Les véhicules électriques reculent encore en Allemagne
Avec 231 992 voitures neuves immatriculées en Allemagne en octobre 2024, le marché allemand affiche une progression de 6 %, selon les données de l'Agence fédérale pour l'automobile (KBA). "Si le marché a progressé, il reste bien en dessous du niveau d'octobre 2019 (-18 %) avant la crise", commente Constantin Gall, du cabinet EY.
Cette hausse est tirée par les ventes de voitures commerciales, en progression de 10,8 %, tandis que les nouvelles immatriculations privées ont baissé de 2,5 %. À l'exception des voitures 100 % électriques, en baisse de 5 %, tous les autres types de moteurs ont progressé : les ventes de voitures hybrides ont augmenté de 18 %, celles à essence de 3,7 % et celles au diesel de 3,7 %.
Un espoir pour le VE en 2025
Les voitures électriques, dont les ventes s'affaiblissent en continue depuis janvier, n'ont représenté que 15,3 % des nouvelles immatriculations, loin derrière la moyenne 2023, supérieure à 18 %.
Pour l’ensemble de l’exercice 2024, Constantin Gall anticipe une baisse de 30 % des nouvelles immatriculations de voitures électriques par rapport à l'année précédente, quand les subventions gouvernementales – arrêtées en décembre 2023 – permettaient encore de soutenir la demande.
"Aucune perspective d'amélioration n'est en vue compte tenu de la faiblesse économique persistante et des incertitudes en matière de politique intérieure et étrangère", ajoute-t-il.
D'après lui, l'électrique pourrait toutefois retrouver son élan en 2025, grâce aux exigences plus strictes de l'Union européenne en matière d'émissions de CO2, qui pourraient pousser les constructeurs à baisser leurs prix.
De plus, la demande pour les voitures devrait remonter en 2025, d'après une enquête publiée en octobre par le cabinet EY auprès de 1 000 personnes en Allemagne. 28 % des personnes interrogées ont déclaré vouloir acheter une voiture dans les deux années à venir, contre seulement 23 % l'année dernière.
Skoda à la troisième place
Après dix mois d’activité, le marché allemand affiche un recul de 0,4 %, avec 2 348 066 immatriculations. Dans ce contexte, Volkswagen demeure la première marque du pays avec 448 821 modèles mis à la route depuis janvier (+5,2 %).
Mercedes-Benz s’adjuge la deuxième marche du podium avec 210 910 unités (-9,5 %) devant BMW qui totalise 188 815 unités (+0,8 %). La troisième place revient à Skoda qui affiche une croissance de 24,9 % avec 172 795 unités. Audi est quatrième avec 168 610 unités (-17,9 %).
Côté français, la marque Renault recule de 20,2 % depuis le début de l’année (42 893 unités) alors que Dacia reste positive avec une croissance de 2,2 % (58 439 unités). Alpine, avec 379 unités, progresse de 14,2 %.
Dans la galaxie française de Stellantis, DS progresse de 32,1 %, avec toutefois un volume faible de 2 586 unités après dix mois. En revanche, Citroën redresse la barre avec 45 418 immatriculations et une croissance de 33,6 %. Peugeot fait encore mieux avec 40 % de gagnés et 55 618 unités.
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