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Les dix points marquants du marché automobile en septembre 2022 : un léger mieux

Publié le 3 octobre 2022

Par Christophe Bourgeois
9 min de lecture
Les commandes engrangées ces derniers mois commencent-elles enfin à se traduire par des immatriculations ? Après un léger rebond en août, le marché français a progressé de 5,5 % en septembre 2022, à 141 137 immatriculations. Cependant, depuis le début de l'exercice, l'activité reste en baisse de 11,8 %.
Dacia est l'une des rares marques qui enregistre une progression de ses immatriculations sur les neuf premiers mois 2022.

Un léger rebond... parti pour durer ?

Est-ce le début d'un avenir meilleur, la concrétisation - enfin - des promesses de commandes tant avancées par les constructeurs ou juste une correction naturelle du marché ? Après un mois d'août traditionnellement amorphe qui a enregistré une progression de 3,8 %, septembre continue à enrayer la baisse enregistrée depuis le milieu de l'année dernière. Sur ce mois de rentrée, il s'est immatriculé 141 137 véhicules, soit une hausse de 5,5 %. Mais depuis le début de l'année, les ventes ont reculé de 11,8 % à 1 112 067 unités. Il manque 529 301 voitures par rapport à 2019, année de référence.

Un Stellantis tiré par Peugeot...

Le groupe franco-italo-américain Stellantis est dans le vert en septembre, mais reste en dessous du marché avec une progression de seulement 1,7 % (44 692 immatriculations). En termes de volumes, c'est Peugeot qui tire le groupe avec une progression de 13,4 % (23 534), mais principalement portée par des véhicules de démonstration (+67,4 %), tandis que Citroën n'est pas en forme avec une baisse de 10,1% (12 521). D'ailleurs, la marque aux chevrons ne décolle pas, car sur les neuf premiers mois de l'année, si l'on met Jeep de côté (-44 % ; 4 552), c'est elle qui enregistre les plus mauvais résultats (-19,8 % ; 99 209).

 

Toujours sur septembre, Opel progresse de 6,8 % (3 236), tout comme DS Automobiles, mais dans une tout autre mesure (+1,1 % ; 1 901) tandis que Fiat dévisse (-17,1 % ; 2 786), sans parler de Jeep (-59,1 % ; 341). En revanche, Alfa Romeo, portée par la nouveauté Tonale, fait plus de doubler ses ventes (+149 % ; 356). Mais si l'on regarde sur les neuf premiers mois, dans un marché en baisse de 11,8%, le groupe sous-performe avec une baisse des immatriculations de 15,5 %.

 

... et un Renault par Dacia

De son côté, c'est le verre à moitié plein ou à moitié vide chez Renault. En septembre, avec 34 578 immatriculations, le groupe perd 5 %. La marque Renault est toujours dans le rouge avec -8,6 % (22 240 immatriculations), tandis que Dacia, à son accoutumée, sauve les meubles (+2,6 % ; 12 213). A noter au passage, qu'à 308 unités près, Dacia soufflait la troisième place des marques les vendues en France à Citroën. Néanmoins, depuis le début de l'année, le groupe résiste mieux. Ses immatriculations ne sont en recul "que" de 8 % (175 279). Renault perd 13,6 % (175 279), mais la bonne nouvelle tient dans les canaux de vente. La marque française poursuit sa progression chez les particuliers en septembre et prend la tête de ce canal sur les 9 mois de l'année. Dacia enregistre une progression de 3,8 % (95 187). En termes de volumes conséquents, c'est d'ailleurs la seule marque qui est positive en 2022. Si elle continue sur cette lancée, cela sera probablement elle la grande gagnante dans un marché en déficit.

 

 

Un Top 5 qui ne bouge pas

Pas de grand changement dans ce top 5 des modèles les plus vendus. Avec 10 198 immatriculations, la Peugeot 208 reste leader incontesté. Elle représente à elle seule 7,2 % de part de marché tout modèle confondu. Loin derrière, la Renault Clio enregistre 6 775 immatriculations, soit une part de marché de 4,8 %. Elle est talonnée par la Dacia Sandero (6 088 ; pdm : 4,3 %). La Peugeot 2008 prend la quatrième place (5 542 ; pdm : 3,9 %) suivie de très près par la Citroën C3 (5 518 ; pdm : 3,9%). A eux seuls, ces cinq modèles représentent une pénétration de 24,1 % sur l'ensemble du marché.

 

Des commandes enfin livrées

Avec les problèmes de disponibilités des produits, difficile de tirer des grandes lignes sur un seul mois lorsque l'on observe dans le détail les résultats de certaines marques. Un exemple ? Toyota explose tous les compteurs avec une progression de 60,6 % (9 589 immatriculations), principalement portée par les deux modèles made in France, la Yaris (3 149 ; + 49,5 %) et la Yaris Cross (2 084 ; NC). Bon résultat également pour Ford (+ 35,4 % ; 5 187). Avec le déblocage de production de la Fiesta, les ventes s'envolent (+ 156,8 % ; 1 787). On observe le même phénomène chez Skoda (+63,2 % ; 3 052) ou chez Volvo (+33,8 % ; 1 367). A contrario, cela semble sérieusement coincer chez Seat (- 65,7 % ; 643).

L'électrique dépasse le diesel

L'électricité continue à pousser très fort et creuse l'écart avec l'hybride rechargeable. Avec 22 479 immatriculations, les VE représentent une part de marché de 15,9 %, soit une progression de 32,3 %, tandis que les PHEV et leurs 11 917 immatriculations ne couvrent que 8,2 % et baissent de 1,5 %. Mais c'est surtout la première fois que cette énergie dépasse le diesel. Cette dernière ne représente qu'une part de marché de 14,4 %, soit 20 319 immatriculations, en baisse de 13,7 %. L'hybride non-rechargeable, quant à lui, progresse toujours. Sa part de marché est de 19,1 % (26 915), en hausse de 8,3 %. L'essence reprend de la vigueur avec une progression de 2,4 %. Sa part de marché est de 37 % et ses immatriculations, de 52 178 unités. Plus anecdotiques, le GPL recule de 6,4 % à 5 011 unités (pdm : 3,6 %) tandis que l'E85, toujours portée par Ford, représente 1,9 % des chiffres (2 618), soit six fois plus qu'en septembre 2021.

 

Un premium qui se maintient

Dans une situation économique tendue, les marques premium ne sont pas toutes logées à la même enseigne. Ici aussi, le décalage disponibilité des produits/immatriculations se fait sentir. Ce mois-ci, c'est Mercedes-Benz qui s'en tire le mieux. La marque conserve la première place du premium avec 4 665 immatriculations, en progression de 55 % tandis qu'avec 4 067 unités, Audi perd 8,3 %. C'est mieux pour BMW qui voit ses immatriculations stables à 0,8 % (3 601). Tesla a livré 3 463 voitures (+6,1 %) et DS limite la casse (1 901 : + 1,1 %). Volvo est en forme (1 367 ; +33,8 %), tout comme Land Rover (497 ; 7,8 %). Enfin Porsche voit la vie en rose (258 ; + 27,7 %) tandis que c'est beaucoup plus compliqué pour Lexus (223 ; - 29,9 %).

 

Les véhicules d'occasion restent sur la même pente descendante

Nouveau revers pour l'occasion. Les voitures particulières d'occasion ont subi un repli de 14,6 % en septembre 2022 avec un total de 422 669 transactions tous canaux confondus. Ce qui porte le cumul annuel à 3 943 858 VOP (-13,8 %). Créditée de 75 738 unités en septembre, la marque Peugeot s'aligne sur cette tendance mensuelle (-14,4 %), tandis que Renault perd 16 % (à 80 884 unités) et Citroën 16,9 %, à 45 231 unités. Encore une fois, Mini s'illustre en égalant son score de l'an passé (7 389 unités). A noter que le segment des VOP de plus de 16 ans est le seul à progresser sur la période (+2,4 %, à 112 762 unités).

 

Les VUL toujours embourbés

Les mois se suivent et se ressemblent pour le marché des véhicules utilitaires légers. En septembre, les immatriculations ont décroché de 12,3 %, à 30 625 unités, portant le déficit sur l’année 2022 à 22,4 %, soit un volume cumulé de 256 870 unités. Renault reste leader du marché malgré un recul de ses mises à la route de 24,4 % sur les trois premiers trimestres, à 71 844 VUL. La marque au losange a néanmoins redressé la barre en septembre avec une activité en très légère hausse de 0,2 %. A l’inverse, les marques du groupe Stellantis ont toutes plongé le mois dernier (-21 % pour Peugeot, -19,5 % pour Citroën, -42,9 % pour Fiat et -26,6 % pour Opel), ce qui ne contribue évidemment pas à embellir leur bilan 2022. Fiat réalise d’ailleurs la pire performance du marché avec un effondrement de 47,5 % de ses immatriculations depuis janvier, à 15 568 unités.

Des ventes à particulier qui prennent le relais

Les immatriculations par canal réservent comme d'habitude bien des surprises. Si les ventes à particulier sont en forme (+10,2 %), elles ne couvrent que 46,4 % de part de marché (65 438). De leurs côtés, les ventes à société sont stables (-0,1 %) ; elles représentent 23 103 immatriculations (pdm : 16,4 %), alors que celles destinées à la LLD progressent de de 3,9 %. Ce canal couvre 17 179 immatriculations et une pénétration de 12,1 %.

 

Côté location courte durée, ses acteurs retrouvent le sourire avec une progression des immatriculations de 55,3 %, soit 10 454 immatriculations (pdm : 7,4%). Dommage, la saison est finie, mais cela va rafraîchir les parcs. Reste un résultat peu compatible avec une situation où les constructeurs se plaignent de ne pas pouvoir livrer à leurs clients finaux. Si le canal du véhicule de démonstration a baissé de 12,9 %, il représente tout de même à un volume de 22 969 unités, au même niveau que les ventes à sociétés et administration. Surtout certaines marques comme Peugeot (+67,4 %), et Skoda (+74,2 %) semblent y avoir recours de façon conséquente.

 

(avec Damien Chalon et Gredy Raffin)

 

Retrouvez l'intégralité des immatriculations de voitures neuves dans notre Data Center

VN par groupe et marque - Septembre  2022

VN par marque et modèle - Septembre 2022

VN par canaux - Septembre 2022

VN par canaux - 9 mois

VN par énergie et marque - Septembre 2022

VN par énergie et marque - 9 mois 2022

VN par canaux et type de financement - Septembre 2022

VN par marque, modèle et énergie - 9 mois 2022

VN par canaux et modèles - 9 mois 2022

VO par âge, marque et canaux - Septembre 2022

VUN par marque, modèle et énergie - Septembre 2022

 

 

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