Salon automobile de Lyon : un modèle à suivre ?

65 000 visiteurs, 1 850 ventes : la barre à franchir est haute. Mais le salon de Lyon qui vient d'ouvrir ses portes n'a pas peur de relever le défi. Déjà 50 marques automobiles sont présentes (contre 45 l'année dernière) avec quelques nouveautés dévoilées en avant-première, comme la Fiat 600, la gamme électrique de Peugeot (avec e-208, e-2008 et e-308), la nouvelle Opel Corsa, le nouveau Scenic e-Tech électrique de Renault, ou encore le CH-R de Toyota…

Toutes les marques européennes ont répondu à l’appel, les marques chinoises récentes également - Aiways, BYD, Leapmotor, MG Motor (avec le groupe Jean Lain Mobilités), mais aussi l’américain Tesla que l'on voit rarement sur les salons.

Positionnée sur le commerce de véhicules, la manifestation lyonnaise prend une nouvelle dimension. Pour preuve, la diversité des marques présentes, bien plus importante que lors du dernier Mondial de l'Automobile. Mais à Lyon, la philosophie diffère.

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Le stand commun entre Kia et le groupe Vulcain.

"C'est un salon de vente, de business", expliquent d'une seule voix les groupes de distribution présents. Thivolle, Chopard, Autosphere, Vulcain, Altitude, ByMyCAR, Richard Drevet Automobiles, Jean Lain Mobilités, Suma, Gauduel, Pautric, Altitude, Bernard, Delorme, Central Autos mais aussi les filiales Stellantis&You et RRG… s'affichent aux côtés des marques automobiles pour exposer les gammes.

90 % des marques auto présentes au salon

C'est d'ailleurs l'un des leitmotiv de la directrice générale du salon de Lyon, Anne-Marie Baezner, "J'aime à dire que c'est un salon de marque et non de distributeurs", explique-t-elle "car le financement des stands est mi-constructeurs, mi-distributeurs."

La répartition de l'investissement diffère selon les constructeurs car le partage de l'investissement se fait de gré à gré. En moyenne, un stand de 300 m² coûte 65 000 euros répartis à 50-50 entre le groupe de distribution et la marque représentée.

Près de 50 marques exposent leurs gammes au salon de Lyon.

Autre avantage du salon, qui sied aux marques comme aux groupes : la taille des stands assez équilibrée. Ces derniers occupent entre 100 à 600 m² au maximum, ce qui permet de limiter les coûts d'investissement. "Je dis souvent que ma recette lyonnaise pour les salons : c'est être frugal pour les exposants et appétissant pour les visiteurs", ajoute Anne-Marie Baezner.

Une frugalité qui paie et qui fait réfléchir sérieusement les organisateurs du Mondial de l'Automobile, dont la pression vient de monter d'un cran. Dans un an exactement, se tiendra l'évènement parisien. Si les groupes français semblent avoir confirmé leur présence, y compris Stellantis avec une plus grande représentation de marques, rien n'indique encore que les marques importées suivent la même direction.

Un exemple à suivre à un an du Mondial ?

À moins que les tarifs ne soient revus à la baisse et que l'investissement puisse être partagé également avec des distributeurs. "Aujourd'hui le Mondial de l'Automobile nécessite un investissement proche voire supérieur à 800 000 euros, ce que nous ne pouvons obtenir de nos sièges européens", nous confirme le dirigeant d'un importateur. "Si l'on nous parle d'un investissement à moins de 300 000 euros, nous pouvons gérer notre participation au niveau du budget français."

La balle est donc dans le camp de l'organisation du Mondial.