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Constructeurs

Leasing social : un succès bel et bien au rendez-vous

Publié le 1 octobre 2025

Par Jean-Baptiste Kapela
4 min de lecture
La deuxième édition du leasing social démarre sur les chapeaux de roues. Après son lancement le mardi 30 septembre au matin, 18 000 commandes avaient déjà été déclarées par les concessionnaires à 18h sur la plateforme dédiée. 
Leasing social Peugeot 208
Le 30 septembre 2025 à 18h, selon les chiffres du ministère de la Transition écologique, 18 000 commandes ont été enregistrées par les concessionnaires sur la plateforme. ©Stellantis

Si le précédent leasing social avait mis six semaines pour atteindre les 50 000 commandes, cette nouvelle édition pourrait être bouclée en seulement quelques jours. Au démarrage, le 30 septembre 2025, les concessionnaires ont effectué 18 000 commandes sur la plateforme dédiée, selon un comptage réalisé à 18h ce jour-là par le ministère de la Transition écologique. Notons que, sur les 5 000 commandes réservées aux personnes vivant dans une zone à faibles émissions, 3 900 ont déjà été enregistrées.

 

Toutefois, les chiffres donnés restent "sous réserve de la validation des dossiers transmis", a précisé le ministère. Toutes les offres proposées sont à moins de 200 euros par mois 95 euros pour les moins chères pour une durée d’au moins trois ans. Elles n’incluent pas les options, les assurances ou encore les frais d’entretien.

 

La barre des 50 000 commandes en cinq jours ?


Le leasing social pourrait, une nouvelle fois, remporter un grand succès. Renault affirme avoir déjà enregistré "plusieurs milliers" de dossiers prévalidés dans ses concessions. Autant de clients intéressés et remplissant les critères, qui n’auront plus qu’à valider leur demande sur la plateforme du gouvernement, mise en ligne mardi, a expliqué le directeur général de Renault France, Guillaume Sicard, le 29 septembre 2025 lors d’un point téléphonique avec des journalistes.

 

Environ 11 000 voitures du constructeur français avaient profité du dispositif en 2024. Guillaume Sicard table cette année sur "cinq à dix jours ouvrables" pour atteindre la barre des 50 000 véhicules. Seule inconnue, selon lui : "Il peut y avoir un afflux important" sur le site dans les deux premiers jours et "il va falloir que le système du gouvernement tienne le coup".

 

 

De son côté, Stellantis évoque une centaine de milliers de "signes d’intérêt". Le groupe Volkswagen constate également un fort engouement : 20 000 personnes se sont manifestées pour être recontactées concernant la marque Volkswagen (ID.3 et ID.4), et 5 000 pour la marque Cupra. "Il y a un réel intérêt, mais tout le monde ne pourra pas en bénéficier. On se rend compte qu’en mettant autant de moyens sur la table, la barrière de l’électromobilité tombe", souligne le constructeur.

 

Les associations et les opérateurs de recharge ravis

 

Grégory Caret, directeur de l’observatoire de la consommation à l’UFC-Que Choisir, salue auprès de l’AFP "une attente qui était à combler", au regard des prix "dissuasifs" des voitures neuves. Les opérateurs de recharge électrique se réjouissent également du retour du dispositif. Parmi eux, Fastned "accueille très positivement" la nouvelle, indique à l’AFP Jean Baryla, son secrétaire général en charge des relations institutionnelles.

 

Il rappelle le gain de pouvoir d’achat lié au passage d’un véhicule thermique ou hybride à l’électrique : 1 600 euros par an, selon une étude publiée début septembre par Charge France, l’association des opérateurs de recharge.

 

Toutefois, l’avenir du leasing social reste incertain. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a indiqué, lors d’une présentation du dispositif à la presse quelques jours avant son lancement, qu’il n’y avait "pas d’engagement sur le fait de reconduire l’opération chaque année".

 

Rappel des profils éligibles


Pour mémoire, tout demandeur majeur et domicilié en France doit avoir un revenu fiscal de référence inférieur ou égal à 16 300 euros par part (contre 15 400 euros en 2024) et se rendre au travail en voiture à plus de 15 km de chez lui, ou parcourir plus de 8 000 km par an avec son véhicule personnel dans le cadre de son activité professionnelle.

 

 

Il ne faut pas avoir bénéficié du dispositif en 2024 et, nouveauté cette année, les territoires français d'outre-mer sont également concernés. Un simulateur mis en ligne par le ministère de la Transition écologique permet aux potentiels acquéreurs de tester leur éligibilité. La liste des modèles concernés une douzaine de marques (Peugeot, Citroën, Renault, Volkswagen, Fiat, Skoda, Ford…) est, elle aussi, disponible sur le site ecologie.gouv.fr. (Avec AFP)

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