Le marché européen débute mal l'année 2022
Pour le 7e mois consécutif, le marché européen est en repli. En effet, depuis juillet 2021 les immatriculations de l'Union ne cessent de reculer sous la pression de la pénurie de semi-conducteurs. Pour le mois inaugural de l'exercice 2022, seulement 682 596 véhicules ont pris la route, soit une baisse de 6 %. Il s'agit du pire mois de janvier depuis 1990 et le début des statistiques de l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA).
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Les principaux marchés ont enregistré des baisses à deux chiffres, avec la France à -18,6 %, l'Italie à -19,7 %, la Belgique à -10 %, les Pays-Bas à -11,3 % et la Pologne à -10,2 %, par rapport à janvier 2021 qui était déjà un point bas historique. Seule l'Allemagne a rebondi de 8,5 %, tandis que l'Espagne restait stable (+1 %). Près de l'UE, le Royaume-Uni a également enregistré un impressionnant rebond de ses ventes (+27,5 %) après des mois de chute.
Le groupe Volkswagen a enregistré en janvier une baisse de 7 % de ses ventes, en ligne avec le marché. Son dauphin Stellantis est plus touché (-15,1 %), avec de mauvaises performances pour ses marques Peugeot (-16,8 %), Fiat (-21,3 %) et Citroën (-17,9 %), notamment. Dans le groupe dirigé par Carlos Tavares, seule DS affiche un volume en hausse de +11,6 %, avec 2 837 unités.
Le groupe Renault recule de 3,5 %, avec -15,7 % pour sa marque principale mais de bonnes ventes chez Dacia (+16,4 %). Même si le nombre n'a rien d'impressionnant, avec 154 immatriculations, Alpine affiche une croissance de 116,9 %.
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Le groupe sud-coréen Hyundai-Kia débute l'année 2022 sur le même tempo que 2021 avec une croissance de 28,7 %. La marque Hyundai progresse de 24,4 % alors que Kia fait encore mieux avec +32,6 %. Parmi les autres marquent gagnantes, on retrouve Toyota (+10,6 %), Mini (+36,7 %), Mazda (+17 %), Honda (+10,7 %) et Mitsubishi (+1,9 %). A l'inverse, Ford (-18,6 %) et Nissan (-22,2 %) sont à la peine.
Dans l'univers premium, Audi est en progression de 3,1 %, Porsche de 36,4 %, alors que Mercedes recule de 12,7 % et BMW de 17,8 %. Volvo fait également une entame d'année difficile avec des immatriculations qui plongent de 22,3 %, tout comme Jaguar (-23,8 %) et Land Rover (-14,3 %).
L'exercice 2022, comme le précédent, s'annonce compliqué. Toutefois, la tension sur les semi-conducteurs devrait être moins forte durant le second semestre, ce qui laisse augurer d'une meilleure fin d'année, d'autant que la base de comparaison sera favorable. D'ailleurs l'ACEA estime que le marché européen devrait rebondit de 7,9 % en 2022. Si aucune nouvelle catastrophe sanitaire ne vient perturber l'industrie.
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