Volkswagen Group France fixe les objectifs 2025 pour les labels occasion

Volkswagen Group France ne lâche rien sur le marché des voitures d'occasion. Lors de la convention organisée pour les groupes de distribution, le 29 janvier 2025 à Mulhouse (68), la direction de la filiale tricolore a présenté les résultats de l'année écoulée avant de dévoiler les objectifs pour l'exercice qui vient de débuter.
En 2024, les concessionnaires du groupe ont vendu aux clients finaux quasiment 150 000 véhicules d’occasion (149 885 unités pour être exact) des marques Volkswagen, Audi, Skoda, Seat, Cupra et Volkswagen Utilitaires. À périmètre équivalent, cela correspond à une progression de 10,5 % sur un marché des ventes à clients (particuliers et sociétés) en croissance de 4,7 %. À ceci, ils ont ajouté quelque 23 000 transactions de voitures de gammes non captives.
Le réseau a amélioré sa performance. Il a gagné quatre points de pénétration sur le segment des voitures d'occasion de moins de sept ans des marques du groupe. Selon les données communiquées lors de la convention, 44 % des VOP des marques de VGF remis en circulation en France en 2024 ont transité par une concession.
Dans le détail, Volkswagen a été en ligne avec cette statistique (44 %). Les points de vente Seat "qui ont toujours été bons pour vendre des voitures d'occasion", comme il est dit au sein de la filiale, ont terminé avec une pénétration de 41 %. Pour des raisons mécaniques, Cupra (46 %) et Skoda (49 %) ont été un cran au-dessus. "Chez Skoda, nous bénéficions de la dynamique commerciale des précédentes années. La bonne performance VN en LLD à entreprises profite aussi à une recommercialisation des VO Skoda par le réseau", analyse François Bacquet, chef marketing à la division Mobility.
"Pas de problématique de pouvoir d'achat"
Pour l'année 2025, Volkswagen Group France table sur une poursuite de l'élan de croissance. Mais l'accélération devrait être moins prononcée. Les ventes de voitures d'occasion de moins de sept ans devraient augmenter de 2 à 5 %, soit une évolution alignée sur la tendance attendue pour le marché dans son ensemble.
Les cadres de la filiale tiendront un discours positif aux concessionnaires. Selon une compilation d'études, Volkswagen Group France estime le taux d'épargne des Français à 18,2 % et anticipe une trajectoire descendante des intérêts à l'emprunt. "Il n'y a donc pas de problématique de pouvoir d'achat, mais simplement un phénomène d'attentisme, commente François Bacquet. Nous voyons que les intentions repartent à la hausse", témoigne-t-il.
41 % des Seat de moins de sept ans ont transité par le réseau de concessions. ©Le Journal de l'Automobile
Ce qui n'empêche pas la division Mobility de prendre des initiatives pour soutenir les concessionnaires et limiter le risque des aléas du marché. La santé financière de ces derniers en dépend. Au travers de la LLD, la captive de Volkswagen Group France couvrait déjà la valeur résiduelle des véhicules électriques. Depuis le mois d'octobre dernier, le dispositif a été étendu aux voitures thermiques d'occasion louées aux entreprises.
Délai de facturation rallongé et contrôle des batteries
La grande nouveauté du début 2025 a trait au portage des stocks. À Mulhouse, les distributeurs ont appris que, pour les voitures d’occasion achetées sur la plateforme de remarketing de leur constructeur, l'affacturage de 60 jours, prolongeable de 45 jours, est allongé de 30 jours supplémentaires, soit un total de 135 jours. Une mesure adoptée pour répondre aux préoccupations exprimées par les investisseurs, "même si les bons loyers permettent un écoulement assez rapide de ces VO électriques", glisse François Bacquet. La facture sera soldée après le règlement du client final ou à l'échéance. Gardons en tête que, selon l'étude Mobilians-Avere, il faut en moyenne 145 jours pour revendre une électrique.
Les dernières statistiques de Volkswagen Group France font état d'une part modérée des voitures électriques dans le flux. Cette typologie de véhicules ne dépasse pas 10 % du mix. Pour les écouler, les concessionnaires sont invités à démarcher les sociétés. Et François Bacquet d'insister : "Elles représentent un vrai potentiel pour le VO électrique". Raison pour laquelle la filiale vient d'achever un cycle de formation des commerciaux à la fiscalité. À ce jour, les reventes aux flottes atteignent 17 % pour les VE âgés d'un à deux ans (contre 21 % pour les PHEV et 5 % pour les VO essence).
Les clients ont besoin d'éléments de réassurance. Dans cette optique, les labels occasion des marques du groupe vont s'enrichir. À compter de juillet prochain, un certificat de santé de la batterie sera ajouté aux points de contrôle de chaque label VO et à la promesse client. Pour ce faire, les concessionnaires pourront avoir recours à l'outil de diagnostic de l'atelier ou à une solution extérieure. "De quoi rassurer le client, estime François Bacquet, d’autant que les mesures effectuées sur un premier échantillon de presque 100 VO électriques d’en moyenne trois ans ont donné un taux de 92,5 %".
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