Alors que l’Europe veut réduire les importations des constructeurs chinois par la fiscalité, les pays de la communauté leur font les yeux doux pour qu’ils viennent construire des usines. Mais face à un marché de l’électrique qui stagne, ces derniers réorientent leur stratégie industrielle. Explications.
Cinq constructeurs, Tesla, BMW, SAIC, Geely et BYD, ont dénoncé devant la justice européenne les droits de douane supplémentaires appliqués aux véhicules électriques importés de Chine. L'exécutif européen prend acte et défendra sa position.
Durant l'année 2024, il s'est vendu 17,1 millions de véhicules électriques à l'échelle mondiale. Un volume en croissance de 25 %, mais essentiellement porté par la Chine (+40 %) qui représente plus de 64 % des ventes.
En novembre 2024, les immatriculations de voitures électriques dans l’Union européenne ont dégringolé de 9,5 %, sur un marché à -1,9 %. Elles déclinent désormais de 5,4 % depuis janvier. Face à cette situation de crise, l’UE ouvre la porte des négociations aux constructeurs automobiles.
Les eurodéputés conservateurs du PPE, le groupe majoritaire au Parlement européen, demandent un assouplissement de l’interdiction des ventes de véhicules thermiques neufs en 2035. Ces derniers mettent en avant la crise que traverse le secteur automobile.
Les deux organismes ont plaidé pour un "New Deal européen" unissant tous les acteurs de l'automobile afin de réussir une transition écologique pragmatique. Face aux défis des normes CAFE et de l’interdiction des voitures thermiques en 2035, ils appellent à une révision urgente des réglementations et à une coopération renforcée.
Dans sa récente étude Automotive Outlook 2040, le cabinet Roland Berger souligne que la transformation de l'industrie automobile mondiale est en marche et inéluctable. La Chine et de nombreux pays émergents sont amenés à représenter près de 60 % des ventes de véhicules sur la planète.
Le cabinet ICDP publie son étude annuelle concernant les cinquante premiers distributeurs en Europe. Dans ce classement, dix opérateurs français sont présents. L'Hexagone devient le pays qui dispose du plus grand nombre de concessionnaires dans le palmarès.
À Paris, plusieurs constructeurs ainsi que le ministre de l’Économie, Antoine Armand, plaident pour négocier les possibles sanctions financières liées aux émissions de CO2. Au Parlement européen, Pascal Canfin, député, ne voit pas de possibilité de changer les règles. Il préfère défendre le soutien de la demande vers les particuliers et accentuer la pression sur les flottes d'entreprise.
Les Européens veulent des tarifs équivalents entre les voitures thermiques et électriques, autrement ils ne s'intéresseront pas à ces dernières, selon un rapport du cabinet Arthur D Little. L'étude dresse aussi le portrait des potentiels acheteurs de marques chinoises.
En écho au rapport de Mario Draghi, dévoilé le 9 septembre 2024, sur la compétitivité de l’industrie européenne, Luca de Meo, patron du groupe Renault, a donné sa vision du rôle de l’Europe dans une tribune publiée dans un journal italien. Extraits.
La Première ministre italienne a dénoncé les résultats désastreux découlant du Green Deal et a accusé l’Union européenne de privilégier la décarbonation au prix de la désindustrialisation. Giorgia Meloni s’est ainsi engagée à le réviser, clamant sa volonté de défendre l’industrie automobile européenne.
Annoncée le 20 août 2024, la taxation des véhicules électriques importés de Chine pendant cinq ans doit devenir définitive en octobre prochain. Le ministre chinois du Commerce, en visite à Bruxelles le 19 septembre 2024, va tenter de plaider sa cause, sur fond de divergence entre pays européens.
Dans un marché européen au ralenti, enregistrant une croissance de 0,2 % en juillet 2024, les ventes de véhicules électriques et hybrides rechargeables chutent respectivement de 10,8 % et 14,1 %. Un recul qui profite aux immatriculations de modèles "full" et "mild" hybrides représentant près d’un tiers des motorisations.
Après cinq mois d'activité en 2024, la Dacia Sandero est le modèle le plus vendu sur le continent européen. Elle devance la Volkswagen Golf et la Peugeot 208. Première en 2023, la Tesla Model Y est à la peine comme de nombreux modèles électriques.
À partir du 1er janvier 2025, les constructeurs automobiles en Europe devront respecter une nouvelle limite de 93,6 g de CO2/km. Si Geely et Tesla atteignent d'ores et déjà leurs objectifs, ce n'est pas le cas de Ford ou de Volkswagen.
À l’occasion de sa venue en France le 26 juillet 2024, Stella Li, vice-présidente de BYD, a présenté les premiers axes de son plan pour développer la marque en Europe. Avec deux objectifs principaux : compter sur le long terme et devenir un acteur local.
Après trois ans de croissance exponentielle, la part de marché des véhicules électriques sur le continent s'est contractée de 0,4 % au premier semestre 2024 pour atteindre 12,5 %. Les marchés allemands, néerlandais et français enregistrent la plus forte baisse.
Pour la deuxième fois, la Chine vient de lancer une procédure contre les subventions accordées par le gouvernement américain dans le cadre de son Inflation Reduction Act (IRA). Les jugeant déloyales, elle les conteste devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
À l'image des constructeurs occidentaux qui profitent de l'accord douanier entre la Turquie et l'Union européenne, ceux venus de Chine comptent bien faire de même. Après l'annonce de l'implantation d'une usine BYD, Ankara indique discuter avec cinq autres acteurs chinois.
Le plus grand groupe politique européen confirme vouloir garder l'objectif de 2035 pour la fin de la vente des véhicules thermiques. Mais le PPE défend une approche de neutralité technologique en autorisant les carburants synthétiques et reprend les conditions du gouvernement allemand.
Frappés par une taxe supplémentaire de 37,6 %, les modèles électriques du groupe SAIC vont avoir des difficultés en Europe. Si la maison mère exige une audience auprès de la Commission européenne, la filiale française annonce que les tarifs de ses modèles électriques seront maintenus, pour l'heure, grâce à la constitution de stocks.
Avant la mise en place d’une taxation plus sévère, les modèles électriques des marques chinoises représentaient 8,5 % des ventes continentales de VE à fin avril 2024. Une part qui grimpe même à 17 % en ajoutant les productions des marques occidentales en Chine.
Au premier trimestre 2024, l’Espagne a produit plus de voitures électriques que la France grâce à l’arrivée de la Peugeot e-208 dans l’usine de Saragosse. L'Hexagone va notamment riposter avec la R5 E-Tech. L’Allemagne reste largement en tête.
Depuis le 5 juillet 2024, les voitures chinoises commercialisées en Europe sont taxées, à titre conservatoire, jusqu'à 48 %. Ainsi en a décidé Bruxelles pour réduire les importations chinoises qui ont bondi de 50 000 unités en 2020, à 437 000 en 2023.
Les conservateurs, premier groupe au parlement européen, veulent assouplir le GreenDeal et l'échéance de 2035 qui interdit la vente de voitures thermiques neuves. Ils pourraient faire pression sur Ursula von der Leyen qui a besoin de leur appui si elle veut être reconduite à la tête de la Commission européenne.
Avec 911 697 immatriculations enregistrées en mai 2024, le marché VP européen recule de 3 %. Il reste toutefois en croissance de 4,6 % depuis le début de l'année. Celui-ci a été porté par les hybrides, pour le plus grand bonheur de Toyota.
Après la décision de la Commission européenne de taxer lourdement les véhicules électriques produits en Chine, les constructeurs concernés commencent à réagir officiellement. C'est le cas de MG Motor et du groupe BMW qui, à l'instar de Stellantis, s'opposent ouvertement à cette mesure.
La mise en place par Bruxelles de droits de douane compensatoires concernant l'importation de véhicules électriques chinois en Europe risque de modifier le paysage automobile. Premières réactions à chaud des constructeurs et des opérateurs distribuant des marques et des modèles impactés par cette mesure.
Le chancelier allemand a reprécisé sa volonté d'aller jusqu'au bout de la transition énergétique de l'industrie automobile. Olaf Scholz a rappelé ce principe la veille du scrutin des européennes dont les candidats ont largement fait campagne sur ce thème.
Les élections européennes 2024 ont été marquées par une montée en puissance de la droite et de l'extrême droite. Ces dernières ont mis en avant leur volonté d’abroger l'arrêt des ventes de véhicules thermiques neufs prévu pour 2035. Mais il y a peu de chance qu’elles y parviennent.
Le 9 juin 2024, les Européens éliront le futur visage du Parlement de l’UE. Dans cette campagne, l’automobile prend une place centrale, et chaque parti se positionne sur l’échiquier, dans le pur respect de sa ligne idéologique.
Le Journal de l'Automobile et Mobilians vous proposent de revoir l'émission du Club Trajectoire durable consacrée aux enjeux pour la mobilité du scrutin européen qui se tiendra ce dimanche 9 juin 2024.
Cinq experts ont été réunis en plateau par Le Journal de l'Automobile, en partenariat avec Mobilians, afin d'évoquer les enjeux pour la mobilité des prochaines élections européennes, qui auront lieu du 6 au 9 juin 2024. Ces spécialistes s'exprimeront lors d'une émission diffusée en ligne mardi 4 juin 2024, à 10h30.
Cinq experts ont été réunis en plateau par Le Journal de l'Automobile, en partenariat avec Mobilians, afin d'évoquer les enjeux pour la mobilité des prochaines élections européennes, qui auront lieu du 6 au 9 juin 2024. Ces spécialistes s'exprimeront lors d'une émission diffusée en ligne mardi 4 juin 2024, à 10h30.
Le 16 juin 2024, le Parlement européen changera de visage. Dans un contexte où l’automobile fait face à une mutation sans précédent, l’issue de ces élections pourrait rebattre les cartes réglementaires qui encadrent la filière. Quels sont les grands enjeux de ces prochaines années ?
Grâce aux modèles hybrides (+33,1 %), le marché européen affiche une croissance de 13,7 % en avril 2024. Dans ce contexte, la marque Toyota gagne 1,7 point de part de marché pour atteindre 7,5 %. Les véhicules électriques progressent de 14,8 % mais représentent seulement 11,9 % des immatriculations.
L'ONG environnementale vient de produire une étude sur les risques d'annulation d'usines de batteries pour véhicules électriques en Europe. Selon T&E, seule la moitié de ces projets est réellement sécurisée. Elle appelle l'Union européenne à cesser de tergiverser sur la fin de la voiture thermique.
Le constructeur chinois, qui entend devenir le leader de la voiture électrique sur le Vieux Continent, étudie l’ouverture d’un nouveau site de production en Europe. En attendant, l'usine hongroise de BYD démarrera la fabrication de modèles à batteries en 2025.
Le cabinet AlixPartners a publié une étude qui montre que la voiture électrique peine à séduire les acheteurs en Europe. En revanche, les modèles électrifiés des marques chinoises ont le vent en poupe, du moins chez la jeune génération.