S'abonner
Constructeurs

Les échanges automobiles entre l'Europe et le reste du monde ont ralenti en 2024

Publié le 16 mai 2025

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Durant l'année 2024, l'Union européenne a exporté plus de 4,5 millions de véhicules (-6,6 %), pour plus de 154 milliards d'euros. Le solde global reste positif puisque les importations (-5,2 %) ont atteint 3,4 millions d'unités. Les échanges avec la Chine sont déséquilibrés en volume mais pas en valeur.
En 2024, les échanges automobiles entre l'Europe et le reste du monde sont restés largement positifs avec un solde de 81,5 milliards d'euros (-5,6 %). ©BMW

Les échanges automobiles entre l'Union européenne et le reste du monde ont ralenti durant l'année 2024 selon les données d'Eurostat. Dans son rapport annuel, l'ACEA impute notamment ce ralentissement à la situation économique globale plus difficile.

 

En chiffres, la valeur des importations automobiles dans l'UE a chuté de 8,8 %, pour se limiter à 73,159 milliards d'euros. Dans le même temps, les exportations ont diminué de 7,3 %, à 154,7 milliards d'euros. La balance reste excédentaire (81,5 milliards) malgré une dégradation de 5,9 %.

 

 

En volume, l'Europe a accueilli 3,42 millions de véhicules (-5,2 %) et en a exporté 4,55 millions (-6,6 %)

 

Malgré un net repli des importations chinoises (-12,2 %) en valeur (12,6 milliards), l'empire du Milieu représente 17,2 % des importations européennes. La Chine devance ainsi le Japon (16 % ; +6,4 %), le Royaume-Uni (14,2 % ; -16,6 %), la Turquie (12,3 % ; +13,8 %) et enfin la Corée du Sud (10,7 % ; -22 %).

 

En nombre de véhicules importés, le classement est légèrement différent mais la Chine demeure le premier expéditeur vers l'Europe avec 748 448 unités (+0,5 %) et une part de 21,9 %. La Turquie se classe alors deuxième (542 083 unités) car elle peut compter sur les usines Toyota (C-HR), Renault (Clio) ou encore Ford (VUL) qui alimentent notre continent.

 

Le Maroc, qui héberge notamment les usines Stellantis et Renault/Dacia, apparaît à la quatrième position avec 446 823 véhicules envoyés vers l'Europe (+14,8 %).

 

 

Le panorama n'est pas le même avec les exportations depuis l'Europe. En valeur, la principale destination des véhicules sont les États-Unis avec 38,4 milliards d'euros. Une somme en baisse de 4,6 % et qui représente 24,9 % du montant des exportations européennes.

 

Une part vers l'Amérique qui pourrait être moindre en 2025 avec l'application (ou non) des droits de douane voulus par Donald Trump.

 

Le Royaume-Uni, avec 33,3 milliards (+2 %), est le deuxième pays a accueillir des modèles "made in UE" avec 21,5 % des exportations. La part de la Chine se limite à 9,3 %, en repli de 25,5 %.

 

 

En revanche, si l'on regarde les volumes exportés depuis l'Europe, le classement est quelque peu modifié. Nos voisins britanniques s'adjugent 27,5 % avec 1,25 million d'unités. Les États-Unis, avec 749 166 unités (-6,2 %) comptent pour 16,5 %.

 

Viennent ensuite la Turquie, la Chine et la Suisse, toutes trois en recul. La palme revenant aux exportations vers la Chine qui ont plongé de 24,2 % en 2024 pour ne peser plus que 6 %.

 

Le déséquilibre en volume avec la Chine est donc bien réel puisque le solde est largement négatif pour l'Europe qui a importé 748 448 véhicules chinois et n'en a envoyé que 271 470 là-bas. En revanche, en valeur, le solde reste positif pour l'UE.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle