L'offre de véhicules d'occasion s'envole toujours plus haut
L'Europe regorge-t-elle de véhicules d'occasion à revendre ? Dans l'édition d'avril 2025 du baromètre édité pour le Journal de l'Automobile, la plateforme Leparking fait état de 4,099 millions de petites annonces automobiles actives. Selon l’agrégateur de sites d'infomédiaires, le volume a augmenté de 1,6 % par rapport au mois précédent. Pour mémoire, ce dernier a été calculé sur un périmètre comprenant les marchés français, allemand, italien, espagnol et belge.
Si en mars dernier, le nombre d'offres était revenu à hauteur du pic de janvier 2021, là, il s'agit du plus grand total d'annonces agrégées depuis les cinq dernières années. En mettant à part le léger tassement constaté en janvier 2025, les infomédiaires de cette partie de l'Europe ont tendance à voir constamment les offres se démultiplier depuis six mois.
En avril, la France fait office d'exception. Leparking a détecté 1,131 million d'annonces, soit 0,6 % de moins que le mois précédent. L'Allemagne (+2,4 %), mais surtout l'Espagne (+3,8 %) et la Belgique (+3,9 %) ont vu déferler des véhicules d'occasion de toutes parts. Le total espagnol de plus de 542 000 annonces ramène d'ailleurs le pays à ce qu'il n'avait pas connu depuis le début de l'été 2021.
L'Allemagne et la Belgique tournent plus vite
Pourtant, la rotation ne se dégrade pas. Au contraire, les annonces tournent en moyenne tous les 44 jours, quand on considère tous les pays et tous les types de vendeurs (professionnels et particuliers). Le mois précédent, cet indicateur se situait à 46 jours.
Un phénomène d'accélération que le marché doit à l'Allemagne et à l'Italie (-2 jours de durée de publication) et encore plus à la Belgique. Dans le plat pays, les annonces de véhicules d'occasion ont raccourci le temps de cinq jours.
En étendant la couverture de l'analyse aux Pays-Bas et au Portugal, la rotation grimpe à 46 jours en moyenne. Ce qui s'avère stable en dépit des deux jours supplémentaires qu'il faut aux Portugais (57 jours).
Les particuliers français à contre-courant de la tendance tarifaire
Dans ce contexte de rude compétition, le levier du prix est actionné. En moyenne, les négociations pour un véhicule d'occasion débutent à 21 323 euros dans l'Europe des cinq pays, soit un montant en baisse de 0,9 % sur un mois. Il faut remonter à juillet 2024 pour tomber plus bas.
Cette moyenne est calculée sur la base d'un prix de 27 887 euros chez les professionnels (-0,8 %) et de 14 759 euros chez les particuliers (-1 %). Là aussi, les enseignes reviennent au niveau de juillet dernier. Quant aux particuliers, le tarif avoisine celui de septembre 2024.
Tous les types de revendeurs, dans tous les pays, ont pratiqué une baisse de tarif, notamment les professionnels espagnols (-1,5 %, à 27 234 euros) et les particuliers belges (-2,4 %, à 17 391 euros). Il n'y a que les propriétaires français qui ont tiré les prix vers le haut (+0,3 %, à 13 299 euros). À l'inverse, retenons que les distributeurs tricolores sont à leur point le plus bas depuis mai 2022 (24 448 euros ; -1,1 %), tout comme les espagnols, depuis juillet 2023.
Un peu moins d'hybrides en annonce
Leparking a dénombré près de 55 730 annonces de voitures électriques en France, autrement dit, 2,7 % de plus que le mois précédent. À l'échelle des cinq pays, cette motorisation totalise 178 600 offres (+0,9 %). L'Espagne (+3,9 %, à 16 540 unités) et la Belgique (+5,6 %, à 9 800 unités) ont compensé le reflux de 2,6 % en Italie (18 500 unités) et de 0,6 % en Allemagne (78 000 unités).
Dans ces deux derniers pays, il y a aussi moins de véhicules d'occasion à moteur hybride sur le marché. L'Allemagne compte 2,6 % d'offres en moins (106 650 annonces) et l'Italie en a perdu 2,1 % (à moins de 70 100 annonces). Ni la poussée du marché espagnol (+2,8 %, à 53 200 annonces) ni celle de la Belgique (+8,2 %, à plus de 15 000 annonces) ne parviennent à combler l'écart. In fine, à peine plus de 348 800 annonces s'affichent (-0,5 %).
Dans le même temps, les sites enregistrent de plus en plus de publications pour des véhicules thermiques plus conventionnels. Il y a ainsi 1,7 million d'occasions essence (+2,6 %) et 1,57 million de véhicules diesel à trouver chez les infomédiaires. La France est le seul territoire où les propositions de blocs thermiques sont en recul.
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