Bosch crée une filiale dédiée aux logiciels
Les logiciels seront l'un des leviers de la croissance future des constructeurs et des équipementiers. Les ambitions dans le domaine sont importantes et tous s'organisent pour ne pas manquer le train. Dans ce contexte, Bosch a annoncé, mardi 7 décembre 2021, qu'il allait rassembler dans une filiale unique les activités de développement de logiciels pour la voiture connectée du futur.
L'entité ETAS existante doit rassembler, dès mi-2022, quelque 2 300 employés aujourd'hui répartis dans différentes branches du groupe, qui travaillent sur les systèmes d'exploitation automobiles, élément crucial et stratégique pour le secteur.
L'opération "crée une plateforme centrale pour développer de manière plus rapide, plus efficace et avec des partenaires" les logiciels et applications "cloud", un marché pour lequel Bosch s'attend à une croissance annuelle de plus de 10 %. Car que ce soit pour gérer le moteur, l'assistant de navigation, le freinage ou le système multimédia, plus de cent millions de lignes de code sont aujourd'hui nécessaires là où une dizaine de millions suffisaient il y 10 ans. Et la tendance ne cesse de s'accentuer.
"Mieux répondre aux demandes du marché"
Bosch veut notamment se concentrer sur des logiciels régissant une série de fonctionnalités de base, différentes des systèmes d'assistance de conduite ou multimédia, que les constructeurs automobiles tiennent de plus en plus à faire eux-mêmes. Ces derniers font en effet face à une concurrence acharnée des géants des nouvelles technologies, comme Apple ou Microsoft, dans ce domaine, qui prend une part de plus en plus grande dans la valeur ajoutée du secteur.
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Moyennant des milliards d'euros d'investissements, Volkswagen a par exemple créé une unité dédiée, Cariad, appelée à devenir la deuxième plus grande entreprise de logiciels en Europe derrière le spécialiste allemand SAP. A terme, 10 000 employés doivent y œuvrer pour développer, d'ici 2025, 60 % des logiciels des modèles du groupe, contre 10 % actuellement.
Face à cette évolution, les équipementiers comme Bosch doivent trouver une nouvelle place dans l'écosystème automobile. En se réorganisant, "nous allons encore mieux répondre aux demandes du marché, qui ont évolué", a noté Christoph Hartung, directeur de ETAS et responsable de la branche automobile de Bosch.
Des semi-conducteurs en carbure de silicium
Par ailleurs, le premier équipementier mondial a également lancé la production, dans son usine allemande de Reutlingen, de semi-conducteurs en carbure de silicium. "Les semi-conducteurs en carbure de silicium sont promis à un bel avenir. Notre objectif est de devenir le numéro un mondial dans le domaine de la fabrication de puces en carbure de silicium destinées à l’électromobilité", explique Harald Kroeger, membre du directoire de Bosch.
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Ces semi-conducteurs en carbure de silicium, principalement destinés aux véhicules électriques, permettent des avancées dans l'autonomie mais aussi dans la recharge car ils chauffent moins et encaissent plus de puissance de charge. A l'heure actuelle, rare sont les modèles de série à en utiliser, il y a notamment les cousines Hyundai Ioniq 5 et Kia EV6.
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