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Constructeurs

Les montagnes russes du marché allemand

Publié le 4 juillet 2024

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Après la chute du mois de mai 2024, le marché allemand affiche une croissance de 6,1 % en juin. Seule constante depuis cinq mois : les véhicules électriques ne cessent de perdre du terrain. Ils ont encore reculé de 18,1 %.
marché allemand juin 2024
En juin 2024, Skoda est la deuxième marque du marché allemand avec 22 419 unités (+51,9 % ; 7,5 % de pdm). ©Skoda

Les mois se suivent mais ne se ressemblent pas. En effet, le marché allemand alterne croissance et chute depuis le début de l'année. Après 4,3 % de perdus en mai 2024, les immatriculations sont reparties à la hausse en juin (+6,1 %). Au cumul du premier semestre, les immatriculations grimpent toutefois de 5,4 %, à 1 471 641 unités.

 

5e mois consécutif de baisse pour les VE

 

Au total, en juin 2024, le marché allemand a enregistré 297 329 nouvelles immatriculations (+6,1 %) selon les chiffres de l'Agence fédérale pour l'automobile (KBA). Un volume tiré par les motorisations conventionnelles, Diesel, essence et hybrides, qui gagnent chacune 12 %.

 

Car une fois de plus, les véhicules électriques reculent fortement. Après -30,6 % en mai, les immatriculations ont encore baissé de 18,1 % en juin. Un 5e mois consécutif de repli. Résultat, les voitures électriques ont représenté en juin une part de 14,6 % du marché (12,6 % en mai). Les 18 % de l'année 2023 sont bien loin.

 

Attention aux normes CAFE 2025

 

Avec ce déclin "drastique", l'objectif du gouvernement allemand de voir circuler 15 millions de voitures électriques d'ici 2030 "s'éloigne de plus en plus", a commenté la fédération allemande des constructeurs automobiles internationaux (VDIK) dans un communiqué.

 

"La première vague de consommateurs férus de technologie et soucieux de l'environnement a été largement servie, il s'agit maintenant de convaincre la grande masse des automobilistes", commente Constantin Gall, analyste chez EY.

 

La faiblesse des ventes électriques est d'autant plus problématique pour les constructeurs que de nouveaux objectifs plus stricts de limitation des émissions de CO2 s'appliqueront en 2025 dans l'Union européenne.

 

"L'industrie ne peut pas vraiment se permettre de stagner ou même de diminuer les ventes de voitures électriques, car des milliards d'amendes seraient alors dus", prévient Constantin Gall.

 

Skoda 2e du marché en juin 2024

 

Dans ce contexte, la marque Volkswagen demeure leader avec 60 754 immatriculations en juin, soit une croissance de 14,2 %. De quoi grignoter des parts de marché pour atteindre 20,4 % sur le mois (19,7 % sur le premier semestre).

 

La surprise vient de la deuxième place. En effet, Mercedes (21 359 ; 7,2 pdm), BMW (20 947 ; 7 % pdm) et Audi (20 398 ; 6,9 %) qui se disputent régulièrement les places sur le podium ont été devancées, en juin, par Skoda avec 22 419 unités (+51,9 % ; 7,5 % de pdm). Sur le premier semestre, la marque tchèque est 4e, une centaine d'immatriculations devant Audi.

 

Après des mois de chute, Renault a inversé la tendance en juin en affichant une croissance de 12 %, avec 8 281 immatriculations. Dacia limite la casse avec +6,9 % et 8 805 unités. Peugeot enchaîne avec une croissance de 39,7 % (6 335 unités), comme Citroën avec +68,7 % (5 921 unités). DS est aussi dans le vert, avec +74,8 %, mais le volume mensuel reste faible avec 458 unités.

 

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