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Constructeurs

Les voitures électriques ne pèsent que 15 % des immatriculations européennes en janvier 2025

Publié le 25 février 2025

Par Catherine Leroy
3 min de lecture
Les immatriculations de voitures neuves ont baissé de 2,6 % en Europe, en janvier 2025. Les principaux marchés s'affichent en retrait. Même en hausse, la part des voitures électriques n'atteint que 15 %, bien loin des objectifs pour respecter les normes CAFE d'émissions de CO2, fixés à 25 %.
ventes voitures électrique en Europe
En janvier 2025, la part des voitures électriques n'atteint que 15 %, bien loin des objectifs pour respecter les normes CAFE d'émissions de CO2, fixés à 25 %. (©adobestock.com)

Le premier mois de l'année ne s'est pas terminé sous les meilleurs auspices pour l'automobile européenne. Selon les chiffres communiqués par l'ACEA (association des constructeurs européens d'automobiles), les immatriculations de voitures neuves ont diminué de 2,6 % sur un an dans l'Union européenne, à 853 200 unités.

 

Toutes énergies confondues, le mois de janvier 2025 ne dément pas une année 2024 qui est restée très faible, avec un marché qui n'est jamais retourné à ses volumes d'avant l'épidémie de Covid.

 

Les principaux marchés européens on subi cette baisse. La France affiche une contraction de 6,2 % de ses immatriculations sur la même période avec 122 285 unités mises à la route. L'Allemagne accuse un retrait de 2,8 % avec 213 553 immatriculations et l'Italie, avec 142 019 véhicules, voit son marché régresser de 5,8%. Seule l'Espagne connait un sursaut avec une hausse de 5,3 % et 68 698 voitures neuves.

Tesla en chute de 50 %

 

Parmi les plus fortes chutes, figure la marque Tesla qui perd la moitié de ses immatriculations en janvier 2025, par rapport à janvier 2024 et commence l'année avec seulement 7 517 unités. Une chute qui contraste avec le bond réalisé le groupe SAIC et sa marque MG qui passe de 9 794 véhicules à 17 291 et une part de marché qui double à 2,1 %.

 

Parmi les marques généralistes européennes, Stellantis voit sa part de marché tomber de 19,1 % à 16,1 %. Fiat, Opel, DS, Lancia dévissent entre -21 et - 73 %. Sur le premier mois de l'année, Peugeot perd 8,2 % de son volume et Citroën, 14,3%.

 

Volkswagen en revanche, passe de 25,5 % à 27,7% de parts de marché et le groupe Renault frôle les 11 %, grâce à sa marque historique dont les volumes augmentent de près de 7 000 unités.

L'électrique stagne à 15 %

 

Les modèles 100% électriques sont en forte progression sur un an (+34%), notamment en Belgique, en Allemagne ou en Italie (+126%) mais restent stables par rapport au mois de décembre 2024, et avec de grandes disparités selon les pays.

 

Au niveau européen, les électriques représentent désormais 15% des immatriculations, encore très loin des objectifs fixés aux constructeurs par la Commission européenne, entre 22 % et 25% pour l'année 2025 et 100% en 2035. "Il est clair que l'Europe doit encore travailler pour éviter de stagner", a souligné la directrice générale de l'ACEA, Sigrid de Vries, dans un communiqué.

 

 

"L'UE doit mettre tout en œuvre pour faire du Dialogue Stratégique sur l'Avenir de l'Industrie Automobile (en cours à Bruxelles,) un succès, permettre une transition efficace vers une mobilité zéro émission tout en préservant notre compétitivité mondiale", a poursuivi Sigrid de Vries.

 

Le 5 mars prochain, la Commission européenne doit en effet se prononcer sur un assouplissement ou non des règles concernant le calcul des émissions de CO2.  En jeu, la possibilité de lisser sur trois ou cinq années les émissions de CO2 au lieu d'un verdict annuel, comme le règlement le prévoit aujourd'hui.

Par énergie, les immatriculations de motorisations hybrides ont représenté 34,9% du marché (+18,4% sur un an). Elles remplacent progressivement, les modèles à essence mais aussi diesel dont le total pèse 39,4 %.

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