VO : le pire mois d'octobre depuis 2011
En octobre 2022, le marché des voitures d'occasion a enregistré son pire mois d'octobre depuis 2011. Avec 439 421 remises à la route provisoirement comptabilisées par AAA Data, le volume de transactions a plongé de 13,8 %, à 439 421. Un volume d'échange BtoC et CtoC inférieur aux 448 906 unités dénombrées en 2011.
Pourtant, au cumul des mois, cet exercice 2011 avait fini avec 1 % de progression par rapport à 2010, à plus de 5,44 millions d'unités contre 5,386 millions. Or l'actuel marché des voitures d'occasion accuse déjà du retard sur ces chiffres. Après 10 mois d'activité, les services administratifs recensent 4 382 243 changements de main. En comparaison à l'année record de 2021, il s'agit d'une chute de 13,8 %, mais par rapport à 2010, les ventes sont 2,5 % en-dessous.
La question qui se pose légitimement est donc celle du total que pourra réaliser le marché global en cette année 2022. Passera-t-il la barre des 5,3 millions d'immatriculations ? Les chances sont maigres, voire nulles. Lorsqu'il s'agit de conjuguer au futur proche, les professionnels ne se montrant pas des plus confiants. "Je préfère m'habituer au fait que la reprise ne se produira pas de sitôt", confiait récemment le cadre d'un des plus influents sites de petites annonces. "Il n'y a aucun signe positif à l'horizon", se résignait pour sa part le fondateur d'un réseau de franchises VO, lors d'UniversVO.
Le pari des lots en arrivage
A moins que la lumière ne surgisse d'un coup. Dans les allées de cet espace aménagé au sein d'Equip Auto, certains juraient vouloir prendre un pari : celui d'attendre la fin d'année quand les constructeurs désireux d'assainir les stocks par souci de gestion des flux financiers ouvriront les vannes permettant aux mieux fortunés de "réaliser des coups". "Il y a des véhicules en attente, les constructeurs vont les lâcher. Il faut garder son sang-froid et tenir jusqu'à ce moment", confiait l'un d'eux.
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De là à sauver les bilans 2022 ? En partie, probablement si le scénario se déroule comme prévu. Mais pour les professionnels, ce sera l'opportunité de préparer l'entame de l'année 2023. Encore faut-il que la demande soit au rendez-vous. La chute des ventes tenant, certes, à la rareté des offres sur les créneaux les plus récents – ces alternatives aux véhicules neufs – mais aussi au manque de visibilité des automobilistes. Il ne savent toujours pas quelle énergie adopter, tandis que les ZFE pointent le bout de leur nez.
Il convient de souligner que lla situation des professionnels n'est pas si terne. Et pour cause, la profitabilité des transactions est au rendez-vous. Ce n'est en effet pas la dimension qualitative des ventes, mais bien leur quantité qui pénalise les distributeurs au point, parfois, de provoquer des fermetures affaires.
Octobre noir
Quoi qu'il en soit, le mois d'octobre 2022 a été assez compliqué. Aucune marque du top 30 n'est parvenue à signer une hausse, pas même Mini qui pourtant avait le vent en poupe (-1,1 %, à 7 494 VO), ni même Dacia (-3,7 %, à 12 142 VO).
En haut du classement des marques, Renault a perdu 16,5 % sur un an (à 83 530 VO), quand Citroën a glissé de 16,4 % (à 46 885 VO). Peugeot fait mieux que la moyenne en rendant 12,8 % (à 78 769 VO). Avec 5 547 unités, DS Automobiles a perdu 8,9 % sur un an.
Le bilan est mitigé dans les rangs allemands. Volkswagen (-14,5 %, à 34 274 VO) et Audi (-14,2 %, à 18 442 VO) sont en-dessous du rythme moyen, alors que BMW (-12,6 %, à 18 679 VO) et Mercedes-Benz (-11,2 %, à 17 466 VO) résistent sans briller pour autant.
Après 10 mois, la plus solide performance est à chercher du côté de Hyundai. En cumulant 51 893 remises à la route depuis le début de l'exercice, la marque sud-coréenne n'a que 2,9 % de retard sur son score de l'an passé.
Retrouvez toutes les statistiques de marché dans la rubrique Data Center.
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