Constructeurs

Comment le Mondial de Paris revient en grâce

Publié le 21 juin 2024

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L'édition 2024 de ce rendez-vous majeur de l'industrie automobile promet un retour massif des constructeurs, plus de deux fois plus nombreux qu'en 2022. Le Mondial de l'Auto reprend ainsi de l'éclat dans une conjoncture pourtant maussade et tandis que le salon de Genève vient d'annoncer sa fin définitive.

Le Mondial de l'Automobile 2024 annonce pas moins d'une quarantaine d'exposants parmi les constructeurs, c'est deux fois plus que l'édition précédente. ©Mondial de l'Auto

Le Mondial de Paris est de retour. Donné pour mort après la crise sanitaire, le rendez-vous de l’automobile annonce sa résurrection à l’occasion de sa prochaine édition qui ouvrira ses portes le 14 octobre 2024.

La société organisatrice revendique la présence confirmée de pas moins d’une quarantaine de marques automobiles, soit plus du double de l’édition précédente en 2022. Serge Gachot, directeur du Mondial de l’Automobile de Paris, n’exclut pas des confirmations de dernière minute. Du coup, le salon s’étalera sur cinq halls en tout (dont trois consacrés aux constructeurs automobiles), contre trois la fois dernière. Serge Gachot vise les 500 000 visiteurs, contre 400 000 il y a deux ans.

Le retour en force des médias

Pour Serge Gachot, l’édition 2022 a montré que le Mondial était un rendez-vous important pour les constructeurs, tant en termes de couverture médiatique que d’opérations commerciales. Il promet d’ailleurs une couverture encore plus importante puisque, de 3 200 journalistes précédemment, le Mondial en accueillera 4 000 cette année. En outre, les marques avaient enregistré des leads et des ventes en hausse en 2022. Une tendance qui pourrait augmenter avec la progression attendue de la fréquentation.

"Nous avons préservé la nature même du Mondial qui doit être une grande fête de l’automobile", explique Serge Gachot. Bonne nouvelle pour les constructeurs automobiles, le mètre carré est resté le même qu’en 2022 à 185 euros. Les marques ont également été priées de ne pas verser dans le gigantisme, et les stands ne dépasseront pas les 1 000 m².

Renault sera le seul à disposer d’un stand plus grand. Le français est un fidèle parmi les fidèles du Mondial de l’automobile, et dispose d’un stand préfabriqué et démontable, impossible de faire moins de 1 000 m².

Un salon en moins

Le Mondial de Paris veut se distinguer de son alter ego munichois avec lequel il alterne une année sur deux. La version allemande, qui a damé le pion à Francfort en 2021, a intégré une forte composante mobilité et BtoB, tandis que la partie BtoC est sanctuarisée en centre-ville, sans billetterie.

La fin du salon de Genève est également un argument pour le Mondial de Paris. "Il y avait probablement un salon en trop en Europe", nous confie un exposant qui a longtemps boudé les salons européens.

Mais Serge Gachot observe que le Mondial est aussi un important rendez-vous managérial. En 2022, les PDG des constructeurs automobiles européens avaient tous été reçus à l’Élysée lors d’un dîner officiel. Un conseil d’administration de l’ACEA, l’association européenne des constructeurs automobiles, était organisé au lendemain des journées professionnelles.

"Les PDG restent plus longtemps à Paris, car les opportunités de prises de parole sont plus nombreuses", note Serge Gachot pour qui le Mondial est davantage qu’un salon d’exposant, mais un vrai rendez-vous industriel et corporate.

Parmi les absents remarqués du salon de Paris, il y a Mercedes. Hyundai n’a pas non plus annoncé sa présence.

Les marques chinoises toujours à l'offensive

Toyota pourrait également être absent. La marque japonaise "organise déjà une immense opération de communication aux Jeux Olympiques de Paris, il n’y a plus de bande passante pour organiser un autre événement", nous raconte un cadre proche du dossier.

En revanche, Serge Gachot se réjouit de voir le retour des français du groupe Stellantis avec Peugeot et Citroën. "C’est très important d’être soutenu par nos marques nationales", s’enthousiasme-t-il. D’autant que les marques chinoises arriveront en force cette année encore : BYD, Forthing, GAC, Seres, Skyworth, XPeng, Maxus. "C’est aussi pour cela que les marques se remobilisent autour du salon, il s’agit de ne pas laisser les marques chinoises occuper exclusivement le terrain médiatique", analyse Serge Gachot.

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