S'abonner
Constructeurs

Le marché européen emporte Stellantis dans sa chute en septembre 2024

Publié le 22 octobre 2024

Par Nabil Bourassi
3 min de lecture
Le marché des voitures neuves a marqué un troisième exercice mensuel en baisse en Europe (-6 %). À noter, que les ventes de voitures électriques ont rebondi après plusieurs mois de baisse. En revanche, Stellantis est dans le rouge et perd près de quatre points de parts de marché.
Le groupe Stellantis a vu ses ventes s'effondrer de 26 % en septembre 2024 en Europe (-6 % depuis janvier). ©Citroën/Adrien Cortesi/Continental Productions.

Le marché automobile européen suit une trajectoire erratique. En septembre, il essuie une nouvelle baisse de ses immatriculations pour le troisième mois consécutif, et s'affiche à -6,1%. C'est moins sévère que le mois précédent (-18%). Le bilan de neuf mois de hauts et de bas donne un marché plutôt stable puisqu'en comparaison annuelle, les ventes des trois premiers trimestres cumulés se maintiennent à une performance à peine positive (+0,6%).

 

Lire aussi : Les ventes d'électriques à la dérive en Europe

 

La baisse du marché est plus accentuée en France qui enregistre des immatriculations en baisse de 11% en septembre. L'Hexagone est suivi de près par l'Italie (-10,7%), et l'Allemagne s'inscrit sur un recul de 7%. Seul l'Espagne prend le contre-pied en dégageant une croissance de plus de 6%.

 

Sursaut sur le marché des électriques

 

La bonne surprise du mois de septembre reste le rebond des ventes de voitures électriques. Elles augmentent de presque 10%, ce qui permet au segment de gagner plusieurs points de parts de marché en septembre. Il passe de 14,8% à 17,3% des ventes.

 

Mais sur l'ensemble de l'année, les ventes restent en retrait de 6% et la part de marché plafonne à 13%. Les constructeurs automobiles estiment qu'il aurait fallu que le marché soit à 20% en 2024 pour envisager d'être dans les clous des nouveaux objectifs CAFE prévus en 2025.

 

Stellantis en chute libre

 

Mais côté constructeur, Stellantis paye un lourd tribu. Le groupe aux quatorze marques voit ses ventes s'effondrer de 26% en septembre (-6% depuis janvier). Opel accuse une forte chute (-25%) mais pas autant que Citroën (-42%) ou Fiat (-43%) en septembre. Toutes les marques du groupe Stellantis sont en baisse (Alfa Romeo -19,5%, DS -31%, Jeep -10%, Peugeot -5,3%), ce qui fait perdre près de 4 points de parts de marché au groupe en septembre à 13,3%. Sur neuf mois, la baisse de parts de marché est moins prononcée, mais elle est tout de même d'un point à 15,9%.

 

Lire aussi : Stellantis : pourquoi le marché ne croit plus en la méthode Tavares

 

Cette situation est dans la continuité des annonces de ces dernières semaines qui ont conduit Stellantis à publier un avertissement sur résultats. Le groupe a annoncé mi-octobre un communiqué faisant état d'un programme de baisse des livraisons en Amérique du Nord et en Europe pour éponger les stocks. Stellantis indique également que les réseaux sont aussi dans une phase de transition entre plusieurs modèles, ce qui peut provoquer des reports d'achats ou de livraisons.

 

Skoda dépasse Renault

 

A l'inverse, les autres constructeurs s'en tirent pas trop mal. Le groupe Renault baisse de 1,8% en septembre, mais ressort en hausse de 1,4% sur neuf mois. Le groupe Volkswagen est même dans le vert (+1%). A noter Skoda qui continue dans sa dynamique (+19% en septembre). La marque tchèque a encore gagné du terrain en Europe avec 5,7% de parts de marché sur neuf mois, soit davantage que la marque Renault (hors Dacia) qui pointe à 5,2%.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle