Qui est le groupe OLX, le prétendant au rachat de La Centrale ?

Si les négociations aboutissent avec Providence Equity, le groupe OLX deviendra le prochain propriétaire de La Centrale, contre une somme de 1,1 milliard d'euros. L'infomédiaire français, spécialisé dans la publication d'annonces de voitures d'occasion, rejoindra l'univers d'un fonds d'investissement de grande envergure. De très grande envergure même.
Inconnu dans l'Hexagone, OLX compte parmi les géants de l'édition des plateformes digitales de commerce en ligne. OLX (pour Online eXchange) a été fondé en 2006 avec l'ambition de produire des lieux virtuels où les professionnels et les particuliers peuvent réaliser des transactions de biens d'occasion, à commencer par des véhicules.
À ce jour, hormis l'Amérique latine, l'Asie et l'Afrique, le futur repreneur de La Centrale opère en Europe de l'Est et centrale, soit des marchés émergents. OLX Autos étant l'une des composantes majeures de l'entité. Son arrivée en France marquera un tournant dans la stratégie. OLX Group va découvrir la zone Europe de l'Ouest. Cette acquisition pourrait être suivie d'autres investissements à l'avenir.
Un conglomérat sud-africain en coulisses
Cette puissance financière, OXL la tire de sa filiation. En premier lieu de Prosus, une holding cotée à la Bourse d'Amsterdam. Cette dernière entité représente les intérêts du conglomérat sud-africain Naspers hors de son marché domestique depuis sa création en 2019. Sa mission première consiste de fait à aider sa maison mère à s'émanciper. Le projet concernant La Centrale s'inscrit clairement dans cette logique.
La structure de contrôle reste concentrée. Naspers détient la majorité de Prosus (60 %), ce qui assure à la maison mère sud-africaine une influence décisive dans les choix stratégiques. Cette gouvernance a souvent été critiquée pour son opacité et sa complexité, mais elle permet au groupe de conserver une mainmise sur des actifs extrêmement rentables.
Fondé en 1915 en Afrique du Sud, Naspers a commencé son histoire comme groupe de presse à tendance nationaliste. Au fil des mutations, le groupe bascule vers la digitalisation et la diversification. Son véritable coup de maître survient en 2001 quand la direction valide un investissement de 32 millions de dollars dans Tencent. Un pari qui fera office de référence car la start-up chinoise sortie de nulle part est valorisée à plusieurs dizaines de milliards de dollars.
Dans la galaxie de Naspers, toutes les filiales évoluent dans la tech et le commerce en ligne. Prosus compte à ce titre parmi les poids lourds du secteur en Europe. Outre le fait de chercher à consolider les plateformes de reventes de voitures d'occasion, il s'agira également de les aider à franchir un palier en déployant l'intelligence artificielle de pointe. Là aussi, La Centrale pourra en tirer profit.
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