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Constructeurs

Les 10 points marquants du marché automobile en septembre 2023 : Peugeot en souffrance

Publié le 2 octobre 2023

Par Christophe Bourgeois
7 min de lecture
Les immatriculations ont poursuivi leur progression en septembre 2023, mais moins vite que les mois précédents. 156 303 voitures neuves ont pris la route, en hausse de 10,7 %. Le marché a été porté par Renault (+12,6 %), tandis que Peugeot perd encore du terrain (-16,3 %). Dans ce contexte, les voitures électriques ont flirté avec les 20 %.
chiffres du marché septembre 2023
Le 2008, qui est en pleine période de transition commerciale, fait chuter les ventes de Peugeot en septembre. ©Peugeot

Verre à moitié plein

Est-ce le signe annonciateur que le marché s’essouffle ? Généralement, septembre est un bon mois. Avec une progression de 10,7 %, celui de 2023 n'est pas mal non plus, mais il s'agit d'une performance moyenne en comparaison de la progression depuis le début de l'année qui est de 15,9 %, portée par les mois de mars (+24,2 %) et avril (+ 21,9 %). Dans le détail, il s'est immatriculé 156 303 voitures. Et si l'on regarde dans le rétroviseur, à la même période, 173 444 véhicules avaient été mis à la route en 2019 et 168 290 en 2020. Par rapport à l'année de référence (2019), cela fait 17 141 voitures de perdues.

 

Stellantis se contracte, Renault fonce

Dans ce marché, tout le monde n'est pas logé à la même enseigne. Stellantis perd 2,2 % d'immatriculations (43 170 unités), uniquement plombé par Peugeot (-16,2 % ; 19 710), tandis que les autres marques du groupe enregistrent de fortes progressions. Même Citroën est dans le vert avec un tout petit 1 % de croissance (12 644). Une première depuis de longs mois. En revanche, tout va bien pour le groupe Renault qui enregistre une progression de 14,4 % (39 555), aussi bien soutenue par Renault (+12,6 % ; 25 049), qui devient, et de loin, la première marque vendue en septembre, que par Dacia (+17,5 % ; 14 350).

 

La hausse ne profite pas à tout le monde

Toutes les marques voient leurs immatriculation dans le vert. Sauf quelques unes pour des raisons diverses. On l'a dit, Peugeot dégringole de 16,2 %, mais la marque au lion n'est pas la seule à traverser un mauvais mois. Habitué aux podium, Toyota ralentit fortement de 15,4 % (8 115 unités). Ce n'est pas non plus très positif pour Ford (-6,9 % ; 4 831), ni pour Volvo (-6,4 % ; 1 280). Enfin, Mini ralentit de 2,7 % (1 911).

 

Près de 20 % de voitures électriques

Le diesel est descendu sous la barre symbolique des 10 %. Avec une part de marché de seulement 8,5 % (-34,7 % ; 13 268 unités), il tombe à la cinquième place du mix énergétique. Il faut dire que l'offre se réduit comme peu de chagrin. L'essence se contracte également avec une progression de seulement 1,5 %, pour couvrir une part de marché de 33,9 % (52 946). La principale raison de cette contraction tient dans le développement des hybrides non rechargeables (FHEV) qui tendent à remplacer les moteurs non électrifiés. Les FHEV affichent une pénétration de 22,6 % (+31 % ; 32 528). Très belle progression également des voitures électriques qui flirtent désormais avec les 20 % de part de marché ; cette énergie représente précisément 19,3 % de pénétration (+34,2 % ; 30 172). Même trajectoire pour les hybrides rechargeables (PHEV). Elle franchissent pour la première fois la barre toujours symbolique des 10 % (15 676), soit une progression de 34,9 %. Enfin, le GPL progresse de 55,8 % avec une part de marché de 3,4 % (5 391) et l'E85 de 23,6 % (pdm : 2.1 % : 3 235).

 

Le Tesla Model Y domine l'électrique

Dans ce mois très électrique, le Tesla Model Y truste les ventes avec 5 035 immatriculations (+300 %) et représente une part de marché de 3,6 %. Derrière, la Peugeot e-208 s'est immatriculée à 3 924 unités (+84,3 %) et couvre à elle seule 2,5 % tous modèles confondus. Sur la troisième marche du podium, et dans un tout autre genre, la Dacia Spring s'est écoulée à 2 514 unités (+15,9 %).  Arrivent ensuite les Renault Mégane E-Tech et Twingo E-Tech qui ont enregistré respectivement 1 372 immatriculations (-0,9 %) et 968 immatriculations (-30,2 %).

 

Les VUL sur leur lancée

Le rythme ne faiblit pas sur le marché des véhicules utilitaires légers, qui a progressé de 7,4 % au mois de septembre, à 32 888 immatriculations. La performance du mois est à mettre au crédit de Toyota, qui a vu son activité bondir de près de 85 %. La marque japonaise a écoulé 914 utilitaires. Belle dynamique également chez Ford avec 3 355 unités mises à la route, un volume en hausse de près de 40 %. Du côté des cadors, Renault a conservé la tête du marché avec 11 045 immatriculations (+3,8 %), devant Peugeot (5 193, +7 %) et Citroën (4 148, +3,5 %). Depuis le mois de janvier, ce sont 274 228 VUL neufs qui ont été déployés en France, un bilan supérieur de 6,8 % à celui constaté fin septembre 2022.

 

VP flottes : Renault reprend les commandes !

Les mois à 50 000 voitures particulières constituent toujours une belle performance pour le marché BtoB. Montrons-nous généreux et plaçons le mois de septembre dans cette catégorie, bien que le compteur des immatriculations se soit arrêté à 49 687 unités. Ce volume est supérieur de 23,3 % à celui de septembre 2022. Outre cette belle progression, la principale information est que Renault, grâce à une envolée de 60,9 % de ses mises à la route en septembre, à 10 479 unités, est passé devant Peugeot au cumul 2023. L’ambition de la marque au losange de retrouver la tête du marché VP BtoB cette année est en train de prendre forme. Depuis janvier, Renault a immatriculé 76 303 voitures particulières sur les canaux flottes (+41,2 %), hors location courte durée, contre 74 266 pour Peugeot (-3,3 %), qui a dévissé de 12,5 % en septembre (8 051 unités).

 

Peugeot au plus bas dans les ventes à particulier

Depuis le mois de janvier 2023, les ventes aux particuliers s'affichent à 45,4 %, soit exactement la même proportion que l'année précédente sur le même période.  Parmi les plus grosses progressions enregistrées sur ce canal figurent Tesla qui passe de 61,4 % à 69,8 %, et Fiat de 44,5 % à 51,1 %. Mais aussi MG Motor qui cette année vend 71,9 % de ses véhicules à particuliers (contre 60,1 % en 2022). Toyota gagne également trois points pour atteindre 56,3 %. Dacia reste dans les mêmes proportions avec plus de 83 % de ses immatriculations auprès des clients finaux. Mais dans les chutes, on observe Renault, qui perd cinq points pour terminer à 42,4 % de ses cartes grises mais aussi Peugeot qui ne compte que 28,4 % de ses immatriculations.

 

Montée en puissance du financement

Sur le marché du particulier, le financement hors location s'est contracté en septembre. Il n'a progressé que de 2,8 % pour atteindre 32 848 dossiers, alors que la LOA a enregistré une progression de 12,2 % (23 519). Très belle progression également pour la LLD qui a progressé de 20,1 % (16 092). Pour rappel, les ventes aux particuliers ont représenté une part de marché de 46,4 %.

 

Fin de parenthèse enchantée pour le VO

Après trois mois successifs de hausse des ventes par rapport à l'an passé, le marché des voitures d'occasion a perdu 2,8 % en septembre 2023, en terminant à 409 846 unités, tous canaux confondus. Renault a reculé de 3,4 % (77 826 transactions), Peugeot de 3 % (73 147 unités) et Citroën de 1,7 % (44 346 unités). Sur l'ensemble du mois, 115 406 voitures remises à la route avaient plus de 15 ans d'ancienneté. Un volume en hausse 2,5 % pour représenter 28,2 % de pénétration. Tous les segments les plus récents sont quant à eux en déclin. Après trois trimestres, le marché français ralentit de 2,5 %, à 3 844 678 transactions.

 

(avec Damien Chalon, Catherine Leroy et Gredy Raffin)

 

Retrouvez l'intégralité des immatriculations de véhicules neufs et d'occasion de septembre 2023  dans notre Data Center.

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