Le marché américain orienté à la baisse
Les constructeurs automobiles ont connu des performances contrastées au troisième trimestre aux États-Unis, General Motors parvenant à tirer son épingle du jeu grâce à une chaîne de production mieux huilée, tandis que Toyota ou Stellantis ont encore vu leurs ventes reculer.
GM a écoulé 555 580 véhicules sur la période, soit 24 % de plus que l'an dernier à la même période, et conserve ainsi pour le deuxième trimestre de suite la place de numéro un aux États-Unis, que Toyota lui avait chipée en 2021.
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L'entreprise japonaise de son côté a subi une baisse de ses ventes de 7 % dans le pays, à 526 017 unités. Les ventes des marques de Stellantis US ont aussi diminué, de 6 %, à 385 665 unités. "Nos concessionnaires s'efforcent de répondre aux besoins de chaque client tout en continuant à faire face aux contraintes d'approvisionnement difficiles du secteur", a commenté dans un communiqué le responsable des ventes aux États-Unis de Stellantis US Jeff Kommor.
Le groupe, comme l'ensemble des entreprises du secteur, doit gérer le manque de certaines pièces depuis début 2021. La pénurie a d'abord principalement touché les semi-conducteurs mais les aléas logistiques ont aussi affecté d'autres pièces.
Ford a ainsi prévenu mi-septembre que le groupe allait probablement se retrouver fin septembre avec 40 000 à 45 000 véhicules fabriqués mais sans certains éléments, en raison de la persistance de problèmes dans sa chaîne d'approvisionnement.
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La situation semble toutefois se corriger à GM, qui souligne que "l'amélioration de l'approvisionnement en semi-conducteurs, la stabilité de la production et la hausse des stocks chez les concessionnaires" lui ont permis de regagner des parts de marché.
La marque Hyundai a aussi vu ses ventes progresser, de 3 % à 184 431 unités. Honda a en revanche écoulé beaucoup moins de voitures (-36 % à 222 050 unités), tout comme Nissan (-23 % à 154 086 unités).
Tesla, qui ne détaille pas ses ventes pour les Etats-Unis, a indiqué dimanche avoir livré au total 343 830 véhicules dans le monde entre juillet et septembre 2022, soit une hausse de plus de 42 % sur un an mais un nombre inférieur aux attentes des analystes.
Reste qu'après les problèmes sur les chaînes de production depuis le début de la pandémie qui ont empêché les constructeurs de répondre à la demande et fait grimper les prix à des niveaux record, la trajectoire du marché automobile est devenue plus incertaine avec le ralentissement économique et l'inflation qui touche le portefeuille des consommateurs.
Baisse du marché en 2022
Le cabinet Cox Automotive a ainsi révisé en baisse la semaine dernière sa prévision de ventes de voitures pour l'ensemble de l'année aux États-Unis à 13,7 millions, contre 14,4 millions auparavant. Faute d'une offre suffisante, de nombreux automobilistes attendent encore l'arrivée sur le marché de modèles supplémentaires, a expliqué un économiste de Cox, Charlie Chesbrough, dans un communiqué.
"Mais les récents changements dans les perspectives économiques liés à la hausse des taux d'intérêt commencent à réduire la demande, et la file d'attente pour les véhicules neufs est probablement beaucoup plus courte", a-t-il ajouté. (avec AFP)
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