Du made in Europe en contrepartie d'un accord de flexibilité sur les normes d'émissions de CO2… La France se met en situation de négociation risquée avec l'Allemagne et ses constructeurs vis-à-vis de la Commission européenne.
Du made in Europe en contrepartie d'un accord de flexibilité sur les normes d'émissions de CO2… La France se met en situation de négociation risquée avec l'Allemagne et ses constructeurs vis-à-vis de la Commission européenne.
Alors que les normes d’émissions de CO2 se durcissent en Europe, le constructeur français affiche sa conformité sur les voitures particulières mais reste en alerte sur les utilitaires. Renault appelle à plus de flexibilité pour éviter une déstabilisation du marché.
L'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA) détaille ses propositions à la Commission européenne pour réviser les normes CO₂. Au programme : flexibilité réglementaire, soutien aux petits véhicules électriques, maintien des hybrides rechargeables et reconnaissance des carburants renouvelables afin de rendre la trajectoire 2030-2035 atteignable.
La Commission européenne pourrait présenter dès décembre 2025 un ensemble de mesures combinant la révision des normes d’émissions de CO₂ pour les voitures et l’introduction d’un cadre pour le verdissement des flottes d’entreprise.
Face aux attentes pressantes des constructeurs, la présidente de la Commission européenne a présidé le troisième dialogue stratégique sur l’automobile à Bruxelles. Si elle a multiplié les annonces et accepté d’avancer le réexamen de l’interdiction des moteurs thermiques en 2035, Ursula von der Leyen a surtout gagné du temps, en reportant les décisions concrètes à décembre.
Face à la fin programmée des voitures thermiques en 2035, les constructeurs européens multiplient les appels à la Commission européenne pour assouplir les normes CO₂. La réunion à Bruxelles, le 12 septembre 2025, pourrait marquer un tournant stratégique pour l’avenir du secteur.
Le 12 septembre 2025, Ursula von der Leyen recevra les patrons de l’automobile à Bruxelles. Objectifs 2030 et 2035 jugés intenables, menaces sur l’emploi, VUL électriques en crise : constructeurs et équipementiers réclament d’urgence une évolution de la manière de calculer les émissions de CO2. Sans remettre en cause l'ambition finale.
Finalement, c’est le segment des véhicules utilitaires qui risque de mettre en péril les constructeurs automobiles. Entre des résultats décevants pour l’électrification et un abandon de l’hydrogène, Renault et Stellantis se retrouvent face à des défis majeurs, avec des pénalités à la clé et des incertitudes qui pèsent sur leurs usines et leurs filiales.
La neutralité technologique totale est devenue le mot d'ordre à la Commission européenne pour respecter les réglementations de baisse d'émissions de CO2. Elle sera même le principe phare de la clause de révision et pourrait ouvrir la porte à d'autres motorisations que le 100 % électrique.
La Commission européenne confirme dans un amendement les trois ans de flexibilité accordés aux constructeurs pour atteindre leurs objectifs de réduction de CO2, sans modifier les seuils fixés. Mais attention : le fonctionnement des pools de marques, notamment celui mené par Tesla, pourrait s’avérer plus risqué que prévu.
Alors que la confusion règne sur le malus qui serait appliqué à toutes les voitures d'occasion dès le 1er janvier 2026, le Journal de l'Automobile a interrogé le ministère de l'Industrie. Résultat : seuls les véhicules d'occasion importés sont concernés par cette mesure dont l'objectif est d'éviter un contournement de la fiscalité française.
Pour la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, toutes les mesures doivent être prises pour accélérer le passage à la voiture électrique, tout en protégeant les industriels européens. Aides aux particuliers, contraintes pour les entreprises, écoscore pour les constructeurs… La France doit être au rendez‑vous de cette transformation.
Les constructeurs saluent la prise de conscience de la Commission européenne face aux difficultés que traverse l'industrie automobile. Mais face à l'urgence de la situation, la filière attend des annonces concrètes et rapides, y compris sur les émissions de CO2 pour les véhicules utilitaires.
En 2024, les tarifs des voitures neuves ont encore augmenté de 2,7 %. Mais des tendances contraires émergent. La guerre des prix démarre sur les modèles électriques et les hybrides. Deux motorisations indispensables pour le respect des normes d’émissions de CO2 imposées par Bruxelles.
La phase de consultation publique dans le cadre du dialogue stratégique automobile s'est achevée le 13 février 2025. Place désormais aux groupes de travail avant une présentation finale le 5 mars prochain. L’assouplissement de l’application des normes CAFE n’est pas encore gagné.
Une impasse pour les véhicules particuliers, une équation insoluble pour les utilitaires : le président des concessionnaires de Mobilians Marc Bruschet ne voit pas d'autres solutions, pour les constructeurs mais aussi pour les réseaux de distribution, que de revoir le diktat politique des normes d'émissions de CO2 dites CAFE.
Privées de tout bonus écologique gouvernemental, tant pour les voitures particulières que pour les utilitaires légers électriques, les entreprises doivent désormais se rabattre sur le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE) pour subventionner le passage de leur flotte à l’électrique. Les montants alloués sont très variables en fonction des tailles de parc et du type de véhicules.