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Autobiz partage ses prévisions pour le marché VO 2024

Publié le 13 décembre 2023

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
La filiale du groupe Stellantis spécialisée dans l'analyse et la cotation des voitures d'occasion fait des projections pour l'exercice à venir. Selon Autobiz, cinq grandes tendances devraient se dégager, dont un retour à la normale.
Les tendances 2024 du VO selon Autobiz
Autobiz parie sur une remontée des stocks de voitures d'occasion en 2024. ©AdobeStock/Stephane Bonnel

Dans quelques semaines débutera un nouvel exercice pour les revendeurs de voitures d'occasion. Une année 2024 sur laquelle les analystes d'Autobiz se sont déjà penchés en se livrant au jeu des prévisions. Dans un contexte de marché perturbé comme jamais, tant en matière de gestion des stocks que des prix de transactions, les professionnels sont en droit de se poser de multiples questions.

 

Pour la filiale du groupe Stellantis spécialisée dans l'analyse et la cotation des voitures d'occasion, l'année à venir rimera avec un retour à la normale. Quand bien même les chiffres de vente sont au plus bas depuis dix ans, Autobiz estime que la dynamique commerciale des derniers mois laisse apparaître un mouvement de fond haussier.

 

"Sur le seul mois de novembre 2023 par exemple, le marché s’est établi à 0,44 million d’immatriculations soit 6 % de plus qu’en 2022 et 2021 et surtout assez proche des 0,45 à 0,46 million enregistré en 2018 et 2019", peut-on lire dans la note de synthèse. Fort de ce constat, Autobiz avance que la France devrait terminer avec 5,4 à 5,6 millions de transactions de voitures d'occasion en 2024, tous canaux confondus.

 

Le retour des stocks

 

Pour soutenir ce rythme, il faudra des offres. Et après la vague de livraisons de voitures neuves en 2023, le nombre de reprises et de restitutions en fin de location a permis de recomposer les réserves. Les analystes d'Autobiz n'ont alors aucun doute sur le fait que les stocks reviendront prochainement à hauteur de ce qu'ils étaient en 2021, voire en 2019. Autrement dit, il devrait y avoir entre 500 000 et 600 000 VO de moins de sept ans en moyenne chaque mois dans les points de vente.

 

Qu'adviendra-t-il alors de la courbe des prix ? Les VO arrivés sur le marché en novembre 2023 se situaient en moyenne 400 euros sous le tarif de ceux déjà présents sur les parcs (contre -200 euros avant la crise). Autobiz anticipe que ce phénomène de correction significative des prix se prolongera sur le premier semestre 2024. Ce qui obligera les professionnels à être particulièrement attentifs aux durées de vente de leurs stocks.

 

Plus de 10 % de voitures électriques en réserve

 

Les chiffres des onze premiers mois de 2023 montrent que 54,8 % des transactions sur le marché de la revente concernent des voitures d'occasion de huit ans ou plus. Or, avant la crise sanitaire, ces ventes avaient tendance à s'amenuir. Pour preuve, les VO de plus de huit ans pesaient 52,4 % en 2017 et tombaient à 49,6 % en 2019. Mais en raison de l'augmentation des prix, les clients se tourneront encore vers des modèles plus âgés.

 

"Ces tensions entre offre et demande devraient ainsi continuer voire s’intensifier en 2024", explique la note d'Autobiz. Deux impacts sont alors à prévoir : le maintien à des niveaux élevés des prix des VO les plus âgés et l'accentuation des efforts sur l'approvisionnement auprès des particuliers. En clair, le recours au rachat cash ne devrait pas ralentir.

 

A lire aussi : Le canal du VO en BtoC aura perdu du terrain en 2023

 

De l'avis de certains observateurs, l'année 2024 marquera l'arrivée en quantité bien plus importante de voitures électriques d'occasion sur le marché. "Si l’augmentation des ventes des BEV neuves est trop récente pour modifier significativement l’ensemble du marché VO, les occasions électriques deviennent une réalité sur les véhicules récents", atteste-t-on chez Autobiz.

 

Et la filiale d'étayer son propos en soulignant qu'au troisième trimestre 2023, 7 % des stocks de moins de deux ans des professionnels étaient composés de BEV, contre 1 % à la même période en 2020 (des stocks de moins de deux ans). La barre des 10 % sera dépassée en 2024. Autobiz assure que ces volumes sont désormais assez importants pour calculer des données solides. Les voitures d'occasion électriques s'avèrent en moyenne 19 % plus chères que les équivalentes thermiques.

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