Léger sursaut des véhicules électriques en Europe
Il y a du bon et du mauvais sur le marché du véhicule électrique au sein de l’Union européenne. L’association des constructeurs automobiles européens (ACEA) vient de publier les chiffres mensuels des immatriculations sur le Vieux Continent. En octobre 2024, les mises à la route connaissent une légère hausse de 1,1 % après trois mois de baisse consécutive.
Un résultat dans le vert porté par l’Espagne qui voit ses immatriculations en croissance de 7,2 %. En revanche, la France enregistre la plus forte baisse, de 11,1 %, talonnée par l'Italie, où les mises à la route ont chuté de 9,1 %. Cependant, le marché européen reste à un niveau particulièrement bas depuis début 2024, avec 8,9 millions de voitures immatriculées (+0,7 % sur un an).
Regain des véhicules électriques, mais pas partout
Les véhicules électriques, pour leur part, retrouvent des couleurs avec des immatriculations qui augmentent légèrement de 2,4 % au mois d’octobre 2024 sur un an. Sur ces 125 000 unités mises à la route, les VE se répartissent principalement dans des pays acquis à l’électrique comme les Pays-Bas, le Danemark ou encore la Belgique. En revanche, sur les principaux marchés du Vieux Continent comme la France, l’Allemagne et l’Italie, les voitures à batterie affichent une baisse.
Selon l'ACEA, les chiffres européens "soulignent le besoin urgent et critique d'intensifier nos efforts pour soutenir la transition vers les véhicules à zéro émission". Outre-Manche, le Royaume-Uni affiche de son côté une hausse spectaculaire de 24,5 % des immatriculations de véhicules électriques en octobre. Au niveau mondial, ce mois marque le record d’immatriculation des voitures 100 % électriques avec 1,7 million d’immatriculations, soit 50 % de plus sur un an. Deux tiers des mises à la route proviennent essentiellement de Chine, selon le cabinet britannique Rho Motion.
Des points négatifs à l’électrification
Si les constructeurs ont musclé leur offre de modèles électriques, ces véhicules restent encore bien plus chers à l'achat que leurs équivalents thermiques et hybrides. La hausse des coûts de l'énergie, le manque de subventions à l'achat et un réseau insuffisant de bornes de recharge empêchent les Européens de passer à l'électrique, selon l'ACEA. Tesla, le pionnier de l'électrique et numéro deux du secteur en Europe derrière Stellantis, a vu ses ventes reculer de 21 % sur un an.
Plus économiques, les modèles hybrides continuent leur conquête du marché (+17,5 %) : ils restent les plus vendus en Europe pour le deuxième mois consécutif, avec un tiers du marché, devant des modèles essence et diesel en baisse (-6,8 et -7,6 %, respectivement). Cette croissance continue de l'hybride profite notamment à Toyota et Renault.
Le numéro un européen Volkswagen a bien résisté et défendu ses parts de marché (28,7 % en octobre, +16,7 % sur un an) tandis que le numéro deux Stellantis enregistre de nouveau un mauvais mois (15,1 % du marché, -16,9 %), freiné notamment par des baisses des immatriculations chez Fiat et Citroën. (Avec AFP)
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