Où sont produites les voitures vendues en France ?

Ce n'est un secret pour personne, le nombre de véhicules produits en France a atteint l'un de ses niveaux les plus bas. En 2024, seulement 1,34 million d'unités (VP-VUL) sont sorties des usines automobiles hexagonales. Soit une baisse de 11 %.
Dans ce contexte, il est intéressant de voir où sont produites les voitures vendues dans l'Hexagone. Le cabinet C-Ways a fait un état des lieux après cinq mois d'activité.
Malgré une hausse de 2,7 points, grâce notamment à la montée en puissance de l'usine Renault de Douai (59), avec 89 921 unités produites en 2024, ou des véhicules Stellantis (Peugeot 3008/5008), les productions françaises ne représentent que 17 % des ventes.
La Toyota Yaris Cross a été le modèle le plus produit en France en 2024 avec un peu plus de 200 000 unités.
La très grande majorité des véhicules sur nos routes arrivent d'Europe (75 %). L'Espagne est le plus gros de nos fournisseurs avec 19 % des ventes (en croissance de 1,15 point). C-Ways souligne d'ailleurs la place prise par notre voisin depuis une dizaine d'années.
Et cela ne devrait pas changer à l'avenir, car l'Espagne engrange les productions sous l'effet d'un plan gouvernemental généreux et un coût du travail bien inférieur à celui de la France. Ainsi, l'usine Stellantis de Saragosse va accueillir dans les années à venir la prochaine e-208 et la future DS N° 3.
L'usine Renault de Palencia où sont déjà produits les Austral, Espace et Rafale va accueillir trois SUV électriques à l'horizon 2027. Même chose avec le groupe Volkswagen qui a choisi Martorell pour la production de son ID.2 et ses cousines Cupra et Skoda.
La part des productions asiatiques reste stable
Avec un recul de 1,7 point, l'Allemagne représente tout de même 12 % des véhicules vendus dans notre pays. Viennent ensuite la Slovaquie (10 %), la Roumanie (5 %) ou encore la République tchèque (4 %).
©C-Ways
La Turquie, avec des usines Renault, Toyota et Ford, et le Maroc (Renault et Stellantis) progressent de 0,9 point, pour respectivement représenter 8 % et 4 % des immatriculations après cinq mois en 2025.
Naturellement, l'Asie nous fournit également des véhicules, à hauteur de 9 % pour le Japon, la Corée du Sud et la Chine. Cela grimpe à 11 % avec la Thaïlande, le Vietnam, etc. En cette période où l'on ne parle plus que des constructeurs chinois et de leur volonté de déferler sur l'Europe, ils totalisent 4 % des mises à la route à fin mai 2025.
C-Ways souligne que la part de l'Asie reste stable (-0,3 point) malgré l'offensive chinoise. Le cabinet pointe que ces nouveaux entrants ont plutôt tendance à cannibaliser les productions sud-coréennes (-0,6 point).
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