Les règlements sur l'industrie zéro carbone et sur l’approvisionnement en matériaux critiques doivent être la réponse de l'Europe à l'Inflation Réduction Act américain. Mais sans les finances ! 
Les usines de batteries en Europe seront peut être moins nombreuses que prévu. Selon T&E, 68 % des sites pourraient être impactés, notamment par les incitations américaines qui captent les investissements. Pour l’association, l’Europe doit vite réagir. 
Le groupe indien Tata, propriétaire de Jaguar Land Rover, souhaiterait obtenir une aide de 500 millions de livres du gouvernement britannique pour implanter une usine de batteries dans le pays. Le Royaume-Uni serait en ballotage avec l'Espagne. 
Afin d'approvisionner trois sites d'assemblage de véhicules électriques en Allemagne, BMW va bâtir une nouvelle usine de batteries en Bavière. Elle produira, à partir de 2024, des accus avec des cellules rondes. 
Le constructeur américain vient d'annoncer un investissement de 3,5 milliards de dollars dans une nouvelle usine de batteries aux Etats-Unis. La production débutera en 2026 avec le chinois CATL. 
Dans le cadre du plan France 2030, l'Etat va apporter 30 millions d'euros à deux projets de recyclage des batteries de véhicules électriques. Renault est impliqué dans le premier et Verkor dans le second. 
Selon une étude de la société d'investissements américaine UP.Partners, la montée en puissance d'une mobilité zéro émission, notamment dans l'automobile, pourrait être contrecarrée par le manque de matières premières comme les métaux nécessaires aux batteries. 
Le fabricant chinois de batteries débute ses activités en Europe avec l’inauguration de son usine dans le Land de Thuringe, en Allemagne. CATL prévoit d’y produire 30 millions de cellules par an, de quoi équiper jusqu’à 350 000 véhicules électriques. 
Le groupe minier français Eramet et Electricité de Strasbourg envisagent d'extraire 10 000 tonnes de lithium par an en Alsace. Ce qui permettrait la production de 250 000 batteries pour véhicules électriques. 
L’entreprise américaine Ensorcia envisage l’ouverture d’une usine de production d'hydroxyde de lithium destiné aux batteries de voitures électriques en France. Un investissement de plus de 200 millions d’euros qui pourrait déboucher sur la création de plus de 100 emplois. 
Le groupe minier français vient de décrocher une subvention européenne de 70 millions d'euros pour concrétiser son projet de recyclage de batteries en France. L'usine pilote, située à Trappes (78), devrait démarrer durant l'été 2023. 
A l'image de Renault, Stellantis vient de signer un accord de fourniture de nickel avec la société finlandaise Tarafame pour ses batteries. Les livraisons débuteront en 2025. 
Britishvolt, qui voulait implanter une usine de batteries pour véhicule électrique au Royaume-Uni, est en redressement judiciaire. Après avoir évité de peu la faillite en novembre 2022, elle se dirige cette fois vers son démantèlement. 
Afin d'assurer ses futures productions de batteries, Stellantis s'est entendu avec une société australienne pour la fourniture de sulfate de manganèse. Le constructeur envisage également une prise de participation dans le projet minier. 
L’industrie de la batterie en Europe est incontestablement lancée avec plus de 1000 GWh installés à l’horizon 2030. Dans un univers dominé par les asiatiques, de nouveaux acteurs européens et français, comme ACC et Verkor, ne manquent pas d’ambition. Mais comme les autres, ils doivent faire face à une hausse des coûts de l’énergie et des matières premières. 
L'Union européenne montre son ambition de verdir le parcours des batteries, de leur conception à leur fin de vie. Un texte misant sur l'économie circulaire a été récemment adopté pour doper la production de batteries en Europe. 
Les deux entreprises viennent de signer un accord de recherche et développement dans le domaine du stockage de l'énergie. Renault et Airbus mettent ainsi la batterie solide au cœur de leurs travaux et espèrent aboutir à l’horizon 2030. 
