Légère contraction de l'offre VO en Europe

Il y a un peu moins de véhicules d'occasion disponibles sur les sites des infomédiaires européens. Le constat a été dressé dans le baromètre mensuel édité par Le Parking/Le Journal de l'Automobile. Le recensement effectué à la mi-octobre 2023 a comptabilisé 3 750 067 voitures et véhicules utilitaires d'occasion mis en vente par des professionnels et des particuliers issus de France, d'Allemagne, d'Italie, d'Espagne et de Belgique.

La France et la Belgique sont à contre-courant de la tendance. Sur ces deux marchés, le nombre d'annonces a augmenté d'un mois à l'autre. Dans l'Hexagone, il y a 5,4 % de voitures (900 503 annonces) et 4 % de véhicules utilitaires légers (69 781 annonces) en plus sur le marché. Le cumul de 970 284 annonces est en croissance de 5,3 % sur un mois. L'offre n'avait jamais été aussi dense depuis juillet 2021.

À l'inverse chez nos voisins allemands, il y a bien moins d'annonces en ligne. Les infomédiaires agrégés par Le Parking présentent 1 424 429 VP et VUL d'occasion, soit -6,8 % sur un mois. Une dynamique qui influence clairement les statistiques à l'échelle des cinq pays. L'Italie (+0,2 %, à 770 543 annonces) et l'Espagne (-0,9 %, 421 658 annonces) se montrant assez stables.

Grande stabilisation des prix sur tous les canaux

L'impression des revendeurs professionnels se confirme : les prix se stabilisent. Cela vaut en France, mais aussi au-delà des frontières. Les fortes hausses comme les violentes chutes n'ont plus cours. Le marché européen des véhicules d'occasion joue d'oscillations à peine perceptibles. Pour preuve, tous canaux confondus, le prix moyen affiché sur les sites internet a augmenté de 43 euros, à 22 502 euros (+0,2 %).

Chez les pros, le montant moyen s'élève à 20 209 euros (+0,1 %). Les particuliers ont appliqué une hausse tarifaire de 0,4 %, à 15 795 euros. Ce qui reste cependant le niveau le plus haut observé par les analystes de la plateforme Le Parking. L'influence des équipements embarqués à bord des véhicules d'occasion désormais proposés, diront certains avec une certaine justesse.

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Là encore pourtant, la France se détache. Les professionnels ont révisé de 0,8 % à la baisse le prix moyen affiché, à 27 966. Aucune typologie de vendeurs dans les cinq pays du panel n'a eu un tel comportement. À vrai dire, il faut se rendre un peu plus loin, aux Pays-Bas, pour trouver des professionnels qui ont corrigé les prix de 1,3 % vers le bas, à 26 966 euros.

La rotation ralentit en points de vente

Par rapport au mois précédent, toutes les énergies se raréfient à l'exception des hybrides. Il y avait 1 724 540 annonces, soit +0,2 %. À l'échelle des cinq pays, il n'y a qu'en Allemagne que l'offre a reculé sur cette motorisation (-8,3 %, à 70 834 unités). La liste des annonces s'est allongée de 6,3 % en France (58 301 unités), de 4,8 % en Italie (58 857 unités), de 0,7 % en Espagne (22 687 unités) et de 6,6 % en Belgique (9 683 unités).

L'offre de diesel a pris une claque. Elle recule de 6,1 % en Europe, à 1,562 million d'unités. La faute au marché français. Dans l'Hexagone, Le Parking dénombre 15,2 % d'annonces en moins, à 420 144 unités. Et les statistiques du marché allemand (-5,4 %, à 468 549 annonces) accentuent le mouvement de contraction.

Enfin, parlons de la rotation. Elle se dégrade légèrement chez les professionnels, passant de 56 à 59 jours de durée de vie moyenne des annonces. En revanche, elle gagne deux joux en CtoC, à 39 jours. Une tendance que l'on observe précisément en France, où la rotation ralentit de trois jours en BtoC (65 jours) et accélère d'autant en CtoC (22 jours).

Tous canaux confondus, en France elle reste à 43 jours. La rotation moyenne s'améliore toutefois en Allemagne qui gagne une journée (42 jours en moyenne). Ce qui en fait avec la Belgique le marché où les annonces restent le moins longtemps visibles.