Volkswagen : une année 2024 difficile, particulièrement en Chine
L’année 2024 ne fut pas celle du groupe Volkswagen. Les ventes de voitures du deuxième constructeur mondial ont en effet diminué de 1,4 %, pour atteindre environ 4,8 millions d’unités livrées dans le monde.
Ainsi, seuls les marchés d’Amérique du Nord (592 300 unités ; +18,4 %) et du Sud (479 400 unités ; +21,1 %) ont vu leur nombre d’immatriculations augmenter en 2024. À l’inverse, le groupe Volkswagen a enregistré une baisse de 1,7 % de ses livraisons (1 254 500 unités) en Europe, bien qu’il conserve sa place de leader.
Le constat est encore pire sur le marché chinois. Le constructeur allemand a en effet écoulé 2 198 900 millions de voitures en Chine, qui est pourtant son premier marché, soit une chute annuelle de 8,3 %. Si Volkswagen était l’un des premiers constructeurs étrangers à pénétrer le marché chinois, le groupe ne tient plus la comparaison avec les concurrents locaux, moins chers et plus avancés dans la transition vers l'électrique.
"À l’échelle mondiale, 2024 a été une année difficile, marquée par une activité économique morose, des défis politiques et une concurrence intense, notamment en Chine", a déclaré Martin Sander, membre du conseil d’administration de Volkswagen en charge des ventes, du marketing et de l’après-vente.
Plus de 35 000 emplois supprimés d’ici à 2030
Cette contre-performance commerciale illustre donc l'année noire vécue par Volkswagen. Le premier constructeur automobile européen a par ailleurs déjà annoncé vouloir fortement réduire sa production et sa masse salariale en Allemagne.
Il prévoit en effet de supprimer plus de 35 000 emplois d'ici à 2030. Après un accord conclu en décembre dernier avec le syndicat allemand IG Metall, le groupe Volkswagen s’est également engagé à fortement réduire sa capacité de production en Allemagne, sans fermeture de sites ni licenciements contraints.
Après plusieurs années de croissance, la demande pour ses voitures électriques a aussi chuté de 394 000 à 383 100 unités, soit une baisse de 2,8 %. Et ce, bien que les différentes marques du groupe aient lancé de nombreux nouveaux modèles 100 % électriques en 2024. Une situation alarmante, d’autant que les constructeurs automobiles devront dorénavant composer avec des sanctions européennes plus sévères sur les seuils de pollution de leurs véhicules thermiques en 2025.
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