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Des associations demandent à l’UE de ne pas assouplir les normes C02 en 2025

Publié le 21 février 2025

Par Jean-Baptiste Kapela
3 min de lecture
Deux associations favorables à la mobilité électrique, E-Mobility et ChargeUp Europe, ont écrit une lettre demandant à l’Union européenne de maintenir les objectifs d’émissions pour 2025. Selon elles, faire marche arrière "serait un désastre".
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E-Mobility Europe et ChargeUp Europe viennent de publier une lettre adressée à Ursula von der Leyen pour ne pas assouplir les objectifs de décarbonation. ©Adobe Stock-New Africa

Si les constructeurs européens militent pour un assouplissement des règles sur les objectifs d'émissions de CO2 dans l’Union européenne en 2025, d’autres acteurs de l’automobile s’y opposent. En effet, deux associations, E-Mobility Europe et ChargeUp Europe, viennent de publier une lettre adressée à Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, en faveur du maintien de la réglementation en vigueur impliquant des amendes pour les constructeurs qui n'atteignent pas une part de 25 % de leurs ventes en électrique. 

 

Les deux associations militent fortement en faveur du véhicule à batterie. Ainsi, E-Mobility Europe représente 70 acteurs de la mobilité électrique, du constructeur de VE aux propriétaires de flotte, en passant par les fournisseurs d’infrastructures de recharge. ChargUp Europe, de son côté, rassemble de nombreux spécialistes des bornes de recharge

 

Plusieurs recommandations

 

Nos confrères de l’agence de presse Reuters ont pu consulter cette lettre. Dans celle-ci, les associations demandent à l’UE qui doit présenter le 5 mars 2025 les plans prévus pour l’automobile de ne pas accepter d’assouplissement sur la mise en place des objectifs d’émissions de CO2 et de baser les amendes sur une moyenne pluriannuelle. Selon E-Mobility Europe et ChargeUp Europe, ces sanctions doivent par ailleurs servir à subventionner la transition vers le véhicule électrique dans l’Union européenne. 

 

 

La lettre précise qu’un assouplissement de la réglementation retarderait l’UE vis-à-vis de la Chine sur la question des véhicules électriques et impacterait "les plans d’investissement de l’UE dans les infrastructures de recharge, le développement et la fabrication de batteries".

 

Des idées reçues en provenance des constructeurs ?

 

D’après les deux associations, les constructeurs usent de désinformation pour appuyer leurs propos. Là où certains d’entre eux mettent en avant les difficultés liées à une faible demande et à des infrastructures de recharge insuffisantes, E-Mobility Europe et ChargeUp Europe, par l’intermédiaire d’Aurélien de Meaux à Reuters, assurent que les stations de recharge sont capables d’accepter "cinq à sept fois plus de véhicules" et que "des milliards d’euros ont été investis dans l’expansion du réseau de recharge". "Ce serait un désastre de faire marche arrière sur la politique", se désole le directeur général d’Electra.

 

 

Aurélien de Meaux ajoute que le chiffre de 15 milliards d’euros d’amende en cas de non-respect des objectifs C02, en se basant sur les six premiers mois de 2024, est erroné. Selon lui, ces amendes atteindraient plutôt les quatre à six milliards d’euros et "pourraient être réduites de moitié". Les auteurs de la lettre souhaitent enfin intensifier les incitations et les objectifs d'électrification pour les flottes d’entreprises qui représentent 60 % des ventes de véhicules neufs en Europe.  

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