Bosch n'en finit plus de tailler dans ses effectifs

De Charybde en Scylla. Difficile d'imaginer où va s'arrêter la crise de l'automobile allemande. Depuis plusieurs mois, et malgré le soutien affiché du chancelier Merz, les annonces de suppressions de postes outre-Rhin s'enchaînent.
En plus de Ford, qui vient d'annoncer la suppression de 1 000 postes supplémentaires dans son usine de Cologne, Bosch va encore tailler dans ses effectifs.
Le premier équipementier mondial avance des conditions de marché "encore plus difficiles", des retards dans l'électromobilité et la conduite automatisée ainsi que "des pressions très élevées sur les prix et la concurrence dans l'industrie automobile mondiale", selon un communiqué.
"Tout cela se traduit par un écart de coûts annuel d'environ 2,5 milliards d'euros" dans la division Mobilité, qu'il faut combler "le plus rapidement possible", ajoute Bosch.
La baisse de la demande a conduit à des "surcapacités" et à une réduction de la "demande en personnel", ajoute le groupe, qui présentera "prochainement" des propositions de mesures aux représentants du personnel.
Le groupe n'a pas précisé où auraient lieu les suppressions de postes, mais il vise particulièrement l'Allemagne pour les coûts de sa main-d'œuvre et la faiblesse du marché européen.
Des dizaines de milliers d'emplois détruits
Bosch, qui emploie 418 000 personnes dans le monde, avait annoncé cet été jusqu'à 1 100 suppressions d'emplois supplémentaires d'ici 2029 en Allemagne dans la division Mobilité, s'ajoutant aux 7 000 emplois supprimés dans le monde tous secteurs confondus et aux 5 500 postes ajoutés à la liste en novembre 2024.
Pour réduire les coûts, le groupe mise aussi sur des gains de productivité, notamment grâce à l'intelligence artificielle. La division Mobilité devrait croître de "moins de 2 %" en 2025, soit "bien en dessous des attentes", indique le communiqué.
La facture "emplois" commence à être très lourde en Allemagne. De nombreuses entreprises allemandes (Volkswagen, Audi, Porsche, Daimler Truck, Continental, ZF, Schaeffler) ont en effet annoncé la suppression de milliers de postes dans le pays.
S'y ajoutent aussi des sociétés étrangères, comme Ford, Musashi ou Michelin. Le manufacturier français ayant annoncé la fermeture de deux usines dans le pays. (avec AFP)
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