En Allemagne, le VN rebondit et les électriques stoppent leur chute
Le calendrier avantageux a permis au marché des voitures neuves de repartir à la hausse en Allemagne. Selon les chiffres publiés par l'Agence fédérale pour l'automobile (KBA), quelque 243 102 livraisons ont été effectuées en avril 2024. Un total en croissance de 19,8 % par rapport à l'an passé.
Ce rebond intervient après les forts coups de frein observés en mars et en février. Il convient toutefois d'apporter une nuance. D'abord, en nombre de jours calendaires comparables, la hausse n'a été que de 3 % sur un an, observe le cabinet EY dans un communiqué. Ensuite, les ventes demeurent encore inférieures de 22 % au niveau d'avril 2019.
Citroën, chef de file tricolore
S'arrogeant une immatriculation sur cinq, Volkswagen a délivré 50 739 voitures sur la période, en progression de 37,4 %. La deuxième marque du marché, Mercedes (9,3 % de pénétration) a gagné 7,5 %, à 22 557 unités. Le podium se complète de BMW et ses 21 626 mises en circulation (+25,3 %). Audi garde sa quatrième place, à 18 620 mises à la route, soit +4,7 % en un an.
Peugeot a été la marque française la plus immatriculée avec 5 366 unités (+58,8 %). Il s'en est fallu de peu pour que Citroën remporte la palme (5 322, soit +84,5 %). En perte de 11,9 %, Renault s'est limité à 4 087 unités.
Après quatre mois, notons que le nombre de livraisons s'élève à 21 127 unités chez Citroën (+69,8 %), à 20 294 unités chez Peugeot (+33,8 %) et à 13 698 unités chez Renault (-23,5 %). Dans son ensemble, le marché pointe à 937 887 unités, soit 7,8 % de plus qu'en 2023.
Pas d'étincelle pour l'électrique
Une situation qui ne profite en rien aux voitures électriques, dont seulement 29 700 exemplaires ont pris la route en avril 2024. Certes, le repli de 0,2 % met fin au phénomène d'effondrement qui a suivi l'arrêt des aides gouvernementales en début d'année. Mais en dépit de rabais consentis par les constructeurs et de nouveaux modèles sur le marché, la pénétration des voitures électriques a baissé de trois points en avril, à 12 %.
"Les voitures électriques ne se vendent pas" et pas qu'en Allemagne car "la montée en puissance de l'électromobilité est désormais au point mort presque partout en Europe", note Constantin Gall, consultant chez EY. Les clients "doutent des perspectives des voitures électriques si les pouvoirs politiques ne sont plus disposés à promouvoir cette technologie", observe l'expert.
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Dans le même temps, le débat sur l'ouverture technologique et l'élimination progressive des moteurs à combustion à l'échelle européenne d'ici 2035 prend de l'ampleur. "Cette incertitude est un poison pour les ventes de voitures électriques", résume le consultant d'EY.
Soulignons, par ailleurs, que la production de voitures particulières a atteint 399 500 unités au mois d'avril, soit un bond de 26 % sur un an. Là encore, le nombre de jours ouvrés a exercé une influence. (Avec AFP)
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