Les ventes de voitures d'occasion résistent : une hausse masquée par le calendrier

D'abord, c'est la douche froide. Ensuite, la calculatrice redonne le sourire. Si AAA Data rapporte une baisse de 1,9 % des reventes de voitures d'occasion en novembre 2024 en comparaison avec l'an passé, il n'y a pas matière à s'alarmer. Et pour cause, à nombre de jours ouvrés identiques, les 432 528 transactions donnent un ratio plus flatteur et une croissance de marché de 8,3 % sur un an.

Cela arrange bien les marques du top 10 car, exceptions faites de Toyota (+15,8 %) et Dacia (+4,9 %), elles étaient, en apparence, toutes en déclin au terme des 19 jours ouvrés (contre 21 jours l'an passé). Suivant cette règle arithmétique, le repli de 2,8 % de Renault (à moins de 80 700 unités) se transforme en progression de 7,2 %. Idem pour Peugeot (-4,8 %, à 74 179 unités) et Citroën (-4,6 %, à 47 230 unités) qui, en fin de compte, prennent respectivement 5,1 % et 11,2 %.

Toyota dépasse Audi

Il est cependant une vérité que la calculatrice ne pourra changer. Comme pressenti le mois précédent, Audi a été battu par Toyota. La marque aux anneaux a séduit 17 743 acheteurs de voitures d'occasion (+5,9 % à périmètre constant) quand la gamme japonaise a attiré 17 830 clients (+27,9 %). Après Mercedes, c'est au tour du dauphin de BMW dans la catégorie des premium allemands de se faire subtiliser sa place historique de sixième.

Exposé à la même menace de la part de Dacia, Ford a résisté en novembre. Il s'en est fallu de peu pour que la marque américaine (14 500 voitures d'occasion remises à la route, soit +5,4 %) se fasse devancer par sa rivale d'origine roumaine (14 482 unités ; +15,8 %).

Une année toujours orientée à la hausse

Le dernier mois de l'année sera le théâtre d'une âpre bataille, mais le classement des marques ne devrait pas bouger d'ici la fin de l'exercice. À l'entame de la dernière ligne droite, le marché des voitures d'occasion cumule 4,926 millions de transactions. En comparaison à l'an passé, le secteur connaît une croissance de 3,6 %.

À cette échelle de temps, le nombre de jours est identique d'une année sur l'autre. Renault s'affiche en progression de 1,9 %, à près de 904 300 unités. Peugeot fait un peu mieux, sans gagner en pénétration, avec +3,1 % (à 869 885 unités). Citroën vogue entre les deux en termes de dynamique (+2,8 %, à 551 135 unités).