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Constructeurs

Europe : les ventes de voitures électriques en souffrance

Publié le 18 avril 2024

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Alors que les immatriculations européennes ont baissé de 5,2 % en mars 2024, celles des voitures électriques ont plongé de 11,3 %. Les chiffres restent positifs sur le premier trimestre, mais la tendance n'est clairement pas bonne.
Sur l'ensemble du premier trimestre 2024, les ventes européennes de véhicules électriques ne progressent que de 3,8 %, à 332 999 unités. ©Kia

Après des mois de janvier (+12,1 %) et février (+10,1 %) en hausse, le marché européen enregistre une baisse de 5,2 % en mars 2024. Durant ce seul mois, 1 031 875 véhicules neufs ont pris la route selon les statistiques de l'Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA).

 

Une contre-performance mensuelle qui ne ruine toutefois pas le premier trimestre 2024 puisque les immatriculations sont en hausse de 4,4 %, avec déjà 2 768 639 unités.

 

Cette tendance trimestrielle a été tirée par les plus gros marchés de l'Union avec la France et l'Italie ont enregistré une croissance des immatriculations de 5,7 %, l'Allemagne de 4,2 % et l'Espagne de 3,1 %.

 

Les électriques ne branchent plus

 

Plus inquiétant, les chiffres des véhicules électriques ne plaident pas pour une transition réussie. Sur le mois de mars, les immatriculations ont chuté de 11,3 %, pour totaliser seulement 134 397 unités, contre 151 594 un an plus tôt.

 

Logiquement la part des VE baisse de 13,9 % à 13 %. Cette part était de 12 % en février 2024. L'Allemagne a contribué à ce marasme, les immatriculations d'électriques y ayant plongé de 28,9 % en mars.

 

 

Sur le trimestre, le chiffre reste positif mais la dynamique n'est plus là. En effet, les voitures électriques totalisent 332 999 unités (+3,8 %), contre 320 948 sur le premier trimestre 2023.

 

Les modèles thermiques (essence et diesel) ont eux aussi perdu du terrain en mars 2024. Ce sont les hybrides non rechargeables qui sont les plus demandés, avec une hausse de 12,6 % de leurs immatriculations le mois dernier, leur permettant d'atteindre 29 % du marché contre 24,4 % en mars 2023.

 

Toyota tire son épingle du jeu

 

Au cours du premier trimestre, le groupe Volkswagen a régné sur les immatriculations, mais sa part du marché continentale a reculé de 0,8 point à 24,9 %. Stellantis a aussi perdu du terrain à 18,9 % de part de marché (-0,4 pt) tout comme le groupe Renault (10,3%, -0,5 pt).

 

Toyota a en revanche démarré l'année en trombe avec des immatriculations en hausse de 17,5 % sur un an, lui permettant de bondir à 8,1 % du marché (+1,1 pt). Une performance cohérente avec la demande pour les hybrides dont le groupe japonais est le spécialiste historique.

 

Dans la suite du tableau, les gagnants du premier trimestre sont Volvo, qui a vu ses immatriculations progresser de 39,4 %, Nissan (+22,8 %) et, sur des volumes faibles, Mitsubishi (+160,3 %). (avec AFP)

 

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