'occasion se contrate de 3,2 % à 489 173 unités. Seuls les 4 à 5 ans et les plus de 15 sont dans le vert avec une progression respective de 6,2 % et 10,5 %. Renault reste numéro 1 sur le marché avec une part de marché de 18,1 %, mais enregistre un tassement de 0,4 % tandis que Peugeot recule de 5,4 %, soit une part de marché de 17,4 %. Même recul pour Citroën (-5,3%).
(Avec Catherine Leroy)
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.