Le marché de l'occasion s'étiole en 2022
Des sommets vers les bas-fonds. Après avoir atteint un volume record en 2021, le marché des transactions de voitures d'occasion a plongé vers les abysses. Selon les données publiées par AAA Data, le total de 2022 s'élève à 5 204 986 unités, tous canaux confondus, soit un recul de 13,5 % sur un an qui ramène le secteur à un niveau parmi les plus faibles depuis le début de ce siècle.
En effet, même les deux précédentes crises n'avaient pas fait autant plonger les ventes. En 2009, il s'était échangé 5 240 622 voitures et, en 2013, le marché français avait terminé à 5 317 717 transactions. Le manque de véhicules d'occasion sur les parcs des distributeurs et les difficultés des consommateurs à prendre possession de leur nouvelle voiture ont clairement nuit à la dynamique de relance amorcée en 2021 après les confinements.
Le trio français cède du terrain
Il faut dire que dans le top 30 des marques les plus influentes du marché de l'occasion, aucune d'entre elles n'a progressé en volume entre 2021 et 2022. Soulignons même le fait que seules huit références de cette liste n'ont pas connu de baisse à deux chiffres. Il s'agit notamment de Toyota (-6,6 %, à 172 957 VO), Dacia (-7,4 %, à 137 344 VO), Mini (-4,6 %, à 82 551 VO) ou encore DS Automobiles (-6,4 %, à 64 271 VO). Kia (-5,8 %) et Hyundai (-4,2 %) terminent pratiquement ex-aequo, crédités respectivement de 61 588 et 61 576 VO cumulés à fin décembre 2022.
Les cadors ont déchanté et ceux d'origine française en premier lieu. Avec 991 090 VO au tableau et une pénétration de 19 %, Renault accuse une perte de 15,2 % sur un an. Derrière, Peugeot totalise 925 994 transactions de voitures d'occasion (-14,4 %), tandis que Citroën termine à 558 048 VO (-14,2 %). Mis en commun, ce trio a perdu 14,8 % par rapport à 2021, à 2 475 132 de VO, et leur part dans les ventes passe de 48,3 % à 47,6 %.
Les marques allemandes n'ont guère tiré leur épingle du jeu. Volkswagen, d'abord, a vu ses transactions se contracter de -14,2 %, à 406 647 VO. Le trio de premium composé de BMW, Audi et Mercedes, a représenté 665 904 transactions en 2022, soit 12,1 % de moins que l'année précédente. La marque à l'hélice a rendu 11,8 % sur la période (228 267 VO), celle aux anneaux a glissé de 13,7 % (223 124 VO) et celle à l'étoile a tout juste mieux résisté en fondant de 10,7 % (214 513 VO).
Les berlines restent majoritaires
Selon la classification établie par AAA Data, le segment des berlines a été le plus prisé. En 2022, il a représenté 56,6 % des transactions avec 2 946 788 unités (-13,1 %), devant celui des véhicules tous terrains/chemins dont la pénétration a atteint 21,5 %, à 1 119 260 unités (-10,9 %). En déclin de 19,3 % sur un an, les monospaces compacts ont terminé à 347 347 unités.
Immatriculations VOP 2022 | |||
Marque | Volume | % | %Var |
Total dont | 5 204 986 | 100 | -13,5 |
Renault | 991 090 | 19 | -15,2 |
Peugeot | 925 994 | 17,8 | -14,4 |
Citroën | 558 048 | 10,7 | -14,7 |
Volkswagen | 406 647 | 7,8 | -14,2 |
BMW | 228 267 | 4,4 | -11,8 |
Audi | 223 124 | 4,3 | -13,7 |
Mercedes | 214 513 | 4,1 | -10,7 |
Toyota | 172 957 | 3,3 | -6,6 |
Ford | 180 801 | 3,5 | -16,6 |
Dacia | 137 344 | 2,6 | -7,4 |
Opel | 148 954 | 2,9 | -17,4 |
Fiat | 138 839 | 2,7 | -17,4 |
Nissan | 116 967 | 2,2 | -19,7 |
Mini | 82 551 | 1,6 | -4,6 |
Seat | 76 362 | 1,5 | -12,8 |
DS | 64 271 | 1,2 | -6,4 |
Kia | 61 588 | 1,2 | -5,8 |
Hyundai | 61 576 | 1,2 | -4,2 |
Suzuki | 46 261 | 0,9 | -12,4 |
Skoda | 39 756 | 0,8 | -12,5 |
Volvo | 34 532 | 0,7 | -12,5 |
Porsche | 36 948 | 0,7 | -6,0 |
Land Rover | 28 652 | 0,6 | -10,4 |
Alfa Romeo | 28 017 | 0,5 | -18,4 |
Mazda | 25 734 | 0,5 | -10,4 |
Jeep | 22 032 | 0,4 | -12,7 |
Smart | 21 399 | 0,4 | -13,2 |
Honda | 21 482 | 0,4 | -10,5 |
Chevrolet | 15 322 | 0,3 | -9,7 |
Mitsubishi | 12 189 | 0,2 | -17,0 |
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