Emmanuel Macron : un bonus porté à 7 000 euros contre une relocalisation de la production automobile
L'heure n'est plus à l'attente des annonces de localisation de la production de véhicules sur le sol français. Le Mondial de l'automobile qui ouvre ses portes, ce lundi 17 octobre 2022, en est la démonstration. Les présidents de la République successifs ont traditionnellement visité les stands des constructeurs et équipementiers français.
Emmanuel Macron n'a pas fait exception à la règle mais il ne s'agissait pas uniquement de se féliciter des modèles exposés sur les stands Renault, Dacia, Alpine, Mobilize ou encore Peugeot et Hopium. L'heure était de démonter que la localisation de la production de ces mêmes constructeurs dans l'Hexagone n'était pas un vœu pieux.
Leasing social confirmé
Le ton était donné dès l'annonce du président de la République, chez nos confrères des Echos, d'un bonus écologique qui, au lieu de baisser de 1 000 euros pour atteindre 5 000 euros au 1er janvier 2023, allait finalement augmenter de 1 000 euros pour passer à 7 000 euros mais sous condition de ressources.
Tout comme la confirmation de la création du leasing social, promis pendant sa campagne électorale, et qui devrait véritablement débuter en 2024. les premières prise de commandes débuteront au second semestre 2023.
"Nous sommes en train de travailler techniquement sur cette mesure à laquelle je tiens, et surtout d'en définir le calendrier, justement pour permettre de déployer le dispositif en parallèle de l'augmentation de la production en France. Des précommandes se feront à l'horizon du second semestre 2023, pour une livraison début 2024, ce qui correspond à la montée en charge de toute notre stratégie. C'est aussi cela la planification écologique : pour que ça marche, il faut une offre française et accompagner la demande", a indiqué le président de la République, lors de son entretien aux Echos.
Six nouveaux modèles électriques Stellantis produits en France
C'est bien le sens des annonces réalisées ce matin par Stellantis, lors de la visite du Président de la République sur le stand Peugeot. Rappelons que pour l'instant, le groupe aux 14 marques ne produit que six véhicules électriques sur le territoire hexagonal.
"Nous sommes honorés d'être les premiers producteurs automobiles en France, le premier constructeur en ventes en France et honorés d'être celui qui a la plus grosse part de marché de véhicules électrifiés. Nous avons pour chacun des sites de notre tissu industriel français, qu'ils soient véhicules ou organes, un plan de transformation vers l'électrification qui est une réalité qui sécurise les sites industriels dans notre pays. Aujourd'hui, nous avons déjà six véhicules électriques en fabrication sur les sites français, nous allons passer de six à douze, à très brève échéance, avec notamment les Peugeot e-308, e-308 SW et la e-408, qui vont être fabriquées sur le site de Mulhouse (68)", a déclaré Carlos Tavares, directeur général de Stellantis.
Ces trois modèles seront suivis par les futurs e-3008, e-5008 sur le site de Sochaux (25) et du futur SUV électrique de Citroën prévus à Rennes (35).
Ces six véhicules viennent compléter les productions actuelles en France des DS3 E-Tense et Opel Mokka-e à Poissy (78), Peugeot e-Expert, Citroën e-Jumpy, Opel et Vauxhall Vivaro-e, Fiat e-Scudo et Toyota Proace Electric à Hordain (59).
Un million de véhicules électriques produits en France en 2027
Des annonces saluées par le Président de la République même si ce dernier n'a pas pu s'empêcher de faire remarque que Stellantis rejoignait le groupe Renault dans une décision prise depuis un an déjà, avec la création du pôle Electricity ! L'usine de Douai (59) produira notamment la nouvelle R5, remplaçante de la Zoe et le SUV 4L présenté sur le Mondial.
"Ce sont des volumes en plus et une confiance pour le site France qui est très importants. Renault, il y a plus d'un an, avait déjà décidé de localiser... Nous crédibilisons cette trajectoire fixée et d'atteindre cet objectif de 2 millions de véhicules électriques produits en France en 2030. Nous avons déjà sécurisé un million à horizon 2026-2027", a complété Emmanuel Macron.
"Nous allons soutenir et accompagner dans la durée les innovations, l'accompagnement pour faire de la France à nouveau une grande terre automobile pour demain. Nous avons les capacités de relever ces défis qui nous attendent, nous savons faire. Ce qui nous importe, c'est qu'au moment où nous allons inciter nos compatriotes à changer de véhicules et à aller vers des véhicules hybrides et surtout électriques abordable, d'avoir une production française" a encore indiqué le président de la République.
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