Les dix points marquants de novembre 2023 : vers un marché à 1,75 million de véhicules
Vers un marché à 1,75 million de véhicules
Novembre poursuit la tendance observée sur toute l'année 2023, à savoir des immatriculations en progression (+14 %), ce qui représente 152 712 unités. Si l'on prend de la hauteur, sur les onze premiers mois, le marché a gagné 16,2 % pour atteindre 1 593 719. Une belle évolution. Mais le compte n'y est toujours pas par rapport à 2019, année de référence ; il manque en effet 409 370 voitures, soit une très sévère contraction de 20,4 %. En toute logique, l'année devrait s'achever avec 1,75 million de véhicules immatriculés, un chiffre qui risque de devenir la norme dans les années à venir. Pour rappel, il s'était écoulé 1 529 035 véhicules en 2022.
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Renault au sommet
Depuis le début de l'année, Renault a le vent dans le dos. Avec trois marques, le constructeur se rapproche du volume de Stellantis et de ses neuf marques. Renault creuse l'écart avec son rival Peugeot et s'installe durablement sur la première marche du podium avec 21 482 immatriculations (+14,3 %). Très bons résultats également pour Dacia (+16,1 % : 12 182 unités), qui confirme sa troisième place, tandis qu'Alpine continue à grandement séduire (+36,4 % ; 255 unités). Depuis janvier 2023, le groupe progresse de 20,3 % (396 955 véhicules), soit plus de quatre points au dessus du marché.
Stellantis en berne
La situation de Stellantis ne s'arrange toujours pas dans le chiffres du mois de novembre. Le groupe est le seul constructeur, excepté Geely, plombé par les mauvaises immatriculations de Lynk&Co, à voir ses ventes chuter ce mois-ci : - 3,78 % (37 174 immatriculations). Dans le détail, Peugeot reste en berne (-16,5 % ; 17 957), DS Automobiles fait guère mieux (-12,7 % ; 1 353) et Citroën limite la casse (-4,2 % ; 9 957). Pour sauver les meubles, heureusement que Fiat (+37,4 % ; 3 449) et Opel (+64,7 % ; 3 387) sont là. Simple trou d'air pour Stellantis ? Il ne semblerait pas. Sur les onze premiers mois de l'année, les résultats ne sont pas réjouissants ; le groupe progresse de seulement 2,7 % (451 893), le plus faible résultat de tout le marché. Pire, ses deux marques phares du groupe se contractent respectivement de 0,8 % et 1 %, un score qu'aucune marque généraliste n'a enregistré sur les onze premiers mois de l'année.
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Citroën en... sixième position
Citroën ne cesse de perdre du terrain. Avec 9 957 immatriculations (-4,2 %), celle qui a été pendant des décennies la troisième marque vendue en France, se retrouve ce mois-ci à la sixième place. Outre Renault (21 482 ; +14,3 %) et Peugeot (17 957 ; 16,5 %), la marque aux chevrons est devancée par Dacia (12 182 ; +16,1 %), Toyota (10 823 ; +7,8 %) et Volkswagen (10 117 ; +8,1 %), tout en étant talonnée par... Tesla (9 389 ; +63,2 %).
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Un premium en forme
Sur le marché du premium, BMW reste toujours leader incontesté de la catégorie. La marque a immatriculé 5 962 voitures (+37,6 %). De son côté, Mercedes-Benz, qui connait une année mitigée (+3,7 %), reprend des couleurs avec une progression de 27,9 % (5 214). Audi ne s'en sort pas trop mal ; il enregistre une hausse de 9,2 % (4 394). Bon résultats également pour Lexus (+67,8 % ; 609) et Land Rover (+61,3 % ; 584). En revanche, DS Automobiles (-12,7 % ; 1 353), Volvo (-2,8 % ; 1 373) et Alfa Romeo (-1,5 % ; 338), sont moins à la fête.
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Une part de marché de 20 % pour l'électrique
Pour la première fois, l'électrique a franchi la barre symbolique des 20 % de part de marché. Avec 30 769 unités, les immatriculations explosent de 51,1 %. Belle progression également pour les hybrides non rechargeables (FHEV) qui enregistrent +39% (37 285), soit une pénétration de 24,4 %. Les immatriculations des hybrides rechargeables (PHEV) augmentent également (+17,8 % ; 14 541), mais n'arrivent toujours pas à dépasser les tout aussi symboliques 10 % de part de marché. Quant à l'essence, novembre sera le mois de la stagnation (+0,7 %) avec 48 815 immatriculations. Cette énergie couvre un tiers des ventes (32 %). Au chapitre diesel, face à l'offre qui se réduit comme peau de chagrin, les immatriculations poursuivent leur chute (-28,3 %) à 13 227 unités, soit une pénétration de 8,7 %. Enfin, les énergies alternatives (GPL + E85), toujours et uniquement portées par Dacia, Ford et Jaguar-Land Rover couvrent 5,2 % du marché, soit 8 067 immatriculations.
Les VUL tiennent la cadence
En novembre, les immatriculations de véhicules utilitaires légers ont été, à 70 unités près, au même niveau qu’en octobre. Au total, 33 785 VUL ont été mis à la route le mois dernier, un volume en hausse de 16,2 % comparé à novembre 2022, contre 33 855 unités un mois plus tôt (+20,3 %). Un bon rythme donc pour cette catégorie qui affiche désormais une progression de 8,8 % depuis janvier, à 341 873 immatriculations. Cette dynamique profite à la plupart des acteurs du marché, à commencer par Renault qui caracole en tête avec 101 767 mises à la route (+14,5 %), loin devant Peugeot (58 758, +6,7 %) et Citroën (50 441, -0,7 %).
Les flottes toujours au top
Depuis le mois de septembre, le marché des flottes navigue aux alentours des 50 000 immatriculations mensuelles de voitures particulières. Le mois de novembre s’est en effet soldé avec 49 145 mises à la route, après les 49 687 unités de septembre et les 50 635 unités d’octobre. Un rythme soutenu qui équivaut, sur le mois écoulé, à une progression de 11,9 % par rapport à novembre 2022. Depuis janvier, ce sont 487 707 VP qui ont été écoulées via les canaux BtoB en France (+20,9 %).
Une voiture sur deux pour le particulier
En novembre, les ventes à particulier progressent plus vite que la moyenne. Elles ont enregistrée une hausse de 29,7 %, soit 77 373 unités, ce qui couvre une part de marché de 50,6 %. Outre MG (90,7 % du mix de la marque) et Dacia (88,2 %), qui règnent en maître sur cette catégorie, Renault se positionne très bien (50,6 %) alors que Peugeot n'est pas au meilleur de sa forme sur ce canal (31,1 %). C'est en revanche, un peu mieux pour Citroën (41,8 %).
Belle performance des VOP
Les ventes de voitures d'occasion ont terminé en hausse de 6,1 %, à 441 424 transactions. Cela porte le total à 4 757 919 unités au cumul des onze premiers mois, soit désormais un léger retard de 0,8 % par rapport à 2022. Les trois principales marques françaises se situent sous la moyenne en novembre. Renault a gagné 6 %, Peugeot a pris 5,6 % et Citroën a accéléré de 5,5 %. A noter aussi que tous les segments d'âge ont progressé, à l'exception de celui des 8-15 ans (-1,5 %).
(Avec Damien Chalon, Gredy Raffin et Catherine Leroy)
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