Que pèse la marque Renault sur le marché de l'occasion ?
Quand le château tremble, il tremble pour tout le monde. Et Renault a beau s'être durablement installé sur le trône, la marque tricolore n'échappe pas aux secousses et connaît un net ralentissement de ses ventes de voitures d'occasion, à en croire le rapport édité par AAA Data pour le Journal de l'Automobile.
Au terme d'une période de 12 mois courant du 1er octobre 2021 au 30 septembre 2022, la marque au losange a concerné un cumul de 1 033 206 immatriculations de véhicules d'occasion tous canaux confondus, sur un marché français totalisant 5 385 122 unités durant la même période. Un score en recul de 13,4 % pour Renault, alors que le secteur perdait 11,6 %. Au sommet du classement des marques, il n'y a que Peugeot qui rend un bilan plus dégradé (-13,5 %, à 957 151 unités).
A 95,6 % (soit 0,1 point au-dessus de la moyenne), les acheteurs de Renault d'occasion se trouvent être des particuliers. Une part en baisse de 0,6 point en comparaison à la période allant d'octobre 2020 à septembre 2021. Notons ainsi que 987 241 Français ont fait le choix de la marque au losange, soit 14 % de moins que l'année précédente. En revanche, les entreprises ont gagné en pénétration (à 4,4 %) en augmentant les achats de Renault d'occasion de 1,9 %, pour atteindre 45 965 unités.
Le maintien des blocs essence
L'achat comptant affiche une pénétration de 96,9 % dans les solutions de financement retenues par les acheteurs. Un taux légèrement au-dessus de la moyenne (96,5 %) qui s'est cependant contracté de 0,3 point. Les acquéreurs ont souscrit un peu plus de LCD (1,7 % contre 1,5 % l'année d'avant) et de location crédit-bail (1,4 %, +0,1 pt). A noter qu'avec 776 unités, Renault a totalisé plus de ventes en LCD que les marques Peugeot (214 unités) et Citroën (156 unités) réunies.
Parlons des énergies. De 55,5 %, la part des moteurs diesel dans les ventes de Renault est passée à 53,1 % en un an. Les 548 820 unités cumulées représentant une baisse de 17 % au terme de la période. Dans le même temps, les véhicules essence ont stabilisé leur part, à 41,4 %, en dépit d'une contraction de 13,5 % du volume, à 427 350 immatriculations.
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Les électriques ont continué de prendre du poids. En augmentant les mises à la route de 41,2 % (à 25 649 VO), le segment a grimpé de 1,5 à 2,5 % dans le mix des immatriculations. De même pour les hybrides non rechargeables dont les ventes ont bondi de 163,4 % pour atteindre 19 158 unités (1,9 % de pénétration contre 0,7 % il y a un an) et pour les hybrides rechargeables qui pèsent désormais 0,4 % (4 123 unités ; + 31,8 %).
D'après le bilan de AAA Data, toutes les tranches d'âge subissent les effets de la crise. Mais ce sont bien les exemplaires les plus récents qui accusent une chute vertigineuse des volumes, avec 42 827 unités au tableau (-48,1 %).
La grande majorité des transactions concernent les VO de 16 ans et plus. Ce segment, certes en contraction de 7,7 % tous canaux confondus, totalise 297 925 unités, dont 246 086 véhicules échangés de gré à gré (-7,8 % sur un an).
Pour la petite histoire, un des exemplaires cédés durant la période entrait dans son 20e cycle de propriété. Mais retenons que 34,5 % des VO flanqués du losange allaient à une deuxième main et 29,6 % à une troisième.
Immatriculations VPO Renault par âge et par canal (oct 21 - sept 22) | ||||||
Total | BtoC | CtoC | ||||
Age du véhicule | Volume | Evol | Volume | Evol | Volume | Evol |
< 1 an | 42 827 | -48,1 | 25 305 | -32,7 | 17 522 | -61 |
1 an | 57 032 | -19,3 | 42 547 | -18,9 | 14 485 | -20,5 |
2 à 5 ans | 231 447 | -7,2 | 145 017 | -0,9 | 86 430 | -16,1 |
6 à 10 ans | 186 779 | -10,2 | 70 881 | -1,4 | 115 898 | -14,9 |
11 à 15 ans | 217 196 | -16,2 | 50 899 | -17,8 | 166 297 | -15,7 |
16 ans et + | 297 925 | -7,7 | 51 839 | -7,3 | 246 086 | -7,8 |
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