La Commission européenne confirme dans un amendement les trois ans de flexibilité accordés aux constructeurs pour atteindre leurs objectifs de réduction de CO2, sans modifier les seuils fixés. Mais attention : le fonctionnement des pools de marques, notamment celui mené par Tesla, pourrait s’avérer plus risqué que prévu.
Alors que la confusion règne sur le malus qui serait appliqué à toutes les voitures d'occasion dès le 1er janvier 2026, le Journal de l'Automobile a interrogé le ministère de l'Industrie. Résultat : seuls les véhicules d'occasion importés sont concernés par cette mesure dont l'objectif est d'éviter un contournement de la fiscalité française.
Les constructeurs japonais Suzuki et Honda, peu avancés sur l’électrification de leurs gammes, ont décidé d’intégrer le pool CO2 ouvert par Tesla, auquel ont déjà pris part Stellantis, Toyota, Ford, Subaru et Mazda.
Pour la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, toutes les mesures doivent être prises pour accélérer le passage à la voiture électrique, tout en protégeant les industriels européens. Aides aux particuliers, contraintes pour les entreprises, écoscore pour les constructeurs… La France doit être au rendez‑vous de cette transformation.
Les constructeurs saluent la prise de conscience de la Commission européenne face aux difficultés que traverse l'industrie automobile. Mais face à l'urgence de la situation, la filière attend des annonces concrètes et rapides, y compris sur les émissions de CO2 pour les véhicules utilitaires.
Les constructeurs ont obtenu gain de cause auprès de la Commission européenne pour lisser le calcul des émissions de CO2 sur trois ans. L'annonce a été faite par Ursula von der Leyen, deux jours avant que le plan d'action automobile soit présenté.
Deux associations favorables à la mobilité électrique, E-Mobility et ChargeUp Europe, ont écrit une lettre demandant à l’Union européenne de maintenir les objectifs d’émissions pour 2025. Selon elles, faire marche arrière "serait un désastre".
En 2024, les tarifs des voitures neuves ont encore augmenté de 2,7 %. Mais des tendances contraires émergent. La guerre des prix démarre sur les modèles électriques et les hybrides. Deux motorisations indispensables pour le respect des normes d’émissions de CO2 imposées par Bruxelles.
La phase de consultation publique dans le cadre du dialogue stratégique automobile s'est achevée le 13 février 2025. Place désormais aux groupes de travail avant une présentation finale le 5 mars prochain. L’assouplissement de l’application des normes CAFE n’est pas encore gagné.
Une impasse pour les véhicules particuliers, une équation insoluble pour les utilitaires : le président des concessionnaires de Mobilians Marc Bruschet ne voit pas d'autres solutions, pour les constructeurs mais aussi pour les réseaux de distribution, que de revoir le diktat politique des normes d'émissions de CO2 dites CAFE.
Privées de tout bonus écologique gouvernemental, tant pour les voitures particulières que pour les utilitaires légers électriques, les entreprises doivent désormais se rabattre sur le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE) pour subventionner le passage de leur flotte à l’électrique. Les montants alloués sont très variables en fonction des tailles de parc et du type de véhicules.
La commission mixte paritaire conserve le barème de taxation voté par le Sénat en cas de non-respect des quotas de verdissement des flottes de plus de 100 véhicules, soit un montant de 2 000 euros par unité manquante en 2025, 4 000 euros en 2026 et 5 000 euros en 2027.
Le malus CO2 va être renforcé. Dès le 1er mars 2025, il commencera ainsi à 113 g/km au lieu de 118 g/km, pour des pénalités allant jusqu’à 70 000 euros, contre 60 000 euros l’an dernier. Une décision qui impacterait davantage de modèles grand public et qui augmenterait donc considérablement la part des véhicules malussés.
Avec 10,8 millions de véhicules vendus en 2024, Toyota conserve le titre de premier constructeur mondial. En France, la performance de la marque, portée par les Jeux olympiques de Paris, ne s'est pas non plus démentie avec une part de marché qui a grimpé à 7,4 %.
Le groupe automobile allemand n'envisage pas, pour le moment, de rejoindre un pool de crédits CO2. Volkswagen compte sur ses nouveaux modèles électriques et sur la nouvelle génération de PHEV pour entrer dans les clous des objectifs d'émissions de carbone prévus par la législation CAFE.
Alors que le décompte des émissions de CO2 a commencé au 1er janvier 2025 pour chaque marque automobile, des pools commencent à se constituer pour éviter d'éventuelles amendes. Décryptage des enjeux et mode d'emploi de ces regroupements.
Alors que le secteur automobile se focalise sur les émissions de CO2 des voitures particulières, Jean-Philippe Imparato, patron de Stellantis en Europe, alerte sur celles des véhicules utilitaires que les professionnels jugent impossibles à atteindre. Pour l'instant, la Commission européenne semble inflexible.
D'après des analystes financiers, le commerce des quotas CO2 de la marque américaine en Europe pourrait lui rapporter plus d'un milliard d'euros. Tesla avait déjà encaissé près de neuf milliards d'euros entre 2019 et 2024, grâce à ce mécanisme prévu par la réglementation CAFE.
Mercedes-Benz va recourir aux marques de son principal actionnaire, le groupe chinois Geely, pour récupérer des crédits CO2 en vue des objectifs CAFE 2025.
Tesla sera sans doute l'un des grands gagnants de la sévérisation des normes CAFE, entrées en vigueur depuis le 1er janvier 2025. Cinq constructeurs, dont Stellantis, rejoignent le pool créé par l'américain. Une stratégie qui leur permettra de bénéficier des crédits CO2 de la firme dirigée par Elon Musk.
Depuis le 1er janvier 2025, les véhicules Crit’Air 3 ne sont plus autorisés à circuler dans les métropoles de Paris, Lyon, Montpellier et Grenoble. Ils seront toutefois exemptés de contrôle durant six mois à Grenoble et un an à Paris.
Suivant ses engagements, la filiale de TotalEnergies dédiée au lavage automobile concentre actuellement ses efforts sur le développement durable. Avec à la clé certains objectifs comme le recyclage de l'eau, le passage aux cartes Wash en plastique 100 % recyclé, etc.
Contrairement à l'ACEA qui milite pour une révision des normes CAFE 2025, Oliver Zipse, le patron de BMW, affirme être prêt et ne souhaite pas que les objectifs soient repoussés. Il reste persuadé que la mobilité électrique sera le principal moteur de croissance des années à venir.
Un groupe de constructeurs automobiles installés aux États-Unis a adressé un courrier au président élu pour livrer ses doléances. Parmi elles, ils souhaitent que Donald Trump revoit sa position sur les aides à l'achat de voitures électriques. Ils dénoncent également la concurrence chinoise et la réglementation californienne jugée trop ambitieuse en matière de CO2.
L’amendement du député Jean-Luc Fugit visant à introduire des sanctions pour les entreprises ne respectant pas les quotas de verdissement a été repris par la sénatrice LR Christine Lavarde. Une démarche stratégique qui doit permettre d'ajouter le texte à l'agenda de la future commission mixte paritaire.
À l’approche des normes CAFE qui entreront en vigueur le 1ᵉʳ janvier 2025, les constructeurs automobiles sont confrontés à un défi de taille : atteindre une moyenne de 25 % de ventes de véhicules électriques pour éviter les lourdes amendes prévues par la Commission européenne. Les réseaux doivent aussi s’adapter à cette transition énergétique imposée. Mais à quel prix ?
Partant de l'étude de S&P Global qui révèle une baisse prévisionnelle de la part de marché des véhicules électriques en Europe en 2025, l’ACEA alerte Bruxelles sur la difficulté de se plier aux nouveaux objectifs d'émissions de CO2. Selon l’association des constructeurs européens, les normes CAFE, contre-productives, doivent être révisées.
La filière automobile française retient son souffle face à l'incertitude des aides à l'achat de voitures électriques pour 2025. Alors que la réduction des subventions semble actée, l'entrée en vigueur imminente des normes CAFE d'émissions de CO2 menace d'aggraver une situation déjà préoccupante. Mobilians et la PFA alertent le gouvernement.
Le président américain élu a promis un retour à une politique en faveur du moteur à combustion, assortie de mesures très protectionnistes. Les décisions de Donald Trump pourraient mettre sous pression les Européens s'ils ne parviennent pas à trouver la bonne parade. Pour Tommaso Pardi, économiste et chercheur au CNRS, président du Gerpisa, le rapport de Mario Draghi est une partie de la réponse.
La France, l'Italie et la République tchèque sont arrivées au conseil des Affaires économiques et financières de l'Union européenne avec la volonté d'assouplir les sanctions liées au non-respect des normes CAFE. Mais Bruxelles s'y est opposé.
Un an après son arrivée à la tête de Peugeot France, Zineb Ghout poursuit sa stratégie de consolidation en ciblant les ventes de véhicules électriques et le développement des flottes d'entreprise. Peugeot affiche des objectifs ambitieux, avec 25 % de ventes électriques et le renforcement des relations avec son réseau de concessionnaires.
Le projet de loi de finances 2025 arrive à l'Assemblée nationale, sans l'article 8 qui prévoit le durcissement du malus automobile. La bataille se fera donc en séance publique à partir de ce lundi 21 octobre 2024.
En visite au Mondial de l’Auto de Paris, Marc Ferracci, ministre de l’Industrie, a confirmé que le gouvernement était ouvert à un assouplissement du barème du malus, tel qu’il est proposé dans le projet de loi de finances. Il a également réaffirmé que l'État soutiendra la demande en véhicules électriques.
À Paris, plusieurs constructeurs ainsi que le ministre de l’Économie, Antoine Armand, plaident pour négocier les possibles sanctions financières liées aux émissions de CO2. Au Parlement européen, Pascal Canfin, député, ne voit pas de possibilité de changer les règles. Il préfère défendre le soutien de la demande vers les particuliers et accentuer la pression sur les flottes d'entreprise.
Au Mondial de l'Auto 2024, le danger des normes d'émissions de CO2 pour 2025 plane sur les constructeurs. En attendant, tous les yeux sont braqués sur le verdissement des flottes d'entreprise. Pour la filière automobile, les sociétés ne jouent pas le jeu. Mais en France comme dans plusieurs pays européens, le sujet revient sur le dessus de la pile. Avec des risques de sanctions ?
Antoine Armand, ministre de l’Économie et des Finances, refuse les sanctions économiques qui seraient infligées aux constructeurs automobiles en cas de dépassement des normes d'émissions de CO2 en 2025. Sans remettre en cause la fin de vente des véhicules thermiques, il estime ces pénalités déloyales alors que des investissements ont déjà été engagés.
Au Mondial de l'Auto de Paris, le patron du groupe Renault demande un peu de réalisme aux politiques qui ont décidé de l'arrêt de la voiture thermique en 2035 et des normes d'émissions de CO2. Sous peine de casser toute l'industrie automobile européenne.
D'après le cabinet de conseil, les normes CAFE pourraient infliger des amendes astronomiques aux constructeurs automobiles : jusqu'à 50 milliards d'euros entre 2025 et 2029. Cette hypothèse d'AlixPartners pourrait être largement aggravée si les ventes de voitures électriques continuent à plafonner.
Plus de deux ans après le vote actant la fin des ventes de véhicules thermiques neufs en 2035, les députés européens de droite, réunis au sein du PPE, proposent d'avancer à 2025 la clause de revoyure. Ils souhaiteraient également reporter à 2027 les nouvelles normes d'émissions de CO2, dites CAFE, pour les constructeurs automobiles.
Carlos Tavares, patron de Stellantis, refuse un report des normes d'émissions de CO2 dites CAFE pour 2025. Mais les concessionnaires Stellantis en Europe ne l'entendent pas de cette oreille. Ils écrivent à Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, pour demander un changement des règles.