Échéance de 2035 : 150 entreprises demandent à Ursula von der Leyen de tenir bon

Alors que la Commission européenne s'apprête à rouvrir le dialogue avec les constructeurs et les équipementiers, 150 entreprises pressent, dans une lettre ouverte, l'exécutif européen de ne pas faire marche arrière sur l'électrique et l'échéance de 2035.
Le message à Ursula von der Leyen est clair : "Tenez bon, ne reculez pas. Maintenez l'objectif" zéro émission en 2035.
Parmi les signataires, on retrouve Volvo et Polestar dans la catégorie des constructeurs, mais aussi des fabricants de batteries installés en Europe (Verkor, Samsung, LG Energy), des opérateurs de recharge (Fastned, Ionity, Alpitronic), des fournisseurs de matériaux (Talga, Orano, Rock Tech Lithium) ou encore des gestionnaires de réseaux (Iberdrola, EDP).
Ils exhortent la Commission européenne à mener "des actions plus audacieuses pour sécuriser la position de leader industriel de l'Europe" dans le domaine de la mobilité électrique.
L'interdiction à partir de 2035 de la vente de voitures neuves à essence ou diesel, hybrides comprises, dans l'UE, est contestée depuis plusieurs mois par la majeure partie des constructeurs européens.
Ainsi, après BMW et Mercedes-Benz, le nouveau patron de Stellantis, Antonio Filosa, a déclaré samedi au quotidien Les Échos que cet objectif n'était "pas réaliste" sans l'introduction de "flexibilités". Le nouveau patron du groupe Renault, François Provost, souhaite lui aussi un changement de logique dans la vision européenne. Même le chancelier allemand, Friedrich Merz, veut aussi plus de flexibilité.
"Nos entreprises ont engagé des centaines de milliards d'euros dans de nouveaux investissements et déjà créé plus de 150 000 emplois", soulignent les auteurs de la lettre à Ursula von der Leyen.
Or, "retarder l'objectif de 2035 [...] éroderait la confiance des investisseurs et donnerait un avantage permanent aux concurrents mondiaux [...], dans un monde où, selon l'Agence internationale de l'énergie, une voiture sur quatre vendue cette année sera électrique".
Ils demandent donc à l'Europe, qui fera en 2026 un premier état des lieux de l'objectif zéro émission, de présenter "une stratégie plus audacieuse et coordonnée", notamment pour "développer la production de batteries et sécuriser les matières premières".
Ils proposent aussi des incitations à l'achat "intelligentes et cohérentes entre les États membres". (avec AFP)
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