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Constructeurs

"Une vraie légitimité vis-à-vis des réseaux"

Publié le 29 mars 2012

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Marie-Christine Caubet, présidente de Volkswagen Group France
Marie-Christine Caubet, présidente de Volkswagen Group France

JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Travailliez-vous déjà avec Christian Klingler à l’époque où vous étiez directrice du commerce Renault en France puis en Europe ?
Marie-Christine Caubet.
Effectivement, je l’ai connu quasiment le jour de son arrivée chez PGA, qui était déjà à l’époque un distributeur important dans l’univers Renault. C’était il y a plus de dix ans maintenant. Et même si du temps a passé, j’ai retrouvé chez Volkswagen quelqu’un qui a conservé les mêmes qualités.

JA. Justement, quelles sont ses principales qualités ? Pourriez-vous nous brosser un portrait professionnel de Christian Klingler ?
MCC.
Il est avant tout un excellent stratège, qui plus est charismatique. Il a une vision pragmatique des choses, des marchés, des positions des compétiteurs et de celles de chacune des marques du groupe, ce qui lui permet de définir des stratégies claires et partagées. Il est ambitieux pour les marques qu’il dirige, ce qui fait naître une certaine exigence. Sa connaissance du métier automobile à 360 degrés est un autre indiscutable atout. Et il connaît également le marché français par cœur, nous obligeant à l’excellence. De plus, il est d’une vivacité intellectuelle assez extraordinaire, il comprend avant même la fin de la première phrase où on veut aller. Dès l’arrivée dans son bureau, il faut aller directement à l’essentiel. C’est très stimulant. Enfin, il faut mettre en avant son accessibilité.

JA. Cette parfaite connaissance du métier et des marchés laisse-t-elle de la place à de nombreux échanges ?
MCC.
Même si, naturellement, il existe une organisation bien structurée au sein des marques et du groupe où chacun a son métier et ses prérogatives, nous échangeons régulièrement, comme par exemple lors d’une visio-conférence mensuelle regroupant les cinq grands marchés ouest-européens, hors Allemagne. A chaque fois, il fait preuve d’un niveau d’information étonnant. Il ne perd jamais pied sur les marchés stratégiques. Je ne sais d’ailleurs pas réellement comment il arrive à organiser son temps de travail. Sa connaissance du métier, qui lui permet d’éviter de nombreux pièges, et sa puissance de travail hors norme peuvent sans doute l’expliquer. Pour en revenir aux échanges, ils sont toujours très riches et viennent alimenter sa vision stratégique.

JA. La contradiction est-elle présente et nécessaire face à sa vision stratégique ?
MCC.
C’est absolument nécessaire. Je pense qu’il n’apprécierait pas un manque de contradiction laissant la place à une seule voie. Ce serait la mort de la pensée dans l’entreprise. Nous lui faisons remonter l’ensemble des éléments afin qu’il puisse prendre ou nous donner les moyens de prendre les bonnes décisions. Et je dois avouer que, jusqu’ici, notre travail s’est montré efficace.

JA. Enfin, en jetant un œil dans le rétroviseur, que vous inspire son parcours ?
MCC.
Son ascension est vraiment remarquable. Un parcours dans l’automobile sans faute. Sa réussite au sein de PGA lui offre une vraie légitimité vis-à-vis des réseaux. Il les comprend parfaitement car il parle le même langage. Je dirais même qu’il a introduit une nouvelle dimension au sein du groupe, mettant en lumière le travail des concessionnaires et ses équipes pour vendre et entretenir les véhicules que le constructeur fabrique. Cette dimension “réseau” est parfaitement complémentaire avec celle du produit qui est déjà bien ancrée dans le groupe. Sous son impulsion, on voit un groupe qui change.
 

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