La France des voitures d'occasion n'a pas à rougir en Europe

Le niveau de demande en France pour des voitures d'occasion est supérieur à la moyenne européenne. Cette affirmation sort tout droit du premier baromètre international publié par Autobiz. Un rapport qui se fonde sur les données compilées durant le mois de février 2024.

L'indice de demande en France a été estimé à 29 par la société d'analyse statistiques qui reprend les informations Google. A l'échelle des douze principaux marchés du continent, dont le Royaume-Uni, la moyenne de l'indice se situe à 26. Le maximum a été relevé en Belgique (37), devant la Suisse (35). L'Autriche et l'Espagne pointant à 33.

Le marché allemand, le plus important de la zone étudiée, se situe lui aussi juste au-dessus de la moyenne avec un indice de 28. A l'inverse, les consommateurs au Portugal (16), aux Pays-Bas (15) et en Norvège (12) apparaissent moins en recherche de voitures d'occasion.

L'Autriche reste en inflation

La France compte parmi un ensemble de pays qui partagent une même tendance. Celle qui veut que l'indice de demande augmente plus nettement que le nombre de voitures d'occasion de moins de sept ans dans les stocks. Chez nous, la demande aurait grimpé de 14 % sur un an, tandis que les réserves gonflaient de 8 % (en ligne avec la moyenne européenne), à 535 000 unités, d'après Autobiz.

Cette dynamique s'observe également en Suède (+34 % de demande pour + 11 % de stock) et en Suisse (+51 % de demande pour +13 % de stock). Et dans ces trois pays, les revendeurs appliquent un repositionnement tarifaire à la baisse. En comparaison à l'an passé, les prix ont été descendus de 419 euros en France, de l'équivalent de 90 euros en Suède et 745 euros en Suisse. Les Helvètes se détachant sur ce critère.

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En Allemagne, l'indice de consommation n'a pas bougé sur un an. Et quand bien même le stock de voitures d'occasion de moins de sept ans a diminué de 6 % en points de vente, les prix ont chuté de 381 euros, soit autant que la moyenne européenne.

L'Autriche (-5 %), l'Espagne (-20 %) et les Pays-Bas (-3 %) comptent aussi moins d'offres dans un contexte de recrudescence de la demande. Elle a respectivement augmenté de 17 %, 8 % et 6 % dans ces marchés. Pourtant, les scénariis varient. L'Espagne (-390 euros) et les Pays-Bas (-349 euros) ont ajusté les tarifs à la baisse. Dans le même temps, les revendeurs autrichiens ont réévalué les VO de 89 euros.

La Norvège, ce cas à part

Pour Autobiz, l'Italie et la Belgique ont une similitude. La demande baisse, alors que l'offre bondit. Cela se voit particulièrement de l'autre côté des Alpes, avec un indice de recherche en déclin de 8 %, sur un marché où les professionnels répertorient 32 % de voitures d'occasion en plus. En conséquence, les professionnels italiens et belges ont dévalué les tarifs de respectivement 302 et 581 euros.

Notons enfin, dans cette première édition du baromètre, la Norvège fait figure d'exception. Il s’agit du seul marché où la demande et l'offre suivaient la même trajectoire descendante. Et comme les acheteurs se raréfient plus fortement que les voitures d'occasion, les prix sont tombés de 368 euros environ.