Quels sont les modèles électriques les plus vendus en France ?

Le marché de l'électrique est loin d'être mature. Car il suffit que le législateur modifie les règles pour que les leaders d'hier deviennent les perdants d'aujourd'hui. Avec la mise en place du bonus en fonction du score environnemental, l'arrêt des aides pour les voitures immatriculées dans les entreprises et le leasing social, le marché a été très fortement chamboulé depuis le début de l'année 2024.

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Résultat, si les ventes de voitures électriques ont progressé de 27,7 % depuis le début de l'année, pour atteindre une part de marché de 17,7 % et un volume de 104 666 unités, tout le monde ne sort pas gagnant de ces évolutions législatives.

Les deux principaux perdants sont Dacia et MG. La raison est simple : l'attribution du bonus en fonction du lieu de production a stoppé net la carrière de la Dacia Spring et des modèles électriques de MG, dont la MG4. Ces deux voitures assemblées en Chine n'ont plus le droit aux aides qui privilégient la production européenne.

C'est l'hiver pour la Spring

La sentence a été immédiate. Alors que la Dacia Spring figurait en décembre 2023 parmi les trois voitures électriques les plus vendues, elle a quitté le top 10. Elle a perdu 73,1 % de ses immatriculations en quatre mois, pour tomber à 2 880 unités. Une nouvelle mouture sera disponible en septembre prochain.

Chez MG, la casse est beaucoup moins forte, mais bien réelle. La MG4 glisse doucement, mais sûrement, vers le bas du tableau, même si le constructeur chinois s'est résolu à compenser la perte du bonus. Le modèle progresse malgré tout de 12,9 % (3 916 unités), mais le reste de la gamme se contracte de 1,1 %.

En revanche, ceux qui ont joué la carte du leasing social ont vu leurs immatriculations faire un bond en avant. Peugeot a presque doublé ses ventes avec une progression de 86,7 % pour atteindre au total 19 813 voitures, ce qui représente une part dans le mix de 22,5 %. La Peugeot e-208 caracole en tête, et de loin, avec 13 262 immatriculations (+60,2 %).

Citroën dans le vert

Citroën, dont la gamme peine toujours à séduire, a aussi su profiter de la réglementation. Les ventes ont bondi de 105,3 %, portées essentiellement par la ë-C4 qui, avant le leasing social, faisait de la figuration.

Dans la galaxie Stellantis, notons également le bon score de Fiat qui a accueilli la 600e. Ce "coup de main" participe à la progression de 42,6 % des immatriculations d'électriques qui atteint 67,5 % des ventes. Mais il est fort probable qu'avec la 600 mico-hybride et le retour de la 500 thermique, le mix s'équilibre.

Enfin, Opel a bien profité du leasing social. Les immatriculations ont augmenté de 50,3 %, portées ici aussi par le leasing social qui était disponible sur la Corsa et le Mokka.

Prime à la nouveauté

Chez Renault, qui a a été plus prudent sur le leasing social, la Twingo E-Tech, qui doit s'arrêter dans les mois à venir, a connu un dernier sursaut (+125 % ; 5 774 unités). Elle a probablement compensé, du moins en partie, la chute des ventes de la Dacia Spring. Enfin Tesla, dans la tourmente, voit ses immatriculations se replier de 7,9 % à 13 488 unités.

Reste deux cas particuliers : BMW et Volvo. Pour eux, les ventes sont soutenues par la nouveauté. Chez BMW, c'est le iX1 (3 251) qui permet de tripler les mises à la route d'électriques, accompagné de la relative belle performance de la i4 (1 173).

Chez Volvo, c'est l'arrivé du EX30 (2 878) qui suscite la curiosité. Mais ces performances exceptionnelles seront-elles pérennes ? Chez Volvo, certains commencent à s'inquiéter du ralentissement des commandes sur ce modèle.

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