Le paquet climat de la Commission européenne arrive dans sa phase de vote en séance plénière au Parlement européen. En jeu, l'interdiction de la vente des véhicules thermiques en 2035, qui fait l'objet d'une intense phase de lobbying, y compris de la part de Pascal Canfin, député européen, qui n'hésite pas à pointer l'attitude de BMW.
L'association Transport & Environment a demandé au cabinet Profundo une analyse financière sur l'impact d'un passage rapide aux véhicules électriques. Selon cette étude, publiée quelques jours avant le vote sur les émissions de CO2 au Parlement européen, la valeur de marché des constructeurs automobiles augmenterait de 800 milliards d'euros.
Ford, Volvo et LeasePlan ont rejoint l'appel lancé par l'association Transport & Environment aux législateurs européens pour interdire les véhicules thermiques particuliers et utilitaires légers dès 2035. Une lettre qui tombe à pic alors que les députés doivent voter, début juin 2022, le texte sur les futures normes d'émissions de CO2.
Au Parlement européen, la commission de l'Environnement a voté le maintien de la baisse des émissions de CO2 proposée par la Commission européenne. La réduction des émissions de 55 % en 2030 semble acquise, tout comme la fin de la vente des thermiques en 2035.
Sans remettre en cause le développement de l’électrique, qui a des vertus incontestables, le moteur à combustion associé aux carburants renouvelables pourrait tenir une place plus importante dans la décarbonation du parc automobile existant. Comme souvent, la compétition sert de laboratoire mais le défi s'adresse aussi à nos gouvernants.
Pour réduire ses rejets de CO2 de 50 % d’ici à 2030, Mercedes-Benz mise sur une fabrication plus vertueuse des batteries. Celles-ci représentent plus de la moitié des émissions du cycle de vie d'une voiture.
[Abonnés] Le gouvernement allemand a décidé de soutenir la proposition de la Commission européenne d'interdire les véhicules thermiques en 2035. La France perd un allié important dans sa volonté d'assouplir le paquet Climat de Bruxelles. La clause de revoyure en 2028 a du plomb dans l'aile.
Face aux difficultés qui s'amoncellent pour la filière, la Plateforme de l'Automobile demande du pragmatisme à la Commission européenne. S'il faut garder le cap de 2030 pour la baisse de 55 % des émissions de CO2, mieux vaut attendre 2028 pour sceller le sort des moteurs thermiques.
[Abonnés] Près de 658 amendements ont été déposés par les députés européens sur le projet de règlement des émissions de CO2. Le lobbying s’intensifie pendant que la Commission prépare une révision du calcul des émissions des véhicules hybrides rechargeables.
Alors que le Parlement européen souhaite accélérer la baisse des émissions de CO2, l’ACEA demande un peu de cohérence dans les discussions avec le règlement sur les infrastructures de recharge. Il faudrait notamment plus de 7 millions de bornes de recharge contre un peu plus de 200 000 à ce jour.
Le rapporteur du règlement sur les émissions de CO2 au Parlement européen souhaite durcir les objectifs intermédiaires en 2025 et en 2030. Une nouvelle étape en 2027 pourrait être introduite. Le zéro émission de la Commission européenne, en 2035, est renforcé.
Transport & Environment veut en finir avec les flexibilités accordées aux constructeurs par Bruxelles pour atteindre leurs objectifs de CO2. En France, l'association milite pour une hausse importante de la TVS.
A l'occasion de la COP26, une trentaine de pays et quelques constructeurs ont réaffirmé la fin du moteur thermique à l'horizon 2040 au niveau mondial. La France n'a pas signé cette déclaration commune.
Selon le dirigeant du groupe Volkswagen, Herbert Diess, le passage vers la voiture électrique ne peut se faire plus rapidement. Cette voie n'a pas été soutenue par les pouvoirs publics, empêchant une restructuration plus rapide de l'industrie automobile.
Une récente étude du Cerema met en lumière le rapport entre la vitesse et les émissions de polluants et de gaz à effet de serre. A 30 km/h, ces émissions sont équivalentes à celles d’un véhicule roulant à 130 km/h.
Au lendemain de l'annonce de la Commission européenne, la PFA estime que près de 150 000 emplois seraient menacés en France. Les syndicats sont également inquiets.
Après l’annonce du Pacte vert européen, les ONG environnementales montent au créneau en estimant que les mesures présentées ne vont pas assez loin dans la décarbonisation. Néanmoins certaines saluent cette prise de conscience.
Bruxelles a publié son Pacte vert dans lequel la Commission européenne signe l'arrêt de la vente de véhicules à moteur thermique. Ce projet exclut donc les motorisations hybrides et hybrides rechargeables, contrairement aux demandes d'Emmanuel Macron. Le Pacte vert doit maintenant être discuté au Parlement européen et en Conseil des ministres.
Alors que la Commission européenne semble se diriger vers une disparition des moteurs thermiques en 2035, la France veut adoucir cette transition en conservant les hybrides rechargeables. Elle va aussi militer pour une réduction maximale des émissions de CO2 de 55 %.