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Constructeurs

L’Italie pointe du doigt Stellantis, Volkswagen, BYD et Tesla

Publié le 25 février 2025

Par Jean-Baptiste Kapela
3 min de lecture
L’Autorité italienne de la concurrence accuse quatre constructeurs d’avoir trompé les consommateurs au sujet des performances des véhicules électriques. L’organisme transalpin lance des enquêtes sur Stellantis, Volkswagen, BYD et Tesla pour des "pratiques commerciales déloyales".
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Stellantis compte parmi les quatre constructeurs accusés de tromperie sur les capacités de leurs véhicules électriques. ©Stellantis

Décidément, l’Italie a une dent contre les constructeurs automobiles... en particulier ceux qui produisent des véhicules électriques. Des relations tumultueuses opposent notamment le gouvernement à Stellantis. C’est à présent au tour de l’Autorité de concurrence transalpine de s’attaquer au constructeur franco-italo-américain. Mais cette fois-ci, le groupe n’est plus seul dans le viseur, puisque BYD, Tesla et Volkswagen sont aussi concernés par des enquêtes pour de prétendues tromperies sur les performances de leurs véhicules électriques auprès des consommateurs. 

 

En effet, l’Autorité de la concurrence italienne accuse, dans un communiqué, les quatre constructeurs de pratiques déloyales "sur l’autonomie des VE, la dégradation de la capacité des batteries et les limitations des garanties standard des batteries, potentiellement en violation du Code de la consommation.

 

 

Selon les informations de l’agence de presse Reuters, pour ce genre de violations relatives au droit des consommateurs dans la législation italienne, Stellantis, BYD, Tesla et Volkswagen encourent des amendes pouvant aller de 5 000 euros à 10 millions d’euros.

 

Des sites internet peu précis ?

 

D’après l’Autorité de la concurrence italienne, ce sont principalement les sites internet des constructeurs qui présenteraient "des informations génériques et parfois contradictoires" au sujet de l’autonomie des modèles. Toutefois, aucune précision n’est donnée sur les facteurs qui impacteraient l’autonomie maximale indiquée par les quatre entreprises. 

 

Comme le rappellent nos confrères de Reuters, l’autonomie d’un véhicule électrique peut être impactée par la température, l’utilisation de la climatisation ou encore l’itinéraire que le conducteur choisit d'emprunter. L’organisme italien accuse également les sites web des constructeurs de ne pas "fournir d’informations claires et complètes sur la batterie". Notamment sur les limites de la garantie de cette dernière et sur la capacité moyenne de la batterie.

 

Stellantis coopère, BYD, Volkswagen et Tesla silencieux

 

Par le biais de ses marques italiennes, Stellantis n’a pas tardé à réagir dans un communiqué, expliquant que le groupe coopère avec l’organisme de surveillance. Il assure, par ailleurs, avoir partagé la documentation nécessaire. "Stellantis est convaincu d’avoir fourni des réponses adéquates, précises et exhaustives aux questions posées par les responsables, affirme le constructeur. Le groupe place les besoins et la satisfaction de ses clients au centre de toutes ses activités et estime que l’enquête en cours le confirmera".

 

 

De leur côté, le groupe Volkswagen ainsi que les marques BYD et Tesla n’ont pas souhaité commenter cette décision d’enquête de l’organisme italien. L’Autorité de la concurrence déclare avoir effectué des inspections au siège italien des quatre constructeurs. Une perquisition a d’ailleurs été réalisée avec la Guardia di Finanza, la police italienne en charge des crimes financiers. 

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