Le marché français bondit en avril 2024 grâce à des effets calendaires

Le marché automobile français a progressé de 10,9 % en avril 2024, un rebond aidé par deux jours ouvrés supplémentaires par rapport à avril 2023, et où Renault s'est distingué, selon des statistiques publiées mercredi

1^er mai 2024.

Près de 147 000 voitures particulières neuves ont été immatriculées en avril, dont 17 % d'électriques, en partie celles du "leasing social" acquises en début d'année, a précisé dans un communiqué la Plateforme automobile (PFA) qui regroupe constructeurs et équipementiers français.

Effets calendaires

Le mois de mars, avec deux jours ouvrés de moins qu'un an plus tôt (-1,47 %), avait été marqué par le premier repli des immatriculations sur un mois d'une année sur l'autre depuis 2021.

En avril, "sans les deux jours supplémentaires, le marché aurait été égal à celui de l'année dernière", explique à l'AFP François Roudier, responsable de la communication de la PFA, pour qui la tendance générale est au "tassement", loin des chiffres d'avant la crise sanitaire. "Un mois d'avril avant le Covid, c'était plus de 160 000 voitures", souligne-t-il.

La croissance à deux chiffres d'avril permet néanmoins au marché de dégager une progression de 6,95 % depuis le début de l'année. Pour la suite, François Roudier réserve son pronostic, étant donné les incertitudes économiques et des "ventes aux professionnels compliquées" notamment dans le secteur du BTP, un "gros client" qui "souffre".

L'électrique soutenu par le leasing social

Les immatriculations de voitures électriques, aidées par le "leasing social", atteignent 18 % du marché sur les quatre premiers mois de l'année, soit un point de plus que la moyenne de tout 2023. Mais les professionnels en achètent toujours peu (35 % du total environ), note François Roudier.

A lire aussi : Voitures électriques : un marché toujours volatil au premier trimestre

Côté marques, Renault a tiré son épingle du jeu avec 12,1 % de progression en avril, porté par le succès de modèles récents comme la Clio hybride et le SUV Austral. Mais la "low cost" Dacia (-8,6 %) a tiré la performance du groupe Renault vers le bas, sous la tendance du marché, avec une progression de 4,5 %.

L'entreprise au losange a capté 26 % du marché français le mois dernier, juste sous les 26,2 % du géant franco-italo-américain Stellantis, dont les immatriculations n'ont progressé que de 2,6 % sur un an, en phase de lancement de nouveaux modèles à forts volumes comme les Peugeot 3008 et Citroën C3. Si Peugeot a évolué dans le vert (+6,6 %), Citroën (-14 %) et DS (-36,4 %) ont pesé sur la tendance moyenne.

Skoda et Toyota s'envolent

Premier importateur, le groupe Volkswagen dépasse les 15 % du marché en avril, fort d'une hausse de 17,8 % de ses immatriculations, notamment dopée par Skoda (+32,9 %).

Mais cette progression fait pâle figure à côté de celle de Toyota (+81,8 %), quatrième du classement avec 8,7 % de part de marché. La Yaris et sa version SUV Cross se placent dans le top 10 des meilleures ventes 2024.

La fortune du groupe japonais épouse aussi celle de la progression des voitures hybrides dont il est le spécialiste historique. Celles-ci ont séduit 37,2 % des clients depuis début 2024, une hausse de 6,1 points sur un an, ravissant la première place aux automobiles à essence (33,1 %, -5,8 points).

Anciennes stars du marché, les diesel n'en détiennent plus que 7,6 %. Alors qu'il s'écoule autant de SUV que de berlines (46 % pour chaque catégorie, le solde étant surtout composé de breaks), la voiture la plus vendue depuis janvier est la Peugeot 208 (6,2 % du total), suivie de la Renault Clio (5,2 %) et de la Dacia Sandero (4,9 %).

Retrouvez l'intégralité des immatriculations de véhicules neufs et d'occasion d'avril 2024 dans notre Data Center.