L'ACEA avertit d'un recul des ventes en 2022
Encore optimistes cet été, les constructeurs automobiles ne se bercent désormais plus d'illusions. Le marché européen des véhicules neufs devrait, selon toute vraisemblance, s'inscrire à la baisse en 2022, selon les projections partagées, le 7 octobre 2002, par les membres de l'association des constructeurs (ACEA).
Plus concrètement, les estimations de ventes de voitures neuves en Europe portent maintenant sur 9,6 millions d'unités, soit -1 % par rapport à 2021 et -26 % par rapport à 2019. Il faut dire qu'avec près de 6 millions de voitures immatriculées entre janvier et août 2022, le marché connaît un recul de 11,9% sur la période.
Depuis le printemps 2021, le marché automobile est freiné en Europe et en Amérique par une série de problèmes logistiques, dont une pénurie de semi-conducteurs. Avec une stabilisation de l'approvisionnement en puces, l'ACEA prévoyait un rebond des ventes d'automobiles au deuxième semestre 2022, mais la guerre en Ukraine est venue doucher cet optimisme.
Besoin urgent d'un bon cadre de travail
L'Acea, dont il faut rappeler que Stellantis et Volvo ont claqué la porte au début de l'été, souligne toutefois qu'après treize mois consécutifs de baisse, les ventes ont légèrement rebondi au mois d'août (+4,4 %).
"Pour s'assurer un retour à la croissance - avec une part augmentée de voitures électriques, pour atteindre les objectifs climatiques - nous avons besoin en urgence d'un bon cadre de travail", avait déclaré Oliver Zipse, PDG de BMW et président de l'ACEA.
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Ce cadre qu'il appelle de ses vœux inclut une meilleure résilience des chaînes d'approvisionnement européennes, une loi européenne sur les matières premières critiques, et un développement accéléré du réseau de bornes de recharge électrique.
La fonte des volumes ne rime pas nécessaire avec une situation catastrophique. La plupart des constructeurs en effet ont tout de même engrangé de larges bénéfices au premier semestre grâce à une hausse des prix. Ce qui a également profité à certains réseaux de distribution dont la rentabilité pourrait parfois revenir à des niveaux depuis longtemps oubliés. (Avec AFP)
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