Peugeot e-3008 : une nouvelle plateforme STLA conçue pour l'électrique

C'est à Sochaux (25), le berceau historique de la marque Peugeot, que sont assemblées les préséries du futur e-3008 dont la commercialisation est prévue en février 2024. Depuis cinq ans, l'usine, créée en 1912, est transformée pour devenir le site le plus performant dans la production des produits multi-énergies.

L'empreinte industrielle de l'usine a été divisée par deux pour tendre vers cette performance et produire les actuels 3008 et 5008 à un rythme de 800 voitures par jour, soit 60 véhicules à l'heure.

Dans quelques semaines, en novembre 2023, la nouvelle 3008, présentée le 12 septembre dernier par Peugeot, entrera en production, en même temps que s'ouvriront les commandes aux clients. Pour l'instant, l'heure est aux préséries. Il s'agit de roder l'assemblage de la voiture basée sur la nouvelle plateforme STLA-Medium, conçue pour être la plus optimale possible pour accueillir les versions électriques du groupe automobile.

La plateforme STLA-Medium de Stellantis sur laquelle repose la nouvelle e-3008 accueille 10 packs de batteries.

"Cette plateforme est nativement BEV car nous prévoyons un mix de vente du modèle de 50 % dans sa version électrique. Elle a été entièrement dessinée autour de la batterie", précise Hervé Scheidegger, chef de projet de cette plateforme chez Stellantis.

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Pour autant, cette plateforme sera multi-énergies. Elle permettra la production des 3008 thermiques dédiées aux grands marchés à l'export, PHEV et mild-Hybrid. Près de deux millions de voitures du groupe devraient être produites sur cette base chaque année. L'Opel Grandland en bénéficiera, tout comme le futur Peugeot e-5008.

Les premières batteries achetées à BYD

Pendant la première année de production, seule la batterie de 73 KWh délivrant une autonomie de 525 km sera disponible. Avec un fournisseur dont le nom sonne pourtant comme un danger pour l'automobile européenne puisqu'il s'agit de BYD. Il faudra attendre 2025 la sortie de la version offrant 700 km d'autonomie (batterie de 98 kwh) pour que la marque inaugure les premières batteries en provenance d'ACC (Automotive Cells Company), la gigafactory basée à Douvrin dans le Nord de la France dont l'actionnariat réunit le groupe Stellantis, Mercedes et TotalEnergies.

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"Ce sera clairement un outil marketing pour attirer de nouveaux clients et convaincre les gros rouleurs de passer à l'électrique", avance Linda Jackson, directrice générale de Peugeot. D'autant que la recharge rapide permettra de récupérer 80 % d'autonomie en 30 minutes, soit 100 km en 10 min.

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Les packs batteries à ce stade de la production sont montés à la main, à l'intérieur même du bac conçu pour la plateforme. Dix batteries sont alignées sous le plancher pour limiter le besoin de refroidissement et permettre la meilleure habitabilité possible selon Hervé Scheidegger et préserver un volume de coffre digne d'un C-SUV de 525 l.

Le Peugeot e-3008 consomme 14 kWh au 100 km

Les packs batteries aujourd'hui fabriqués par BYD sont montés à la main à l'intérieur même du bac conçu pour la plateforme.

Mais délivrer 700 km d'autonomie dans un package complet est un vrai défi technologique puisque pour parvenir à cette performance, il a fallu gérer cette double contrainte de la consommation la plus basse possible tout en proposant "le plus grand réservoir d'électrons possible". De fait, la consommation ne dépasse pas les 14 kWh au 100 kilomètres. "Nous n'avons pas trouvé mieux au niveau de la concurrence" poursuit le chef de projet de la plateforme.

Concrètement, la e-3008 trouvera sur sa route, au début de sa commercialisation, prévue en février 2024, la Tesla Model Y, le Renault Scenic E-Tech mais aussi la Volkswagen ID.5 ou encore la Kia EV6. Aucune information sur les tarifs n'a été divulguée mais, selon Linda Jackson, ceux-ci ne doivent pas dépasser le plafond de 47 000 euros qui servira toujours de limite au déclenchement du bonus automobile. La Model Y  est notamment proposée à 45 990 euros.