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Renault Scenic E-Tech : pour franchir le pas de l'électrique

Publié le 7 mars 2024

Par Christophe Jaussaud
6 min de lecture
Avec le Scenic E-Tech, Renault élargit son offre sur le segment C électrique. Grâce à son autonomie de 600 km et à ses prestations supérieures à la Megane, il pourrait être la porte d'entrée idéale des familles et des professionnels vers cette motorisation.
Renault Scenic E-Tech
Le Renault Scenic E-Tech débute à 39 990 euros en France. ©Renault-Yannick Brossard

Fraîchement auréolé du titre de Voiture de l'Année 2024, le Renault Scenic E-Tech entame maintenant sa carrière commerciale. Et il ne manque pas d'ambitions. Il vient compléter l'offre électrique de Renault sur le segment C, qui compte déjà la Megane E-Tech. Mais le nouveau venu a plus de potentiel que la berline qui s'est écoulée à 43 873 exemplaires en 2023 en Europe.

 

Il s'adresse à une clientèle plus large, plus familiale, qui pourrait franchir le pas de la voiture électrique avec ce modèle aux prestations supérieures, notamment en termes d'autonomie avec 625 km annoncés.

 

Le Scenic a aussi une belle carte à jouer dans l'univers BtoB. Ce canal pourrait s'adjuger près de 50 % des ventes en France et bien plus encore dans les pays du nord de l'Europe.

 

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"En 1996, Scenic était un nouvel objet qui bousculait les codes et réinventait le concept de voiture familiale. Scenic E-Tech Electric s’inscrit dans cette même philosophie" souligne Fabrice Cambolive, directeur général de la marque Renault. Il revient en tant que véhicule électrique polyvalent, capable de parcourir de longues distances et conçu dans une optique de développement durable."

 

Basé sur la plateforme CMF-EV, rebaptisée aujourd'hui AmpR Medium, le Scenic mesure 4,47 m de long, 1,86 m de large et 1,57 de haut. Grâce à un empattement de 2,78 m, l'habitacle se montre généreux et particulièrement aux places arrière. Le coffre n'est pas en reste avec une capacité comprise entre 545 et 1 670 litres selon la configuration. Des mensurations bien supérieures à la Megane.

 

Cette cuvée 2024 n'est définitivement plus un monospace, mais ce n'est pas complétement un SUV, ni totalement une berline. Souvent usurpé, le terme de crossover, de mélange des genres, sied finalement assez bien au Scenic. Une réinterprétation de la voiture familiale à vivre, notamment visible à l'arrière avec un accoudoir qui se mue en base numérique pour accueillir téléphones et autres tablettes pour agrémenter le voyage des plus jeunes.

 

©Renault-Yannick Brossard

 

Au chapitre mécanique, le Scenic est proposé avec deux niveaux de puissance : 170 ch (125 kW) et 220 ch (160 kW). Dans les deux cas, il s'agit d'un moteur électrique synchrone à rotor bobiné, n'utilisant pas de terre rare, et fabriqué dans l'usine de Cléon (76).

 

Ces machines électriques sont alimentées soit par une batterie de 60 kWh ou de 87 kWh. Dans les deux cas, elles utilisent une chimie NMC (Nickel, Manganèse, Cobalt), de quoi offrir 430 km d'autonomie pour le "petit" Scenic et 625 km pour celui qui a l'accu le plus gros.

 

Un poids maîtrisé

 

Le Scenic embarque de série un chargeur de 7 kW et un de 22 kW est disponible en option. Concernant la charge rapide, il accepte jusqu'à 130 kW sur la 60 kWh et 150 kW sur la version 87 kWh. Un chiffre en amélioration par rapport à la Megane qui est dû aux cellules de la batterie.

 

Placée dans le soubassement de la plateforme, celle du Scenic affiche une épaisseur de 143 mm, alors que celle de la Megane est plus fine avec 118 mm. Cette différence, avec des cellules plus hautes donc, permet une plus grande puissance de charge.

 

Comme sur la berline, Renault a reconduit la mousse isolante entre la batterie et le plancher qui participe à la très bonne performance du modèle sur l'acoustique. Les quelque 300 km parcourus sur des sentiers variés ont également confirmé une très bonne maîtrise des bruits de roulements et d'air.

 

Quant au comportement routier, le Scenic n'a pas grand-chose à envier à la Megane. Il reste confortable et dynamique. Malgré 1 841 kg sur la balance (dont 512 kg de batterie) pour notre modèle d'essai (220 ch / 87 kWh / option Esprit Alpine), le poids ne s'est pas réellement fait sentir. Selon les finitions et options, le Scenic pèse entre 1 730 et 1890 kg. En revanche, comme souvent sur les modèles 100 % électriques, l'attaque du freinage n'est pas toujours facile à ressentir et demande un petit temps d'adaptation.

 

©Renault-Yannick Brossard

 

Dans l'habitacle, la planche de bord est dans la même veine que les dernières productions de la marque avec un écran de 12,3 pouces pour l'instrumentation et un écran de 12 pouces, en position verticale au centre, pour le système d'infodivertissement OpenR Link. Ce dernier fonctionne toujours avec l'univers Google, y compris pour le planificateur d'itinéraires.

 

En attendant le Rafale qui en disposera également, le Scenic inaugure le toit Solarbay. Il s'agit d'un toit vitré, développé par Saint-Gobain, entièrement opacifiant. Mais à la différence d'autres propositions du même genre, celui-ci peut s'opacifier par tranche, laissant ainsi le soleil entrer, ou non, sur une partie de l'habitacle seulement.

 

Une technologie qui permet aussi de gagner 3 cm sur la hauteur du véhicule, soit à mettre au service de l'habitabilité, soit de l'efficience en réduisant la hauteur du modèle.

 

54 % des pièces fabriquées à moins de 100 km de Douai

 

Comme la Megane, ce nouveau Scenic est fabriqué dans l'usine de Douai et a soigné son aspect environnemental. 24 % de la masse du véhicule fait appel à des matériaux issus de l'économie circulaire. Pour sa partie ferreuse, le Scenic embarque 37 % de matière recyclée et cela atteint même 40 % d'aluminium recyclé pour les portes ou le capot.

 

De plus, la logistique et son impact sont également au cœur du process. Ainsi, 85 % des fournisseurs du modèle sont européens et Renault souligne même que 54 % des pièces sont fabriquées à moins de 100 km de l'usine de Douai où le modèle prend vie.

 

La grille tarifaire débute, avec 430 km d'autonomie (60 kWh), à 39 990 euros en finition Evolution et grimpe à 41 990 euros en finition Techno. Il faut ensuite monter jusqu'à 46 990 euros pour avoir la grande autonomie (625 km) associée à la finition Techno.

 

Il y a ensuite deux packs à partir de ce niveau pour que le Scenic bascule soit en finition Esprit Alpine (+2 000 euros), soit en finition Iconic (+5 500 euros). Dans tous les cas, le modèle a droit au bonus écologique, car les options (Alpine ou Iconic) ne sont pas prises en compte dans le prix à ne pas dépasser (47 000 euros) pour être éligible.

 

©Renault-Yannick Brossard

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