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Pour digitaliser les ventes, Ëstorik entre en quête d'actionnaires

Publié le 8 avril 2024

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
Au terme d'une phase de trois ans de développement, l'agence marketing veut accélérer son déploiement national. Ëstorik organise une opération de levée de fonds afin d’accroître ses moyens commerciaux avec en ligne de mire la digitalisation du parcours de vente des concessionnaires.
Ëstorik lève des fonds
David Descottes, directeur général d'Ëstorik. ©Ëstorik

Il y a eu le temps de la préparation. Vient celui de l'offensive commerciale. Pour mieux pénétrer le marché de la digitalisation des parcours de ventes en concessions, Ëstorik part à la recherche de fonds. Une quête de capitaux frais qui doit rapporter un million d'euros à l'agence installée à Marseille.

 

Pour ce faire, David Descottes, fondateur d'Ëstorik, va organiser une opération séduction à Marseille, le 11 avril 2024. "Nous ouvrons 20 % du capital de la société. La porte sera ouverte à des investisseurs qui ont connaissance des enjeux de la distribution automobile", confie-t-il au Journal de l'Automobile.

 

Au terme de trois ans de développement et des premiers déploiements, Ëstorik a contracté une dette de 300 000 euros auprès de la BPI. La collecte auprès des tiers à réunir prochainement rapportera donc 700 000 euros supplémentaires. Et le mouvement a tout de crucial. Il conditionne en grande partie la capacité de la société à croître.

 

Sept types de distribution

 

Les segments de marché sont identifiés. David Descottes veut adresser sept cœurs d'activité. Le catalogue d'Ëstorik a été calibré pour digitaliser les parcours de vente de VP, de véhicules de loisirs, de poids lourds, de motos, d'engins agricoles, de ceux du BTP et, enfin, de ceux du secteur nautique. "Nous avons fait le constat qu'il y a peu d'écart fonctionnel entre ces métiers. Il est donc possible de mutualiser les plateformes chez les distributeurs", explique le dirigeant.

 

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Au-delà des branches de métiers, Ëstorik a arrêté une typologie de clients. Pour le fondateur qui travaillait auparavant chez Izmocars, les ETI présentent les caractéristiques les plus appropriées. "Notre solution s'adapte aux concessionnaires multimarques, mais pas uniquement, présente-t-il. Les groupes monoconstructeurs, même s'ils se font plus rares, ont besoin de fonctionnalités sans complexité".

 

Raison pour laquelle il a retenu le nom de Simple pour baptiser la version définitive de sa plateforme. Ce qui lui permettra dans quelque temps de passer les frontières. D'ailleurs, à l'instar de Nextlane, il aspire à attirer un fonds d'investissement qui poussera à l'internationalisation de ses activités commerciales à terme.

 

Maîtrise technologique

 

Avec Simple, Ëstorik dit vouloir débarquer sur le terrain de jeu de Salesforce. La société fera surtout face à Izmocars et MotorK dans un premier temps. "Le choix a été couteux en ressources humaines et financières, mais nous sommes propriétaires de notre technologie. Nous ne voulions pas être des intégrateurs, car les concessionnaires expriment d'autres besoins", souligne David Descottes. Son argumentaire reposera sur l'agilité autour de quatre piliers fonctionnels. L'agence propose des modules de gestion de l'environnement internet, de l'acte de vente, de l'entreposage des données de relation client et d'action marketing proactive.

 

Les résultats parlent d'eux-mêmes. Chez un groupe de distribution du top 100, le nombre de leads quotidiens a augmenté de 20 % environ, "en gérant plus de problématiques clients différentes", indique David Descottes. À titre d'exemple, dans cet autre groupe du nord de la France, Ëstorik est utilisé dans le cadre d'un service de location courte durée.

 

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La route ne sera pas facile pour autant. David Descottes en a conscience. En tant que première force commerciale d'Ëstorik, il a souvent été réorienté vers des interlocuteurs moins appropriés. "Les groupes empilent des tas de sujets de modernisation. Mais ils ont tendance à renvoyer ces questions IT vers des départements marketing, constate-t-il. Je pense qu'il est temps pour les concessionnaires d'avoir des chefs de projet qui supervisent ces implémentations technologiques".

 

Accord sur l'analyse de comportement

 

En parlant de technologie, un partenaire technologique vient de rejoindre l'aventure. Le 21 avril dernier, Ëstorik nous a confirmé un accord avec Predexia. Ce rapprochement des sociétés françaises ouvre des champs exploratoires. Spécialisée dans l'intelligence artificielle sous toutes ses formes, Predexia proposera un modèle d'analyse contextualisée des comportements de consommateurs.

 

Ainsi, les utilisateurs de Simple pourront mener des actions plus ciblées. L'intelligence artificielle fera alors trois choses : de l'interprétation de données pour anticiper des réactions de consommateurs, du copilotage dans l'organisation de campagne, de l'assistance à la manière d'un manuel d'utilisateur de la plateforme.

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