En Italie, la Dacia Spring s'affiche à partir de 3 900 euros !

Par-delà les Alpes, en Italie, il est possible d’acquérir une Leapmotor T03 électrique à 4 900 euros contre 18 900 euros en prix catalogue, ou encore une Dacia Spring Expression à partir de 3 900 euros contre 14 900 euros. Des prix jamais atteints pour des véhicules électriques en Europe et qui ont de quoi étonner. Pour proposer de tels tarifs, les constructeurs s’appuient sur une aide gouvernementale : une forme de "prime à la conversion" de 11 000 euros.
Bien évidemment, ces prix attractifs ne sont pas accessibles à tous les Italiens. Pour prétendre au dispositif, il faut répondre à plusieurs critères d'éligibilité. Les prospects doivent habiter dans une ville de plus de 50 000 habitants et mettre au rebut un véhicule homologué jusqu’à Euro 5, dont ils sont propriétaires depuis plus de six mois. Afin de profiter des 11 000 euros de prime, ils ont l'obligation d'avoir un "indicateur de situation économique équivalente" (ISEE) inférieur à 30 000 euros. Dans le cas où les personnes ont un ISEE situé entre 30 000 et 40 000 euros, l’aide ne s’élève plus qu’à 9 000 euros.
Des prix vraiment attractifs
Ce dispositif d'aide voté par le gouvernement italien en août 2025 permet l’achat d’un véhicule électrique neuf dont le prix catalogue est inférieur ou égal à 35 000 euros, hors TVA et options. Entré en vigueur le 1er octobre 2025, le coup de pouce à l’obtention d’un véhicule électrique n’est valable que jusqu’au 30 novembre 2025. Le véhicule doit ensuite être conservé pendant au moins deux ans. Au total, cette aide a nécessité une enveloppe de 597 millions d’euros au gouvernement italien.
En dehors de la marque chinoise du groupe Stellantis, qui propose sa citadine à 4 900 euros (précisons que Leapmotor contribue également à hauteur de 3 000 euros), ou de Dacia avec la Spring à 3 900 euros, d’autres modèles affichent des prix nettement avantageux. Ainsi, le montant de la Fiat Grande Panda chute à 12 900 euros contre 24 000 euros en prix catalogue. La Renault 5, quant à elle, tombe à 13 950 euros contre un prix catalogue aux alentours de 25 000 euros.
En octobre 2025, rien de nouveau dans les volumes…
La stratégie du gouvernement italien est d’accélérer les immatriculations de véhicules électriques, une motorisation qui peine à convaincre. La Grande Botte figurait parmi les mauvais élèves du Vieux Continent. En effet, en se basant sur les chiffres de l’ACEA en septembre 2025, seules 5,7 % des immatriculations concernaient des véhicules électriques, contre 18,9 % dans le reste de l’Union européenne.
Au regard des chiffres de l’Unrae, les prix agressifs des constructeurs ne semblent pas impacter considérablement le volume d’immatriculations au mois d’octobre 2025 – le premier avec la mise en place du dispositif gouvernemental. En analysant les véhicules électriques mis à la route entre octobre 2024 et octobre 2025, les immatriculations ont bondi de 25 % pour atteindre 6 331 unités. Mais ce volume reste néanmoins inférieur à celui du mois de septembre, où 7 190 VE avaient été livrés.
Cependant, le mois de novembre n’est pas terminé et il est encore trop tôt pour mesurer l’efficacité du dispositif. Le marché italien voit ses immatriculations chuter de 3,1 % à 1,3 million d’unités de janvier à octobre 2025, en comparaison avec la même période en 2024.
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