Renault prépare l'arrivée du Scenic E-Tech en concession

En attendant l’arrivée du Scenic en concession dans les jours qui viennent, Renault affûte ses armes. Car le marché de la voiture électrique n’est pas aussi florissant que le laissent penser les immatriculations au cumul des trois premiers de l’année.

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Sur le premier trimestre 2024, les motorisations électriques ont représenté un volume de 79 782 véhicules, en hausse de 23 %. Elles pèsent 17,9 % du marché global. Mais pour Ivan Segal, directeur du commerce France de Renault, le volume reste gonflé des livraisons portées par le bonus 2023. L’aide fiscale de 5 000 euros, qui était en vigueur jusqu’au 15 décembre 2023, était conditionnée à la livraison des modèles avant le 15 mars 2024. Renault, de son côté, compte 14 197 immatriculations sur ce segment, en hausse de 13,3 %

En parallèle, le patron du commerce de Renault en France estime que "sur les 50 000 offres du leasing social, près de 15 000 ont été livrées sur ce mois. Si l’on exclut ces deux paramètres, le segment du véhicule électrique représente moins de 15 % du marché en réalité".

Des carnets de commandes qui fléchissent

L’heure n’est donc pas à la réjouissance. D’autant que les commandes se réduisent, toutes marques confondues. D’un côté, à cause de la baisse du bonus automobile qui s’élève désormais à 4 000 euros et liée au score environnemental du modèle et de l’autre côté, de la suppression de cette aide financière pour les entreprises.

La marque espère donc booster la demande par l’arrivée de sa nouvelle familiale dont le prix de départ a été annoncé à 35 990 euros et un loyer de 351 euros par mois en LLD sur 37 mois. Mais la marque estime que la version techno, option esprit Alpine, qui débute à 44 900 euros aura la préférence de la clientèle. Un pack d’options (qui ne pénalise pas l’obtention du bonus) vient compléter l’offre que ce soit pour la version esprit Alpine ou esprit Iconiq.

"Le match sur l’électrique se joue par étape. Quand en 2022 la guerre en Ukraine débute, les clients faisaient la queue devant les concessions pendant les opérations portes ouvertes du mois de mars. Mais en fonction du niveau des aides accordées par le gouvernement, la demande se tasse ou augmente à nouveau. La croissance n’est en tout cas pas linéaire. Mais nous arrivons avec une autonomie plus importante, ce qui devrait réassurer la clientèle", poursuit Ivan Segal.

De fait, le Scenic offre deux niveaux d’autonomie dont le plus important atteint 625 km. Un rayon d’action à mettre en parallèle avec celui du Peugeot e-3008, qui est annoncé à 680 km (en attente d’homologation définitive).

Six lancements en 2024

L’offensive du marché de l’électrique chez Renault s’organise donc par le haut, mais aussi dans les plus petits segments. Présentée à Genève en février 2024, la Renault 5 fera son apparition dans les concessions à l’automne, la marque n’ayant pas encore communiqué sur un mois de lancement. "Cette offre sur le segment B, à laquelle viendra s’ajouter la future Twingo, va permettre de démocratiser le marché de l’électrique", assure Ivan Segal.

Sans donner de chiffre, la marque avance un engouement très important de la clientèle pour ce modèle, notamment au regard du nombre de coupe-files R5 R Pass demandé. Ce pass, vendu au prix de 150 euros, fera bénéficier aux clients d'une livraison en avance.

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Les lancements 2024 se complètent pour Renault par l’arrivée du Rafale (motorisation PHEV), en juin prochain, mais aussi du Symbioz (motorisation full hybrid) pendant le second semestre 2024. Destiné principalement aux flottes d'entreprises, Symbioz ne fera pas d'ombre au Scenic, promet la marque. Avec le Captur restylé, dévoilé ce 4 avril 2024, mais aussi le nouveau Master, la marque va lancer près de six modèles cette année.