Marché flottes : Citroën à la dérive, Volkswagen et Toyota en profitent
Depuis le temps que Citroën voit ses volumes s’éroder sur le marché des flottes, cela allait bien finir par arriver. La marque aux chevrons, qui s’accrochait jusqu’à présent au podium derrière Peugeot et Renault, a dégringolé au classement en avril 2024.
Alors que le marché BtoB a atteint, selon AAA Data, 38 668 immatriculations sur le mois, à +4,3 %, Citroën s’est contentée de 2 437 mises à la route, un volume en chute de 15,3 %. Conséquence de cette contre-performance, Toyota et Volkswagen sont passées devant. Une situation rare, voire inédite.
Toyota en mode JO
Avec 3 154 unités, Toyota a vu son activité s’envoler de 209,2 %. L’approche des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, dont le constructeur est partenaire officiel, n’est pas étrangère à cette performance. Rappelons que Toyota a prévu de livrer 2 650 véhicules pour la compétition, ce dont profite sa filiale française. Volkswagen, de son côté, a immatriculé 3 082 voitures particulières sur le mois (+25,2 %).
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Hormis Jeep, qui a fait son entrée dans la flotte d’Orange grâce à l’Avenger, toutes les marques du groupe Stellantis se sont effondrées en avril. Peugeot a plongé de 20,5 % (6 054 unités), Opel de 29,9 % (598) et DS de 20,8 % (427). Mais ce n’est rien en comparaison de Fiat qui n’a déployé que 41 voitures en BtoB… La situation devient préoccupante dans les flottes pour le groupe dirigé par Carlos Tavares.
En attendant, d’autres se frottent les mains. Renault a terminé le mois en tête du classement avec 6 695 mises à la route, à +0,8 %, notamment grâce à la Clio, première voiture en BtoB (2 482 immatriculations). BMW (+18,5 %, 2 289), Ford (+17,2 %, 1 425), Audi (+47,7 %, 1 610), Skoda (+31,4 %, 1 552) ou encore Tesla (+76,4 %, 912) sont également dans une bonne dynamique. En revanche, Nissan et Hyundai perdent plus de 30 %.
Les électriques au niveau du diesel
Au niveau des énergies, le mois d’avril a été conforme aux précédents avec un diesel à l’arrêt (4 936 unités, -25 %), l’essence en perte de vitesse (10 805, -17,7 %) et des hybrides en pleine expansion (17 016, +41 %). Quant aux électriques, ils ont retrouvé des couleurs (+24,2 %, 4 810) après un mois de mars morose.
Depuis le mois de janvier, le marché des flottes, qui englobe les sociétés, les administrations et les loueurs longue durée, affiche un bilan positif. Il progresse de 1,1 %, à 163 936 immatriculations. Peugeot reste en tête avec 28 441 mises à la route (-19,9 %) mais Renault se rapproche (25 763, -13,3 %). Le podium est complété par VW (11 384, +10 %), suivie de Citroën (11 311, -13,7 %) et Toyota (11 302, +104,3 %).
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Les modèles hybrides sont les plus prisés des professionnels (69 158 unités dont 24 864 PHEV) à fin avril. Le diesel (21 464, -32,4 %) ne représente plus de 13,1 % du marché, soit autant que les électriques (21 511, +17,6 %).
Forte croissance pour les VUL
Quelques mots enfin sur les utilitaires légers. Le mois d’avril a été dynamique avec 25 609 immatriculations sur les canaux BtoB, soit une progression de 17,1 %. Le point noir est la baisse de 4,5 % des mises à la route de modèles électriques (1 832 unités). Après quatre mois d’activité, le bilan global est positif avec plus de 100 000 VUL déployés (+14,1 %).
Cela nous donne au cumul un marché des flottes à 262 369 VP et VUL à fin avril. Il gagne 5,7 %. Sur le seul mois d’avril, ce sont 64 277 mises à la route qui ont été recensées, soit un bond de 9 %.
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